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Blog: Marianne2.fr | le site de l'hebdomadaire Marianne

«Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti» (Albert Camus) | URL | Flux
Date :: 23/3/2012 12:00:02 (Mettre à jour)

Marianne2 | 2008-09-28T12:02:00+02:00

Les minauderies de «Carlita» sur Canal Plus, la colère télévisée de la porte drapeau française aux jeux paralympiques, la reconversion de PPDA : une semaine très télé pour les Mariannautes.


1) Carla Bruni-Sarkozy et la boîte à cons , par Bénédicte Charles, 31985 visites, 113 commentaires





2) Assia El Hannouni, le cauchemar de Sarkozy , par Gérald Andrieu, 23175 visites, 158 commentaires





3) PPDA : « Retenez moi ou je fais un 20 heures ! » par Régis Soubrouillard, 18142 visites, 60 commentaires





4) Privatisation de La Poste : exigez un référendum, par Laurent Neumann, 16109 visites, 104 commentaires





5) Lait contaminé : le gouvernement chinois savait , par Régis Soubrouillard, 14717 visites, 39 commentaires





6) « Obsession », le film qui obsède les Mariannautes, par Gérald Andrieu, 13160 visites, 619 commentaires





7) Villiers : Borloo «boit au goulot» ! par Gérald Andrieu, 13093 visites, 90 commentaires





8) Quand Sarkozy rêvait de subprime à la française, par Sylvain Lapoix, 12920 visites, 53 commentaires





9) Un Président impuissant donc agité, par Juan, 11939 visites, 83 commentaires





10) Affaire Tapie : tout était décidé à l'avance, par Hervé Nathan, 11812 visites, 90 commentaires



















George Glise, Mariannaute | 2008-09-28T12:00:00+02:00

Pour George Glise, Mariannaute, la motion Hamon se révèle la plus décevante des 6 présentées à la veille du Congrès : s'alignant trop sur la ligne molle du parti, elle prive de sa vigueur radicale l'aile gauche du PS. Au plus grand bénéfice d'un Besancenot qui n'en demandait pas tant !


Je regrette que la motion Hamon ne condamne pas davantage le système capitaliste en tant que tel, alors que les crises et les guerres montrent qu'il est historiquement dépassé.





Danielle Mitterrand a dit, ici même, il y a quelques mois, que le but du socialisme, c'était de « mettre fin à l'exploitation de l'homme par l'homme ». Avec la motion Hamon, nous sommes hélas très loin de la réaffirmation de ce principe et des mises en perspective nécessaires.







La motion Hamon : à désespérer de la gauche du PS!


Ainsi la gauche du PS elle-même (alors, qu'en est-il des autres motions !) ne remet plus en cause l'économie de marché. Elle souhaite simplement « un nécessaire rééquilibrage ». La gauche du PS n'a de socialiste que le nom: elle ne prétend plus substituer au capitalisme un autre système économique et social appelé « socialisme », même par la voie démocratique.





Je ne critique pas son réformisme, qui est une phase nécessaire pour la période de régression actuelle. Mais son refus de réaffirmer le but historique qui fut le but de personnages illustres comme Jaurès, Blum, Péguy et tant d'autres, me paraît constituer une rupture historique grave.





Décidément, Besancenot a de très beaux jours devant lui... car lui au moins s'affirme résolument anticapitaliste.









Mixed | 2008-09-28T11:58:00+02:00

Mixed revient sur la polémique suscitée à la suite de la fusillade qui s’est déroulée en Finlande : l’auteur du carnage avait en effet diffusé des images de lui sur Internet, arme au poing, peu de temps avant de passer à l’acte.


Fusillade en Finlande : Internet n'est responsable de rien mais coupable pour tous


Internet? La bête noire des politiques et des médias qui réclament haut et fort, au nom de la «morale», de la sécurité, de la «vérité», de la lutte contre la criminalité, de la lutte contre le terrorisme, bref au nom de tout ce qui à une apparence acceptable et bien pensante, qu'il soit mis sous «contrôle». Le contrôle de qui? Le leur pardi, c'est-à-dire de ceux qui avaient jusqu'ici le monopole sans partage de la communication et de la manipulation de l'opinion.





