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Blog: Marianne2.fr | le site de l'hebdomadaire Marianne

«Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti» (Albert Camus) | URL | Flux
Date :: 23/3/2012 12:00:02 (Mettre à jour)

Stéphanie Marteau | 2008-09-11T11:04:00+02:00

Les députés socialistes souffrent des divisions de leur parti. Face à une situation très mouvante, ils s'abstiennent souvent de prendre parti pour l'un des leaders en compétition. L'attentisme est de règle.


Congrès de Reims: Les députés socialistes ne savent pas sur quel pied danser


Les socialistes savent faire autre chose que « se regarder dans la glace », selon l'expression d'Henri Emmanuelli. On peut même « être socialiste, s'intéresser au débat de fond et respecter la discipline de groupe », insiste Jean-Marc Ayrault. C'est le message que le président du groupe PS à l'Assemblée essaie de faire passer depuis le mois de juin dernier. Avec un succès relatif. « L'opposition parlementaire est plombée par les problèmes du parti, déplorait l'un de ses proches, hier, à la sortie du séminaire de rentrée des socialistes. On est au travail, on fait notre boulot, mais on est inaudible ».





La faute, bien entendu, à la guerre des chefs qui « paralyse » la communication de l'opposition parlementaire. Pourtant, les députés et sénateurs socialistes sont relativement hermétiques aux manœuvres de pré-congrès. La preuve : seul un tiers d'entre eux ont signé une contribution, selon un décompte opéré à l'Assemblée nationale. Les parlementaires seraient donc aussi indécis que leurs troupes.





« Ils sont à l'image des militants, dont 70% ne savent pas pour qui ils vont voter alors qu'on est à dix semaines du Congrès », observe Jean Glavany. « Ils sentent bien qu'il n'y a pas d'enjeux politiques de fond qui permettent de se positionner », décrypte le marseillais Michel Vauzelle. Pour le député de Seine-Saint-Denis, Bruno Leroux, proche de François Hollande, « beaucoup d'élus n'ont pas voulu apporter leur crédit à l'éclatement du parti. Et avec les contributions, on était dans l'éclatement maximum ».





Tous notent cependant que c'est la première fois que les parlementaires socialistes tardent tant à s'engager derrière tel ou telle. Signe, selon Ayrault, que « le congrès n'est pas joué, qu'il est même indécis comme rarement ce fût le cas ». L'analyse de Bruno Leroux est plus acide : « Il n'y a aucun bénéfice politique à tirer a s'engager maintenant. En revanche, ceux qui auront fait le mauvais choix redoutent d'avoir à en payer le prix… ». A Reims, les parlementaires socialistes regarderont d'où vient le vent avant de glisser leur bulletin dans l'urne




Bernard Maris | 2008-09-11T09:31:00+02:00

Avec France Inter, la chronique économique de Bernard Maris, journaliste et écrivain, qui explique la nature de la dette publique française. Il souligne que l'Etat emprunte très bon marché.


Dette publique: l'Etat n'emprunte pas cher


La dette publique ressurgit avec la préparation du budget. Il ne faut pas paniquer, il faut essayer de comprendre. L'Etat est en déficit, ses recettes (l'impôt) sont plus faibles que ses dépenses, donc il emprunte pour boucler son budget. Ce n'est pas l'Etat central qui dépense le plus, loin de là, c'est surtout les organismes de Sécurité sociale (maladie et retraite) et les collectivités territoriales. Mais au total, il doit emprunter quelques quarante milliards d'euros pour équilibrer le budget.





L'Etat emprunte d'abord à l'étranger. C'est pourquoi, pour 55%, les intérêts de la dette vont à l'étranger. Ca c'est un peu embêtant. L'impôt français paye les américains, les japonais etc. Et pour 45% ils restent en France, dans des banques ou des compagnies d'assurances. Là, ce sont les français qui payent les français.





