Dans sa dernière pièce En atendant , présentée au festival d'Avignon en 2010 et pendant une semaine au Théâtre de la Ville, à Paris, la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker explore une nouvelle fois les rapports entre corps et musique, dans un souffle continu qui anime sa danse, empreinte de gravité. Un chef-d'œuvre. Lire la critique de En atendant d'Anne Teresa De Keersmaeker et la compagnie Rosas     En atendant , d'Anne Teresa De Keersmaeker, créé avec et d...
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Replacée dans notre contexte contemporain, l'œuvre ultime de Corneille, Suréna serait, comme l'explique sa metteuse en scène, Brigitte Jaques-Wajeman, une pièce post-coloniale : qu'en est-il de la Séleucie (l'actuel Iraq, comme le précise le dossier du spectacle) quand l'armée romaine a été battue ? A priori il pourrait sembler que la question n'est pas là : la tragédie est celle d'un amour absolu et contrarié. Mais il est vrai que les obstacles qui séparent les deux amants, Eur...
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 C'est un spectacle étrange qui commence par des propos fragmentés, un jeu sur l'éclatement du discours et la difficile quête d'un sens. Au pied du mur sans porte relate, cahin-caha, les jeunes années d'un garçon grandi dans une cité, souffrant d'un « retard de l'école » comme le dis sa mère, analphabète, un garçon qui croit retrouver son frère jumeau qui n'est jamais né, et qui finit par se mêler aux trafics de son quartier et à se clochardiser, sa mère l'ayant mis à la porte de chez elle...
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(Des)astres du monde : c’est le joli titre polysémique que la compagnie Osmosis a choisi pour son dernier chantier, une création toujours en cours dont les deux premières moutures sont sorties le printemps dernier et cet automne. Portrait d’un hybride à suivre. Depuis sa création, dans les années 90, la compagnie Osmosis n’a cessé de surprendre son public : d’abord juchée sur des échasses, puis s’en donnant à cœur joie dans des propositions plurimédia de...
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Klaxon, trompettes... et pétarades est une pièce jubilatoire où Dario Fo utilise les trucs classiques et désopilants de la farce pour raconter une histoire ancrée dans l'actualité de la fin des années 1970. L'action se passe à la suite des années de plomb durant lesquelles des groupes révolutionnaires se sont isolés et mués en groupes terroristes cherchant, dans une politique de fuite en avant, à déstabiliser l'État en espérant un soulèvement populaire de plus en plus hypothétique. C'est d...
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C'était l'un des projets les plus bizarres de l'année, l'un des plus attendus (?) et des plus stimulants : la composition d'un opéra ou d'une comédie musicale consacrée à Spiderman par Bono et The Edge, les deux tauliers de U2 , le plus grand groupe de la planète (après les Rolling Stones peut-être). Les premières images de Turn Off The Dark : Spiderman étaient hallucinantes de kitsch avec des danseurs bondissants dans tous les coins, une araignée en costume moulant digne ...
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Boris Charmatz , 37 ans, fait partie de cette génération de chorégraphes français apparus dans les années 1990 (avec notamment Jérôme Bel , Alain Buffard , Christian Rizzo , Xavier Le Roy...), et que l'on a regroupés, qu'ils le veuillent ou non, sous la bannière de la « danse conceptuelle », avec pour point commun la réflexion sur le spectacle comme forme et la déconstruction de ses divers éléments. Assister à une pièce de Boris Charmatz se révèle donc toujours une expérience intellectuell...
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Il y a certains spectacles que l'on aurait aimé aimer, certaines rencontres avec des interprètes, chorégraphes ou metteurs en scène que l'on aurait souhaité prolonger, certaines scènes que l'on aurait aimé se remémorer avec émotion ou sur lesquelles on aurait voulu continuer à réfléchir, une fois la soirée terminée. Last Meadow de Miguel Gutierrez (jusqu'à dimanche au Centre Pompidou) est de ces pièces-là. On avait découvert Miguel Gutierrez l'an passé à la Ménagerie de Verre, lors du...
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En 2009, souvenez-vous, c'était super : il y avait le Théâtre Permanent de la Compagnie Gwenaël Morin aux Laboratoires d'Aubervilliers... Le soir, on pouvait assister à des représentations gratuites, le matin, on pouvait s'essayer à être Lorenzaccio, Tartuffe, Bérénice, Hamlet, Antigone, Woyzeck. L'après-midi, les comédiens répétaient. Cette époque bénie restera à jamais gravée dans nos mémoires. Un beau livre bien costaud vient de paraître, qui relate par le menu cette expérience extraordina...
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Petites Histoires de la folie ordinaire , mis en scène et interprété par le Collectif DRAO, est un spectacle jubilatoire : arrivé à la Cartoucherie de Vincennes dans la nuit brumeuse, le spectateur va entrer dans un univers étrange bien que familier, celui de Pierre, un trentenaire légèrement alcoolique, que sa compagne a quitté et qui tente de se débarrasser d'une mère omniprésente et assez dérangée. Ah, j'oubliais : Pierre a aussi un ami qui lui conseille d'étranges moyens pour faire revenir...
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