Internet est à leurs yeux un crime permanent de lèse majesté. À l'appui de leurs discours, tous les medias et politiques utilisent le fameux «Hein oui que c'est vrai?» auquel sont conviés à participer quelques psychiatres ou sociologues acquis à «la cause», le plus souvent au look ringard et vieillissant des années 1950, sans doute membre de la fanfare cycliste des belles-mères chrétiennes. Comme il convient de donner aux ménagères l'illusion d'un fondement scientifique à leur tentative d'utiliser l'émotion de leurs lecteurs ou téléspectateurs pour les gagner à leur cause. Laissant à penser, ultime manipulation, que la communauté toute entière des psychologues, psychiatres, sociologues, seraient convaincus de la «nocivité» d'Internet et qu'il s'agirait donc d'une mission de salubrité publique que la mission de pseudo information dont ils se sont investis. Comme il y a quelque temps, les mêmes aidés des mêmes sociologues et psychologues s'étaient investis de dénoncer l'insécurité et le coupe-gorge qu'était devenue chaque rue et chaque ruelle de toutes les villes de France.





Le média le plus dangereux n'est pas Internet, dont au passage je défis quiconque d'exposer et surtout de prouver sans mauvaise foi qu'il a été autre chose qu'un support de communication dans les événements dont on lui impute la responsabilité, mais bel est bien les medias institutionnels dans l'expression de leur narcissisme.




Eric Dupin | 2008-09-28T11:56:00+02:00

L'article critique consacré au film de François Bégaudeau a suscité des réactions très contrastées. Une majorité de Mariannautes l'approuve et considère que ce film donne une vision très faussée de la réalité de l'école. Mais une minorité défend vigoureusement le cinéaste.


«Entre les murs»: vision bobo niaiseuse ou film qui donne à réfléchir ?


L'article « Entre les murs : Bégaudeau au pays de Candy » a provoqué des réactions aussi nombreuses que vives. La grande majorité des Mariannautes se montre très critique par rapport à ce film controversé. Black et Mortifère lui attribue « la palme d'or du politiquement correct, monument d'aveuglement volontaire déguisé en bons sentiments qui traduisent la lâcheté d'affronter la réalité ». Prataine fulmine : « Pendant ce temps-là, les baratineurs continuent leur travail de sape, les "républicains" et les "pédagogues" leurs disputes immatures, les Meirieu leur parade, les Darcos leur basses œuvres ».





Carpe Diem n'est pas moins sévère : « Caricaturer à ce point l'éducation qu'on disait Nationale, ridiculiser les hussards noirs de la République qui alphabétisaient la France dans les années 1890, "magnifier" le caïd ou la femelle dominante en train de "foutre en l'air" toute la classe est une trahison inexcusable. L'école publique se meurt ! Vive l'école privée qui doit un immense merci à Bégaudeau. Elle recrute à tour de bras... » « Ce film, en effet, c'est Alice au pays des merveilles, une vision bobo, politiquement correcte, niaiseuse des zeps », lâche Bimboland. « Ce film présente les choses de façon forcément biaisée, étant donné que les ados savaient qu'ils étaient filmés...! Tout est faux ! », s'indigne encore Voltuan.







Azca préfère réagir avec humour en citant « Le Dictionnaire du diable » d'Ambrose Bierce qui donne deux définitions du Lycée : « 1/ Ecole antique où l'on s'entretenait de philosophie.


2/ Ecole moderne où l'on discute de football »
. Certains commentateurs insistent sur les conditions offertes aux enseignants des zones les plus difficiles. « A quand une prime pour les profs expérimentés qui acceptent un poste en ZEP... et acceptent d'y rester plusieurs années », demande Pabotell. « En attendant, on demande quasiment tous à muter hors ZEP dès qu'on a accumulé assez de points », ajoute-t-il.





D'autres mettent en rapport les difficultés de certains jeunes avec l'évolution même de la société.


« A quand un cinéaste qui viendrait filmer des jeunes entre 18 et 20 ans en situation d'échec scolaire sur un stage d'insertion professionnel », suggère mada qui analyse sévèrement : « Ces jeunes ignorent complètement que l'économie de marché aura de plus en plus besoin de gens comme eux, des jeunes sans initiatives, sans sens critique, ne connaissant que la jouissance et la satisfaction de leur désirs immédiats ».


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La parole à la défense


Une minorité de Mariannautes prend toutefois la défense du film. « Si ce film donne à réfléchir sur le système scolaire actuel, il aura eu au moins ce mérite », avance prudemment Daniel. « Selon moi (après libre à chacun d'avoir son opinion, à la différence de cet article) ce film a l'honnêteté d'aborder la "problématique" sans artifices intellectuels particuliers, sortant moi-même de ces ZEP (et oui, on n'en meurt pas nécessairement) et m'étant retrouvé dans certains cas de figures similaires », écrit Mathieu. Et de poursuivre : « L'école et les collèges sont bien à l'image de notre société, certains n'ont pas pris la mesure de cela et hurlent à la disparition de l'école publique, ne se rendant même plus compte que les fondamentaux de leur propre éducation se dérobent sous leurs pieds dans un monde ou le darwinisme économique crée une société de l'abrutissement ».