Il faut savoir que l'Etat laisse filer sa dette parce qu'il emprunte très bon marché : 40 milliards d'intérêts pour 1300 milliards de dette, ça fait du 3%. C'est pas terrible. En volume, les intérêts de la dette ont baissé depuis quinze ans, bien que la dette elle-même ait doublé ou presque ! 3% avec une inflation de 4%, et bien vous gagnez de l'argent. Malheureusement...





Malheureusement, une partie des emprunts sont indexés sur l'inflation. Les prêteurs sont des malins. Une partie seulement. Mais cette indexation a fait grimper, cette année, les intérêts de un ou deux milliards d'euros. De sorte que ces fameux intérêts de la dette, sont un peu plus élevés que le déficit du budget. Cela veut dire que la dette s'entretient elle-même. Tant que le déficit est plus petit que les intérêts, on rembourse le capital, le principal comme disait La Fontaine ; au-delà, la dette fait des petits toute seule, ce n'est pas très bon.





On peut se rassurer en se disant que le système français est particulier. C'est l'éducation, c'est la Sécu qui font la dépense publique en France, plus fortes en France qu'ailleurs. Aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, la dette publique est plus faible, mais la dette privée est plus forte. Aussi, en France, pour l'instant les pensions de retraites sont meilleures qu'en Italie, en Allemagne, ou au Royaume Uni ; France : 80% du salaire net moyen, 60% en Italie, 40% en Angleterre. Est-ce que ce système peut durer ? Sans croissance, la réponse est non.





La phrase : « L'Etat n'est pas une entreprise, sa continuité d'exploitation est assurée. Il n'est pas à vendre et n'a pas vocation à fusionner avec d'autres Etat. » Philippe Séguin, président de la Cour des Comptes.







Gérald Andrieu | 2008-09-10T17:40:00+02:00

La campagne américaine s'accélère et les noms d'oiseaux (ou plutôt de cochons) commencent à voler. Et il reste encore près de deux mois de campagne pour compléter le bestiaire...




Quand Barack Obama décide de muscler son discours, histoire de prendre un peu de hauteur dans les sondages, ça donne ceci : "John McCain dit lui aussi qu'il incarne le changement. Sauf en matière de politique économique, de politique de santé, de politique fiscale, en matière d'éducation, de politique étrangère et de politique façon Karl Rove. Ca, ce n'est pas le changement : c'est juste appeler la même chose par un nom différent. Vous pouvez mettre du rouge à lèvres à un cochon, il restera toujours un cochon." Une jolie formule qui n'a pas laissé le camp républicain de marbre, estimant qu'il s'agit là d'une attaque "dégoûtante" et "sexiste" à l'encontre de Sarah Palin. Est-ce qu'on aurait l'esprit mal tourné dans l'équipe de John McCain ? Non, on a plutôt bonne mémoire et on se souvient que Sarah Palin a affirmé la semaine dernière, sur le ton de la plaisanterie, que la seule différence entre une maman comme elle et un pitbull, c'était le rouge à lèvres…









Roman Bernard | 2008-09-10T16:59:00+02:00

Hélène Baudchon, économiste au Crédit agricole, revient sur la mise sous tutelle de Fanny Mae et Freddie Mac par le Trésor américain. Elle y voit davantage une mesure pragmatique qu'une remise en cause du néo-libéralisme par l'administration Bush.


Crise économique: «Quand il y a urgence, les Américains agissent»


Marianne2.fr : quelles auraient été les conséquences d'une faillite de Freddie Mac et Fanny Mae ?





Hélène Baudchon - Cette éventualité n'a même pas été envisagée. Aux Etats-Unis, on dit de ces deux établissements qu'ils sont "too big to fail", trop gros pour faire faillite. Ces institutions assurent en effet une large part du financement du crédit immobilier américain. Leur faillite serait tellement désastreuse qu'elle est impossible.





Quel est le but, à terme, de cette mise sous tutelle ?





Le Trésor cherche à maintenir aussi ouvert que possible le robinet du crédit : il s'assure que Freddie Mac et Fanny Mae continuent de racheter les crédits immobiliers accordés par les banques américaines aux particuliers. Les banques peuvent continuer à accorder ces crédits. Le risque d'une crise systémique, c'est-à-dire de faillites en cascades, est ainsi évité.