« Ne voyez-vous pas que pour que les élèves vous écoutent, et qu'ils aient envie d'apprendre quelque chose, il faut déjà qu'ils vous respectent, et pour cela que vous les écoutiez », estime camille. « Par ailleurs je trouve l'image qui est donnée n'est pas celle de l'"elève" victime: au contraire, on sort de ce genre de dichotomie facile, dans laquelle, en revanche, tombe cet article à l'ironie peu appuyée par de vrais arguments », ajoute-t-elle. Urumqi est particulièrement remonté : « Cet article est consternant : le journaliste rapporte des propos aux sources douteuses et visiblement pas vérifiées (un ancien enseignant ?) pour stigmatiser le collège françoise Dolto. De plus il ignore (volontairement ?) le fait que le film ait été tourné avec des élèves de l'atelier théâtre du collège pour laisser penser que le film ait pour volonté de refléter la réalité de cet établissement : "Entre les murs" est une fiction qui densifie le réel, les élèves jouent un rôle : prendre ce film pour un documentaire montre une méconnaissance totale de la réalité des établissements ».







Sur un mode plus pondéré, Patrick témoigne : « Je suis positivement atterré par la teneur de certains commentaires dont on ne sait, anonymat oblige, s'il s'agit vraiment de témoignages. Le Collège Dolto en question est décrit comme un îlot de violence au milieu d'écoles en perdition. Il se trouve que je suis directeur d'une école du secteur et j'invite tout journaliste honnête à venir constater de visu (attention, il faudra se munir du casque obligatoire et arriver avec ses gardes du corps !) que l'ambiance qui règne dans ces établissements sont loin de la caricature dans l'article ci dessus ». Turnayan, une enseignante de lycée professionnel à la retraite, défend elle aussi le film :« Quel pays de Candy ? Je sors du film : je l'ai trouvé fort, vrai, pas manichéen. On voit bien que ce prof veut bien faire, non seulement son travail de prof mais aussi tenir compte de tout le contexte. Il est parfois dépassé mais il n'est pas démago ».





Quelques intervenants tentent de se situer au-dessus du débat entre pro et anti-Bégaudeau.


Lisons patrick : « Ma fille a été de ces jeunes profs mutée en région parisienne, bien sûr qu'elle a vécu des événements bien plus dramatiques. Aujourd'hui, elle assure en province dite tranquille ! Pourtant, elle doit gérer des situations très délicates avec des enfants de notables ou de la classe moyenne complétement givrés, non structurés, violents, dont certains relèvent de psychiatrie, totalement protégés par leur parents vivant dans le déni total ». Serrand réagit avec un certain fatalisme : « oh la la, on trouve tout est n'importe quoi dans les réactions à cet article. Bien. Soyons clair. La consommation a gagné (pour le moment). Il est donc difficile aux élèves de faire l'effort pour acquérir. Cela est aussi difficile pour beaucoup d'adultes, notons le ».





Donnons le mot de la fin à Nazca qui cite Arthur Schopenhauer : « Ne combattez l'opinion de personne; songez que, si l'on voulait dissuader les gens de toutes les absurdités auxquelles ils croient, on n'en aurait pas fini, quand on atteindrait l'âge de Mathusalem ».







Malakine | 2008-09-27T17:23:00+02:00

Par Malakine. Peu à peu, sans même s'en rendre compte, la gauche socialiste s'est imposée au plan local tandis qu'elle se défaisait au plan national. Résultat : elle ne peut plus espérer la présidence de la République, mais celle du Sénat, oui!


Le PS à la conquête de la présidence… du Sénat


Ils le considéraient archaïque, une anomalie avaient dit certains, définitivement ancré à droite en raison de son mode de scrutin qui fait la part trop belle aux communes rurales. Le Sénat était le dernier bastion de tous les conservatismes, le repère des vieux barons locaux, le refuge et la maison de retraite des vieux politiciens et des recalés du suffrage universel. Un truc de droite, forcément de droite. Pourtant, le Parti Socialiste est en passe de conquérir le palais du Luxembourg. Lors de ce renouvellement, ils ont gagné 24 siège, nettement plus que ce qui était attendu, ce qui ouvre sérieusement la perspective d'un basculement de majorité au prochain renouvellement de 2011.


Les manuels de sciences politiques sont donc tous à réécrire. La France profonde n'est plus ce qu'elle était. Elle vote désormais à gauche. Ou peut-être est-ce la gauche qui a changé.





Qui est conservateur? La gauche



La vie politique a connu comme une inversion de polarité. La gauche, ce n'est plus le mouvement, le progrès, la contestation, mais la conservation des vieux dogmes, des grands équilibres, la préservation de la cohésion sociale et territoriale, la défense du patrimoine et de la culture. Jusqu'au combat pour le maintien des bureaux de poste et des perceptions en milieux rural, la réouverture des lignes SNCF désaffectées au nom du service public et la défense des sous préfectures ...


Réciproquement, la droite, ce n'est plus l'ordre social et la fidélité aux traditions qui séduisait tant les campagnes, mais l'efficacité économique, la performance, la réussite individuelle et le moins d'Etat.





Sans s'en apercevoir, le PS a réussi une extraordinaire « triangulation » en captant à la droite son fond de commerce, conservateur, traditionaliste et ruraliste. Elle a réussi ce renversement, sans s'en rendre compte, en défendant la dépense publique et les services publics, en appliquant aux territoires son logiciel redistributif et égalitariste, comme s'il s'agissait de sujets de droit.


La gauche a perdu la bataille de l'égalité sociale. Sur le plan économique, en ayant accepté les fondamentaux d'un système créateurs d'inégalité. Mais aussi sur le plan idéologique dans la mesure où son discours sur la redistribution est désormais entendu dans les élections nationales, comme plus d'assistanat, d'impôts et de dettes publiques.





Défaite sur le terrain social, elle a trouvé sur le plan territorial un autre champ où son discours passe très bien. Le territoire, en France, n'est pas vécu comme un lieu de la compétition économique mais comme un réceptacle à dépense publique. Le discours du « toujours plus » n'y rencontre aucun obstacle, ni aucune contestation. Même à droite.


Ce positionnement est redoutable sur le plan électoral, car les petites villes et les campagnes sont les grands perdants de la mondialisation libérale. Le discours sur l'égalité des droits et sur le désengagement de l'Etat ne peut qu'y rencontrer un écho favorable, y compris chez les élus de terrain peu politisés.





Le cas Chevènement



Se faisant, la gauche est en train de conquérir des positions solides dans les collectivités locales. La conquête du Sénat ne sera que l'aboutissement logique de ce processus. On ne compte plus les grands élus, défaits aux législatives qui se sont fait élire tranquillement sénateurs. Le cas de Jean-Pierre Chevènement est de ce point de vue emblématique : deux députés UMP dans le département facilement réélus en 2007, un sénateur de gauche depuis toujours.





Du point de vue de « l'entreprise PS », c'est une bonne et une mauvaise nouvelle.





Bonne, car il y a incomparablement plus de postes à prendre en collectivités qu'au parlement et au gouvernement. Les jobs y sont moins exposés, plus confortables, moins soumis aux humeurs de l'opinion, donc plus durables. Et président du sénat, ou simplement sénateur, reste une perspective tout à fait enviable pour couronner une longue carrière politique. Cet avantage comparatif est donc excellent pour l'organisation.


Mauvaise, car les succès électoraux sur les territoires ne préparent pas de futurs succès sur le plan national. Bien au contraire, ils en repoussent la perspective. Il y a quelques jours Arnaud Montebourg parlait de Division 2 à propos des élections locales et de son souhait que le PS soit aussi compétitif en D1. C'est un leurre. Ces élections sont de nature différente, elles réclament un logiciel différent et des qualités différentes.





Etre un baron local, maire d'une grande ville ou président de Région, ne prépare pas aux joutes politiques nationales. Ces jobs induisent une immense paresse intellectuelle qui rend hermétique à toute réflexion globale sur l'évolution du monde ou du « système ». L'action locale est simple : elle consiste à dépenser et à répondre à la demande sociale. Les mandats locaux enferment les élus dans d'incroyables certitudes, faites d'idées simples et de formules toutes faites en forme de recettes magiques. Quand les certitudes ne se limitent pas au pragmatisme et à la gestion managériale désidéologisée. Et transposées tellles quelles au plan national, les valeurs développées dans un mandat local donnent… la campagne de 2007 de Ségolène Royal !


Les succès locaux du PS ne sont pas étrangers à son vide intellectuel abyssal et à l'inconstance de sa ligne politique. La présentation des motions hier l'a à nouveau démontré avec éclat ; un concours de phrases creuses, une succession de diagnostics faciles, de bons sentiments et d'enfonçage de portes ouvertes. Seule la motion de Benoit Hamon sort du lot en présentant une méthode originale (construire une doctrine par référence au monde qui vient) et de vraies lignes de ruptures (sur le libre échange et la financiarisation de l'économie).


Le congrès de Reims n'a pas encore eu lieu, mais on sait déjà qu'il n'en sortira aucune rénovation du discours. Il se soldera certainement par une union des listes « centrales » de Aubry et de Delanoë pour constituer un centre immense, réunis dans une synthèse inconsistante et illisible. Ce congrès n'aura d'autres effets que de repousser les empêcheurs de penser en rond de la gauche du parti dans l'opposition et de marginaliser l'ancienne candidate à la présidentielle.