Comment l'administration américaine en est-elle arrivée à prendre cette décision ?





Il y a depuis longtemps un débat sur le double statut de Freddie Mac et Fanny Mae, qui ont à la fois une mission de service public - faciliter l'accès à la propriété pour les Américains modestes - et une exigence de rentabilité vis-à-vis de leurs actionnaires. Il y a un risque de conflit d'intérêts. Cette crise peut être salvatrice et répondre au problème. Henry Paulson, le secrétaire au Trésor, a appelé la prochaine administration et le prochain Congrès à résoudre définitivement la question.





Comment expliquer le consensus de la classe politique américaine ?





Les deux candidats à la Maison Blanche se positionnent : John McCain est favorable, à terme, à la privatisation complète de Fanny Mae et Freddie Mac. Quant à Barack Obama, il insiste sur la nécessité de choisir : si les deux agences ont une mission de service public, alors cela ne peut être des entités à capitaux privés ; si, au contraire, ce sont des entreprises privées, il n'y a pas à leur venir en aide.





Ne faut-il pas voir dans cette mesure une remise en cause du néo-libéralisme prôné par l'administration Bush ?





Quand il y a urgence, les Américains agissent. Ils gardent une grande foi en la liberté du marché, sauf quand la croissance américaine et la stabilité financière sont en péril. La décision prise par le Trésor est avant tout une mesure préventive.




Régis Soubrouillard | 2008-09-10T16:59:00+02:00

Edvige, cet innocent prénom, signale un nouveau système de fichage des personnes qui suscite de nombreuses indignations de toutes sortes. Des réactions surprenantes alors que le passe-temps favori de l’époque consiste à dévoiler sa vie privée et son intimité sur des réseaux sociaux.


Edvige : Inutile de nous ficher, nous le faisons nous-mêmes !


Edvige. L'indignation est légitime et elle a même, semble-t-il, porté ses fruits, puisque le chef de l'Etat a demandé, mardi soir, au ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie « d'ouvrir rapidement une concertation » sur le fichier de renseignement afin de « protéger les libertés ».





Pourquoi un tel scandale autour d'un nouveau mode de fichage des individus, alors qu'il en existe déjà des dizaines à un moment où l'un des divertissements les plus courus est d'exhiber soi-même son intimité sur la toile ? Précédant ainsi tous les services de sûreté. Changement d'époque, changement de style : « t'es sur facebook ? » a remplacé « on bouffe ensemble ? ». Avec en sous-entendu l'obligation d'en être au risque de se voir mis à l'écart de tout un pan de l'humanité. Celui des bienheureux technophiles.





Pas sur Edvige, mais partout ailleurs


Une comparaison infondée, sinon ridicule, répondront les adeptes de Facebook, puisque chacun décide librement d'aller ou pas sur Facebook, et de diffuser les informations susceptibles d'y être publiées. Certes. Pour autant, comme le notait récemment l'avocat Vincent Dufief, dans une chronique parue dans Libération, la création d'Edvige intervient dans un contexte marqué par « un affaiblissement considérable de la vigilance des personnes quant à la protection de leurs données personnelles. Le constat vaut tant pour les "anonymes" que pour les personnes connues. Il est en effet frappant de voir à quel point les individus, notamment les plus jeunes, divulguent facilement sur Internet des pans entiers de leur vie privée, que ce soit sur les blogs, sur Facebook ou sur les autres réseaux sociaux ».