Le Sénat, c'est vraiment le seul objectif auquel les socialistes peuvent sérieusement prétendre.





Retrouvez le blog de Malakine : cliquez ici.




Sylvain Lapoix | 2008-09-27T17:10:00+02:00

Auteurs de l'excellent blog Les éconoclastes, Alexandre Delaigne et Stéphane Ménia publient «Sexe, drogue... et économie» qui plonge dans les rouages de la réflexion économique pour désacraliser les grands manitous et mieux comprendre une discipline méprisée en France.


Ne tirez pas sur l'économiste !


En pleine crise financière, l'économiste, plus encore que certains ours bruns, est une espèce menacée ! On le maudit de n'avoir pas prévu les conséquences désastreuses des subprimes - ou pire, de les avoir inventées. Le lynchage n'est pas loin. Pourtant, l'économiste n'est pas méchant et il peut même être un formidable compagnon, pour peu qu'on essaie de le comprendre. C'est à cela que s'emploie Sexe, drogue... et économie, l'ouvrage d'Alexandre Delaigne et Stéphane Ménia paru aux éditions Pearson.





L'économie : une science super tendance !


A l'origine de ce livre, un blog de référence en langue française lancé par deux énarques, agrégés d'économie et de gestion, profs à Saint-Cyr et à l'Université de Méditerranée. Econoclaste décrypte depuis 4 ans les grands débats médiatiques sur l'économie, les déclarations fumeuses de certains politiques en la matière et les dernières découvertes du milieu économique, le tout avec humour, pédagogie et provocation, tranchant par exemple le débat entre deux économistes… par une devinette.




Ne tirez pas sur l'économiste !


Dans le même esprit, Sexe, drogue... et économie expose les réflexions des économistes sur les sujets les plus inattendus : la monogamie, le droit de vote, le bonheur, la consommation de stupéfiants... Alexandre Delaigne et Stéphane Ménia démontrent que l'économie est moins une discipline qu'une façon de penser, et que cette tournure d'esprit peut apporter des réponses étonnantes.





Faire baisser la criminalité grâce au porno et à l'avortement


Si, dans l'imagerie populaire, l'économiste « porte des costumes gris, utilise un jargon élitiste et stéréotypé et considère que nos vies valent moins que leurs profits », ce dernier s'intéresse dans la réalité à des sujets fort terre à terre. Se penchant sur les questions de société, les auteurs exposent le fait reconnu que la peine de mort n'a « économiquement » que peu de pouvoir dissuasif aux Etats-Unis : le rapport « risque/gain potentiel » étant bien faible au vu du nombre effectif d'exécutions capitales rapporté aux bénéfices potentiels d'un braquage de banque rondement mené.




En revanche, une étude a montré que l'augmentation de 10% de l'accès à Internet réduisait de 7% le nombre de viols dans une région donnée, principalement du fait de l'accès des jeunes de 15 à 19 à la pornographie on line ! « Corrélation n'est certes pas causalité », notent les auteurs, mais le même parallèle existe avec les meurtres.





Pour lutter contre la criminalité en général, rien ne semble dépasser le libre accès à l'avortement. La vague de libéralisation de l'IVG aux Etats-Unis de 1973 a ainsi donné lieu à une chute sensible des actes criminels dans les années 1990, l'année où les enfants « non désirés » seraient parvenus à la puberté. Et l'arbitrage entre la vie des uns et la sécurité des autres ? Un peu de décence, tout de même : on ne parle pas de morale dans un cours d'économie !







Sortir des clichés par l'outrance


Les exemples pédagogiques et le décalage permanent véhiculent un message clair : l'économie est incomprise, particulièrement en France. Vous croyiez que les économistes étaient à la solde des institutions ? Lisez donc le chapitre intitulé Le FMI, l'OMC et la Banque mondiale ne servent à rien, où les auteurs comparent le sommet du G8 au Beaujolais nouveau en terme d'impact politique et de qualité technique.





Au delà de l'exercice « d'économie pour les nuls », cet ouvrage aide également à comprendre la place réelle des économistes dans la société. Si leurs prévisions sont toujours fausses et qu'un jeu de fléchettes permet mieux de prévoir l'évolution de la Bourse que leurs expertises, c'est normal. Pire : ils le savent ! Mais l'analyse économique jouit d'un tel prestige, rassure tant les investisseurs et les contribuables que chacun veut avoir la sienne à dégainer dans les médias. Au moment où la finance est dépeinte comme folle, Sexe, drogue... et économie donne avec humour l'idée rassurante que les analyses rationnelles existent, toutes surprenantes qu'elles puissent être, même si elles n'atteignent jamais les plateaux de télévision.








Sexe, drogue... et économie, pas de sujet tabou pour les économistes !, d'Alexandre Delaigne et Stéphane Menia, est paru en septembre 2008 aux éditions Pearson.




Jean-Claude Jaillette | 2008-09-27T11:16:00+02:00

Le président de l’Association des urgentistes a été remercié par la direction de l'hôpital Saint-Antoine. Selon lui, c'est parce qu'il dérange. Mais pour ses anciens patrons, il avait surtout pris la grosse tête.


Pelloux, la star des urgentistes, viré de son hôpital








Cette fois, c'est fait. Patrick Pelloux, l'urgentiste le plus célèbre de France, le lanceur d'alerte, le héros de la canicule de l'été 2003, celui qui contredisait en direct les déclarations rassurantes du ministre de la Santé d'alors, Jean-François Mattéi, et hurlait sa colère de voir les urgence débordée par des vieillards en train de mourir de chaleur, vient d'être prié d'exercer ses talents ailleurs qu'à l'hôpital Saint-Antoine. En l'occurrence au Samu de Paris, où Pierre Carli, le directeur, s'est empressé de le récupérer. La star a été déchue. « On m'a jeté dehors comme un chien » explique-t-il, pas encore remis de l'humiliation. Pourquoi ? Chacun a sa version des faits.


Tout s'est noué entre le mois de juin et la mi-septembre. « On a monté une cabale contre moi », raconte Pelloux. Un véritable procès de Moscou. « Une réunion a été organisée où certains se sont plaints de mon mauvais caractère et de mes sautes d'humeur. Comme si dans un boulot comme celui-là, quand il faut aller vite, le jour comme la nuit, il n'arrivait jamais à personne de pousser un coup de gueule ! J'ai même entendu que je n'étais peut-être pas à la hauteur professionnellement». Humilié, Patrick Pelloux se met… en arrêt maladie. Et la machine s'emballe.





Pelloux fait-il trop de bruit?



« Quand il a été question de mon retour, mes chefs ont posé leurs conditions : que mes activités syndicales en tant que président de l'Association des urgentistes (Amuf) soient encadrées, et que je cesse mes chroniques dans Charlie Hebdo. Inacceptable. » D'autant moins supportable que depuis quelques mois, Pelloux s'estime harcelé moralement. « Ça c'est passé à Saint-Antoine comme ça se passe souvent à l'hôpital entre les chefs et les médecins hospitaliers, poursuit-il. Je n'étais plus convoqué aux réunions, mon emploi du temps était épié. » Il fait remarquer que s'il avait si mauvais caractère et que ses compétences avaient été à ce point discutables, l'hôpital n'aurait pas voté à l'unanimité en faveur de sa nomination au poste de responsable de l'accueil des urgences. « En réalité, c'est moi qui ai conduit le plan de secours lorsqu'il y a eu cette énorme panne électrique à l'hôpital. Et j'ai expliqué à la presse ce qui c'est passé, et j'ai notamment pointé les défaillances. Et ça n'a pas vraiment plu.»


Qui sera étonné que du côté de ses chefs, le son de cloche ne soit pas tout à fait celui-là ? Bertrand Guidet, chef du pôle des urgences, tout en affirmant « chercher l'apaisement » et en se déclarant « très satisfait de la solution trouvée avec la mutation de Patrick au Samu » ne mâche pas ses mots. « Gérer une personnalité comme lui n'est pas facile. Il a apporté beaucoup au métier d'ugentiste, mais il faut bien reconnaître que la star qu'il est devenu ne supporte pas bien d'être remis en cause par ses collègues. Ça fait des mois qu'il fait de l'autoallumage. On lui a demandé de mettre une sourdine ? Qu'il en apporte les preuves. »


Banale histoire d'hôpital ? Reste que depuis les journées d'août 2003 où Pelloux convoquait les caméras dans son service, la direction de l'Assistance publique de Paris avait prié le médecin syndicaliste de répondre aux interviews à l'extérieur de l'hôpital. Et que ses incessantes prises de positions contre le Plan hôpital 2007 lui avaient valu autant de mises en garde. Grosse tête, Pelloux ? Il aime les plateaux de télévision, c'est une évidence. Mais il se pourrait aussi que l'Assistance publique ait appliqué le bon vieux précepte « quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage ».







Edouard Husson | 2008-09-27T10:49:00+02:00

Retrouvez chaque semaine la chronique d'Édouard Husson, historien de l'Allemagne contemporaine.