Nul besoin non plus d'aller embêter Edvige pour trouver quelque renseignement sur une personne connue. Quelques clics sur Wikipédia, Google et des blogs bien informés feront largement l'affaire. Excepté pour les personnes réputées dangereuses, une fiche des Renseignements Généraux n'a jamais fait état que de renseignements très généraux…





La société du contrôle de soi: une illusion


Auteur du livre La privation de l'intime (en librairie le 2 octobre), le philosophe Michael Foessel analyse ce nouveau désir d'exposition de sa vie privée : « s'il faut dénoncer Edvige, il me semble que les questions que l'on pose sur Edvige seraient tout aussi pertinentes pour Facebook. La différence, c'est que Facebook répond à un vrai désir, les gens ont envie de dévoiler leur intimité. Motivés par l'illusion qu'ils sont maîtres de ce qui est publié. Dans la critique qui est faite de la société de surveillance, on n'a simplement pas pris acte des changements majeurs introduits par Internet. L'idée que l'on maîtrise ce qui est publié est fausse. Personne ne ressemble véritablement à sa photo ! En ce sens, la société du contrôle de soi me paraît tout aussi préoccupante. Et Edvige me paraît presque un faux problème à ceci près que l'indignation qu'il suscite permet de faire émerger un débat sur le fichage des individus».





Le président de la Cnil, Alex Türk, s'interroge à son tour sur cette notion de vie privée à l'heure où : « chacun se dévoile sans complexe sur Internet, révèle ses goûts, ses opinions politiques, ses préférences sexuelles, son réseau d'amis… ».





Facebook: le plus grand fichier au monde?


Un paradoxe qui en appelle d'autres. Ainsi celui relevé encore par Vincent Dufief : « Les pétitions en ligne se multiplient sur les sites spécialisés. Des blogs "anti-Edvige" se créent. Des groupes se sont même créés sur Facebook, pour lutter contre les dérives d'Edvige ! Si le Net est un vaste champ d'expression contestataire, dont l'utilité ne saurait être mise en cause, il reste quelque peu paradoxal de devoir être soi-même fiché par un site privé pour lutter contre le fichage gouvernemental ! ».





Une constatation qui, à elle seule, ne manque pas de sel : le fichage privé à visée commerciale est moins redouté que le fichage gouvernemental : « là encore, si Edvige pose des questions, on vit sur l'idée d'un Etat totalitaire qui veut tout savoir. Globalement, je me méfierais beaucoup plus de l'usage commercial fait des informations qui circulent sur le net que de l'utilisation encadrée par la loi d'un fichier comme Edvige. Le marché, sans régulation, est le plus grand consommateur d'informations » , ajoute Michael Foessel.





Par ailleurs, les fichiers de données privés ne sont en rien aussi étanches que leurs utilisateurs consentants veulent le croire et les services de renseignement n'ont pas attendu Edvige pour y glaner quelque information. Sans compter l'aspect ludique, égotiste et infantilisant de réseaux type Facebook qui participent largement à cet aveuglement consenti de l'utilisateur en quête de pseudo-friends ou autres relations sociales prétendument valorisantes. Dès lors, on peut s'étonner de l'énergie mise en œuvre par l'Etat pour répertorier ses citoyens quand ceux-ci lui livrent du travail pré-mâché. On n'est jamais que l'esclave de soi-même.




Sylvain Lapoix | 2008-09-10T16:30:00+02:00

Depuis quatre mois, la mairie de Noisy-le-Sec (93) a lancé sept actions en justice contre le blog potache d'un habitant opposant à la majorité de gauche. Un acharnement judiciaire qui pourrait faire rire s'il n'avait pas ruiné sa cible.


Mauvaise blague : un blogueur poursuivi par une mairie pour 200.000€ de dommages et intérêts


93sang30.com n'est pas vraiment le genre de blog à élever au Panthéon du «journalisme citoyen». Kitsch à souhait, potache dans ses blagues, il confine parfois au mauvais goût dans sa critique de la nouvelle équipe de la mairie de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), conduite par la socialiste Alda Pereira Lemaître.





L'anecdote bascule dans le judiciaire le 23 juin 2008 : la mairie dépose, en son nom et en celui de dix élus, une action en référé d'heure en heure (mesure d'urgence) pour «détournement d'image» à la suite de la publication sur le site de photomontages des membres de l'équipe municipale. La sanction : retrait des images incriminées et versement de 82.000€ de dommages et intérêts.










20.000€ de frais de justice et quatre visiteurs uniques par jour


Le 5 juillet, on passe au pénal : cinq citations directes à comparaître sont déposées, invoquant le droit de la presse, pour diffamation publique et injure, le montant des dommages et intérêts restant à fixer lors de l'audience de conciliation en octobre prochain.





Le 19 août, un dernier référé tombe, au Tribunal de grande instance de Paris cette fois : le blogueur est accusé de malveillance pour avoir acheté un nom de domaine correspondant au nouveau nom du magazine municipal (IciNoisy.com). Pour 11,90€ d'acquisition auprès d'un hébergeur, il lui est réclamé 8.500€ de dommages et intérêts.





François Duarte, l'auteur du blog, est loin d'être un nabab : formateur web, il touche un salaire de 1300€ net par mois. Jusqu'ici, ses aventures judiciaires lui ont coûté 20.000€ soit «toutes mes économies plus 500€ à rembourser par mois à mon avocat», précise-t-il. Un peu cher payé pour un site monté par simple curiosité pour la politique locale qui, au moment du premier référé, drainait une foule de... quatre visiteurs uniques par jour, pour la plupart employés de la mairie.




Emballement judiciaire dans la majorité


Sur chaque plainte en diffamation, le blogueur et son avocat restent perplexes. L'accusation d'homophobie à l'encontre d'un élu aurait été jugée sans fondement par des associations de défense des homosexuels du département de même que l'apparition du sigle «SS» qui désignait simplement une autre personne de la majorité dont ce sont les initiales. Quant à la sombre affaire de «vol de bouteille de champagne» par des employés de mairie entre les deux tours des dernières municipales (billet retiré du site), François Duarte assure avoir des témoins.





Le maire semble pour sa part prise dans un véritable dilemme : «je suis profondément attachée à la liberté d'expression et, si ce n'avait tenu qu'à moi, aucune poursuite n'aurait été lancée, explique Alda Pereira Lemaître. Mais certains employés communaux se sont sentis très mal face aux propos de M. Duarte et ils m'ont réclamé une protection fonctionnelle que je ne peux pas leur refuser.»




Mauvaise blague : un blogueur poursuivi par une mairie pour 200.000€ de dommages et intérêts


Au sein de la coalition PS-PCF-Verts, le maire socialiste semble être la personne la moins virulente à l'égard du blogueur. Les deux s'entendent plutôt bien, malgré leurs divergences politiques, et se jugent mutuellement sympathiques. Une entente que sont loin de partager les autres membres de la majorité, ce qui expliquerait, pour François Duarte, les pressions dont le maire semble avoir été la cible. Ce ne serait, par exemple, pas le maire mais un de ses adjoints qui aurait ainsi décidé d'envoyer un courrier menaçant de poursuites judiciaires l'hébergeur du blog 93sang30 pour le forcer à fermer le site fin juin.





Mais les regrets de la maire, tout sincères qu'ils semblent être, n'annulent pas les frais d'avocat de l'accusé, ni d'ailleurs ceux contractés par la mairie dont nous n'avons pu nous procurer le montant. Le blogueur est aujourd'hui gracieusement hébergé par Free et espère toucher quelques dommages et intérêts pour pouvoir honorer ses dettes. Ni le Noiséen, ni son maire ne comprennent comment on en est arrivé là, au milieu d'une situation confuse où sont alternativement invoqués le droit de la presse et le droit civil.




Scanner | 2008-08-31T14:33:00+02:00

Scanner apprécie Dominique de Villepin : son style, ses propos intelligents et fleuris... mais ,malgré ses qualités de diplomate, ce Mariannaute juge que l'ancien Premier ministre reste trop distant de la réalité, notamment électorale, et que ses ambitions politiques se heurteront vite à la ruse des autres.