Ma semaine allemande : l'aveuglement des dirigeants devant la crise du dollar


Vendredi 19 septembre 2008


L'angoisse monte dans l'entourage de Madame Merkel. Les sondages donnent la CSU bavaroise à 47% le 28 septembre. Le SPD connaîtra-t-il un répit à partir du moment où la crise de la démocratie-chrétienne allemande va devenir un thème médiatique ? D'une part, l'équipe Steinmeier-Müntefering à la tête du SPD rend de la crédibilité aux sociaux-démocrates ; d'autre part, un député CDU proche de Madame Merkel, Ulrich Adam, est soupçonné de ne pas avoir dit tout ce qu'il savait, ces deux dernières années, lorsque différentes commissions d'enquêtes l'ont interrogé sur l'affaire des commissions occultes versées par Siemens. Ajoutons que Madame Merkel a perdu du prestige au cours de la crise géorgienne. Vers un rééquilibrage entre les deux membres de la Grande Coalition ?





Lundi 22 septembre 2008


Les instituts bancaires, financiers et d'assurance allemands qui ont perdu des centaines de millions dans la crise financière auront-ils accès aux dollars qu'envisage de déverser le gouvernement américain pour stabiliser la situation ? Il y a quelques jours, la Deutsche Bank parlait de contribuer, à hauteur de 70 milliards de dollars, à un fond de sauvetage des établissements financiers pris dans la tourmente financière. Comme il apparaît de plus en plus évident que les filiales américaines de plusieurs grands établissements allemands sont en très mauvais point, le gouvernement allemand vient d'obtenir du gouvernement américain que ces filiales pourront bénéficier des soutiens du gouvernement américain.





Mardi 23 septembre 2008


De qui se moque-t-on ? La Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), institution plus ancienne que la République Fédérale d'Allemagne puisqu'elle fut créée en 1948 par les Britanniques et les Américains pour trouver les moyens du financement de la reconstruction allemande, aurait viré par erreur, en début de semaine dernière, 300 millions d'euros à Lehman Brothers, alors que la faillite de cette dernière institution était quasi-certaine. Les médias allemands se déchaînent, les hommes politiques n'ont pas de mot trop durs pour critiquer l'incompétence de la direction de l'établissement. En fait, nous apercevons soudain la face émergée de la mobilisation par les Etats-Unis de leurs proches partenaires pour essayer d'éviter l'effondrement du système fondé sur le dollar.





Mercredi 24 septembre 2008


Une certaine condescendance vis-à-vis du monde anglo-américain se répand progressivement dans les milieux dirigeants allemands. L'échec des années Bush est évident ; et la crise géorgienne semble avoir libéré les esprits. Les dirigeants allemands se sentent confortés dans leur souci d'être au cœur de l'Europe une puissance tournée à la fois vers l'Amérique et vers l'Asie – avec un fort ancrage en Europe centrale et orientale. Bismarck, Stresemann, Brandt ont en ce moment plus la cote qu'Adenauer ou Kohl. Cela dit, l'interprétation de la crise actuelle reste superficielle, comme dans les milieux dirigeants français. On en reste à des considérations sur l'absence de régulation du secteur financier américain et la nécessité d'introduire des règles. Personne, dans tout ce que j'ai vu passer cette semaine, ne semble voir que la crise n'est pas d'abord financière mais monétaire. Nous assistons à l'effondrement du système monétaire international fondé sur le dollar de papier. C'est un séisme et personne ne semble, dans les milieux dirigeants, comprendre quelles plaques sont en train de bouger !





Jeudi 25 septembre 2008


Je reviens sur ce que j'écrivais hier. C'est un séisme ! Nous vivons des événements aussi importants que ceux de 1989. Nous vivons une nouvelle étape d'un cycle qui se révélera vraisemblablement bi-séculaire : celui des bouleversements monétaires considérables qui ont commencé avec la fin provoquée par l'impérialisme britannique, après 1850, du bimétalisme (double étalon monétaire or et argent ; on ne comprend pas les malheurs de la Chine des grandes famines du XIXè siècle à la mort de Mao sans le drainage par l'Inde, elle-même dépossédée de son or par la Grande-Bretagne, de l'argent chinois) et dont les étapes ultérieures ont été la lente agonie de l'étalon or entre 1914 et 1971, puis le triomphe éphémère de l'étalon dollar, dont nous voyons actuellement la fin fracassante. « Choisissez l'ordre monétaire ou vous aurez l'esclavage », disait Rueff. L'Allemagne a toujours joué un rôle clé dans cette histoire : dans une Europe qui hésite à abandonner le bimétalisme, Bismarck fait le choix d'un mark-or exclusif ; la Première Guerre mondiale qu'elle a provoquée a détruit l'étalon or et la République de Weimar est morte des suites de l'hyper-inflation de 1922-23 ; à la fin des années 1960, la République fédérale a été l'acteur décisif du basculement vers l'étalon dollar, lorsqu'elle a refusé d'appuyer de Gaulle dans ses initiatives en faveur d'un nouvel ordre monétaire international. Quel va être le rôle de l'Allemagne dans les mois et les années qui viennent sur la question monétaire ? Le monétarisme de la Bundesbank ne suffit plus pour envisager l'avenir.