Villepin : élite esthétique de la droite française


J'aime bien voir Villepin dans les émissions littéraires : beau mec, toujours bronzé, agréable et élégant, un diplomate très cultivé et un aristocrate qui eu fait un excellent administrateur colonial ; mais il est incapable de gouverner, ce n'est pas un leader créatif, entreprenant, meneur d'homme et de projets. Il est toujours à la surface de l'existant, louvoyant -avec panache - entre les contraintes et les obstacles, sans imagination, peu capable de sortir du conformisme et du consensus. Le contraire de Sarkozy, mais aussi de de Gaule, Mitterrand, Blair, Clinton, Thatcher et de tous les chefs d'Etat…





Qui plus est, ses intuitions fulgurantes se révèlent souvent mauvaises (dissolution de l'Assemblée, etc.) et beaucoup de spécialistes estiment aujourd'hui que son opposition, si lyrique et agitée, aux Etats-Unis lors de la guerre d'Irak a desservie gravement les intérêts de la France et peut-être même la cause qu'il voulait défendre.





Il peut séduire l'électorat français mais il n'est pas assez crapule pour s'imposer face à Sarkozy qui l'enverra valser une fois de plus d'une simple pichenette.




Stéphanie Marteau | 2008-08-31T14:23:00+02:00

La popularité de Ségolène Royal subit une baisse sérieuse au sein du PS. De nombreux responsables qui étaient très proches pendant la campagne présidentielle se sont éloignés d'elle. L'ancienne candidate suscite toutefois toujours la ferveur de ses fans.


PS: la splendeur disparue de Ségolène Royal


Mais il sont où, les ségolistes ?





Ségolène fait toujours recette. C'est en tout cas ce qu'assure le vendeur de cartes postales made in PS installé dans le hall d'accueil de l'espace Encant, où se tiennent les universités d'été des socialistes. Plus que Mitterrand, d'ailleurs. « Ca ne veut rien dire, nuance le marchand. Il y a des fans, c'est sûr, mais beaucoup de gens l'achètent par dérision, pour blaguer… » Pire : un petit malin s'est amusé à glisser le portrait de l'ex-candidate aux présidentielles sous une carte publicitaire du « Populaire », journal de la SFIO, qui dit « Non ! Plus jamais ça » . Incorrigibles socialistes…





A trois mois du Congrès de Reims, force est de constater que Ségolène Royal ne déclenche plus l'enthousiasme qu'elle suscitait encore l'année dernière, malgré la victoire de Nicolas Sarkozy. « On n'a pas pu endiguer l'hémorragie énorme des militants à 20 euros. Ils n'ont pas survécu à la défaite ! », observe une socialiste parisienne. Les troupes fondent, lassées par les « attitudes de diva » de la « Dame aux caméras ». «Aujourd'hui, j'en suis arrivée à un point où quand elle est au 20H, je zappe sur Plus belle la vie », avoue Linda, une militante du XXème arrondissement de Paris qui a pourtant « tout donné » pendant la campagne de 2007.





Les socialistes n'étant pas à un paradoxe près, il reprochent néanmoins à Ségolène Royal d'avoir « séché » ces universités d'été, où elle n'a passé qu'une après-midi, préférant se rendre à Florence à l'invitation des sociaux démocrates italiens. Un choix éminemment politique, dans un contexte de guerre civile au PS : « Quand je vois les journaux de ce matin, commente Delphine Batho, l'une de ses proches, je me dis que c'est bien qu'elle ne soit pas là ! ». Ségolène au-dessus de la mêlée, en apesanteur, loin du panier de crabes socialistes… Sauf que…





Trop craché sur le PS



Aujourd'hui, « en voulant prendre l'appareil, elle se banalise », constate son ex-lieutenant Patrick Menucci, autrefois si proche de la candidate qu'il était surnommé « Ségolin ». Ségolène Royale, qui a longtemps fui les éléphants comme la peste, au point, pendant la campagne présidentielle, d'interdire aux élus de s'assoir au premier rang de ses meetings, souffre maintenant de son isolement. «Désormais, sa solitude la plombe. Un congrès, ce n'est pas des présidentielles, on ne peut pas être désignée contre le parti», décrypte un cadre socialiste. « Elle a tellement craché sur le PS pour être candidate que c'est difficile, ensuite de s'en faire aimer pour en prendre la tête… » persifle Guillaume Bachelay.





En citant Juliette Gréco lors du discours d'ouverture vendredi -« aimez-vous les uns les autres ou disparaissez », allusion au très mystique metting de Charléty- Ségolène Royale a montré que, pour l'instant, elle n'avait pas l'intention de se renouveler. « On en a assez de la voir jouer les illuminées !» s'enflamme pourtant Christine, de Vendée. « Les gens, la mystico-people, ils en ont fait le tour !» se réjouit un proche de Fabius. Pour Michel Sapin, qui a longtemps conseillé la candidate avant de couper les ponts, les militants socialistes déboussolés sont « en quête de rationnalité ».





Les critiques de ceux qui, après avoir travaillé avec Ségolène Royale, on quitté son équipe renforce la paranoïa d'un clan en quête d'alliance et de positionnement clair. Paranoïa renforcée par la distance qu'affichent certains anciens « proches », comme Gaëtan Gorce, qui « n'est pas sûr de signer la motion de Ségolène » : « C'est pas parce qu'on vous convoque pas dans les troquets qu'on n' existe pas ! s'énerve le sénateur royaliste David Assouline. Vincent Peillon a eu une standing ovation hier à la fin de son atelier ! Quant à Ségolène, c'est la seule qui rassemble 7200 signatures !»












Eric Dupin | 2008-08-31T12:27:00+02:00

L'attelage baroque entre strauss-kahniens et fabiusiens a de quoi faire sourire. Mais cette convergence pourrait dessiner une nouvelle majorité regroupant la droite et la gauche du PS pour battre le centre du parti incarné aujourd'hui par Bertrand Delanoë. Un schéma qui rappelle celui du fameux congrès d'Epinay.


Quand la droite et la gauche du PS tentent de s'allier contre son centre


La raillerie est commode. Le rapprochement opéré, non sans une certaine confusion, entre strauss-kahniens et fabiusiens a tout de l'attelage baroque. Les premiers campaient jusqu'à présent sur l'aile modérée du PS tandis que les seconds s'étaient déportés à sa gauche. Le traité constitutionnel européen avait gravement divisé les partisans de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius. Quelle pourrait bien être la cohérence politique d'une motion les regroupant ? Il est aisé de discréditer leur démarche en la ramenant à une simple manœuvre destinée à bloquer la prise du PS par un des deux présidentiables les plus en vue, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Le procès serait encore plus facile à instruire si ce rassemblement s'élargissait à la fois du côté des barons locaux (Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini) et du NPS (Benoît Hamon).





On aurait pourtant tort de réduire cette entreprise à sa dimension négative. L'opération des « reconstructeurs » alliés à Martine Aubry peut aussi être lue comme une tentative originale de remettre en mouvement le PS. L'idée est de faire travailler ensemble tous ceux qui veulent que les socialistes bougent, quelle que soit la direction dans laquelle ils regardent. Depuis qu'il est lesté par le soutien de François Hollande, et même s'il s'en défend, le maire de Paris occupe une position objectivement conservatrice. L'audace annoncée n'est toujours pas au rendez-vous de son côté. Quant à Ségolène Royal, sa posture rénovatrice est affaiblie par sa difficulté persistante à s'adresser à des socialistes qu'elle menace publiquement de disparition.









La recette du congrès d'Epinay


En filigrane, se dessine une alliance entre la droite et la gauche du parti contre le centre. Celui-ci est aujourd'hui incarné par Delanoë, véritable successeur d'un Lionel Jospin qui a toujours voulu se situer à l'exact point d'équilibre entre les sensibilités diverses du parti. Socialiste à la fois traditionnel et moderne, ancien apparatchik du parti devenu grand élu, le maire de Paris occupe le cœur du PS. C'est à la fois sa force et sa faiblesse.