Anna Topaloff | 2008-09-27T10:47:00+02:00

Dans son nouveau livre, François Bégaudeau, auteur de Entre les murs, explique que la littérature, c'est pour les oisifs et les bourgeois, que la grammaire ne sert à rien… Au fait, il était prof de quoi, déjà? Ah oui : de français.


Bégaudeau : la littérature c'est trop de la frime!


Avec son Anti-manuel de littérature (1), François Bégaudeau entend dépoussiérer le bon vieux Lagarde et Michard de notre enfance. Fort de son expérience dans des collèges réputés difficiles, le professeur de Français le plus médiatique de l'Education Nationale ambitionne de rendre les Lettres Françaises moins « intimidantes » et plus « désirables ». Louable intention. Mais la lecture de ce livre laisse une étrange impression. Car à trop vouloir « désacraliser » la littérature, l'auteur finit par la mépriser !


A ses yeux, la moindre liste de courses relève des Belles Lettres car le « style », cette notion fumeuse inventée par la bourgeoisie pour se distinguer de la plèbe, n'est qu'un artifice de « frimeur ». Ainsi, pour François Bégaudeau, les figures de styles (métaphores et autres oxymores) sont à la littérature « ce que le « tuning » est à l'automobile : un surcroît de beauté sans modification qualitative du moteur » ! Rappelons tout de suite qu'il a lui-même recours à ce qu'il dénonce puisqu'il utilise une comparaison, la plus célèbre des figures de styles, pour démontrer son point de vue. D'autre part, il est désolant qu'un professeur de Français accorde si peu d'importance à la dimension poétique de la littérature. « Quel est l'intérêt d'écrire « les collines s'auréolaient des derniers rayons du soleil couchant » plutôt que « la nuit tombait » ? », s'interroge-t-il. Mais peut-on honnêtement aimer la littérature si l'on considère que la façon dont un écrivain raconte une histoire est moins importante que l'histoire elle-même ? Les synonymes sont victimes du même mépris : pourquoi dénombre-t-on une dizaine de mots exprimant l'amour… puisqu'il s'agit à chaque fois du même sentiment ? Car, comme Bégaudeau le précise avec lyrisme, « d'apprendre que cela s'appelle aussi anaphrodisie n'arrangera rien à la frigidité de ma cousine Chantal »







Bégaudeau : la littérature c'est trop de la frime!





La grammaire c'est pour ta mère !



Non content de déprécier la notion de « plume d'écrivain », François Bégaudeau entend tordre le cou à la grammaire, cette matière inutilement enseignée aux collégiens. Pour ce professeur de français, reconnaître un complément d'objet direct ou transposer une phrase de la voie passive à la voix active est un exercice que les « oisifs s'amuseront » à faire ! On finirait presque par s'inquiéter de ce qu'il raconte à ses élèves en salle de classe… D'une manière générale, François Bégaudeau semble n'avoir que peu de respect pour sa profession. Ainsi, il n'estime pas nécessaire de transmettre un savoir. « Zola est-il le premier à faire usage du style indirect libre ? Nous l'ignorons et rechignons à prendre le métro pour aller vérifier à la Bibliothèque Nationale de France », écrit-il. Dans ces conditions, on se demande quel est l'intérêt, pour le lecteur, d'acheter un « anti-manuel scolaire » quand n'importe quel manuel classique a au moins le mérite d'apporter des connaissances élémentaires !


Avec Le Jourde et Nollau, précis de littérature du XXème siècle, les écrivains Pierre Jourde et Eric Nollau s'étaient déjà essayés au pastiche du Largarde et Michard. Plus corrosifs et plus subtils, ils ont réussi ce que François Bégaudeau a raté : désacraliser la littérature pour mieux… donner envie de lire !





(1) éditions Bréal, 312 p., 21 euros








Marianne2.fr | 2008-09-26T16:02:00+02:00

Au sommaire : Un livre provocateur de Jean-François Kahn : pourquoi il faut dissoudre le PS; Document : l'arnaque des jeux de grattage; Crise : la déroute des néolibéraux.


Le numéro 597 de Marianne : Pourquoi il faut dissoudre le PS


Ce numéro sera en vente en kiosques à partir du samedi 27 septembre au matin jusqu'au vendredi 3 octobre inclus, au prix de 2,50 euros. Vous pouvez également acheter la version numérique sur le site de Relay (PC) ou sur celui du Kiosque.fr (PC, Mac et Linux) dès vendredi 26 septembre à 16h.









 

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