Il sera peut-être menacé par cette alliance improbable entre sensibilités contradictoires. Ce ne serait pas la première fois, dans l'histoire du socialisme français, que la droite et la gauche du parti prendrait en sandwich son centre. Tel était la configuration du mythique congrès d'Epinay (1971): l'aile droite (Gaston Defferre, Pierre Mauroy) avait passé une alliance apparemment contre-nature avec l'aile gauche (le CERES de Jean-Pierre Chevènement) pour abattre la direction mollétiste sortante (Alain Savary). Mais cette audacieuse combinaison s'était construite autour d'un présidentiable avéré, François Mitterrand. C'est ce fédérateur qui manque encore aux carpes et aux lapins socialistes tiraillés entre Martine Aubry et Pierre Moscovici.




Juan | 2008-08-31T10:56:00+02:00

Par Juan. Cette 69ème semaine depuis l'élection présidentielle marque une rupture. Enlisé dans une activité internationale qu'il ne maîtrise pas, Nicolas Sarkozy rebondit. Paradoxalement, l'opposition également. Et si ces rebonds n'étaient que façade ?


69ème semaine de Sarkofrance : le rebond avant le combat ?


Sarkozy rebondit à l'international. Le coup de force de la Russie l'a contraint à abandonner sa posture "réaliste" pro-russe assumée depuis son élection. Président en exercice du Conseil européen jusqu'en décembre, il n'a pas interrompu pour autant sa réception des athlètes français de retour de Pékin. Mais il a dû faire preuve de fermeté et se rapprocher de la position américaine. Il n'a pas renié toute tentative de conciliation avec la Russie malgré tout: "Personne ne souhaite en revenir au temps de la guerre froide" s'est-il empressé d'ajouter mercredi 27 août. Deux jours plus tard, il confirmait qu'il n'envisageait aucune sanction contre la Russie dans un proche avenir.



Sarkozy rebondit à gauche


Les sondages l'ont clairement sorti de sa convalescence d'impopularité. Ce n'est pas encore le grand beau, mais le ciel s'est éclairci. Un récent sondage Ipsos le crédite de 44% d'opinions favorables, un score jamais atteint par cette enquête depuis janvier 2008. Après un bafouillement diplomatique frisant l'incompétence, de la crise géorgienne aux Jeux Olympiques, Nicolas Sarkozy s'est redressé. Certes, son narcissisme est toujours là, et la démarche "sociale" de rentrée est davantage politicienne qu'autre chose. Mais Sarkozy tient son cap de façade. "Quand le pays est en crise, on n'envoie pas les CRS" aurait déclaré en 2004 Jacques Chirac à Dominique de Villepin qui lui suggérait de nommer Sarkozy premier ministre. Quatre plus tard, Sarkozy a compris qu'il fallait accepter ponctuellement la contrainte sociale après une "anus horribilis" pour tous les précaires du pays. L'annonce du lancement du RSA, puis son financement par une taxe de 1% sur les revenus financiers est un coup de maître. Comme frappé par une révélation divine, il a tenu jeudi 28 août un discours angélique : "les pauvres ont besoin d'aide"; "les riches doivent être solidaire"; "la France souffre de ses déficits." Sans rire ?



L'opposition rebondit aussi


La candidate socialiste avait pâti de l'absence de réservoir de voix à gauche lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007. Avec un Besancenot culminant à moins de 5% des voix, des écologistes confidentiels et un Parti Communiste faiblard, le "rassemblement" à gauche fut laborieux. Les récentes universités d'été à gauche sont encourageantes pour leur camp, même si quelques journalistes, et certains caciques éléphantesques socialistes veulent y voir tantôt une menace pour l'hégémonique parti socialiste tantôt la preuve d'une convalescence prolongée de l'opposition.


Le Nouveau Parti Anticapitaliste ("Nulle Part Ailleurs" ?), s'il réussit son pari, présentera un front "à la gauche de la gauche" capable de porter la voix des démunis et une espérance que le PC a cessé, malgré quelques démarches individuellement sincères, d'incarner. Côté écologie, un large rassemblement des Verts, des partisans de Bové, à ceux de Nicolas Hulot, en vue des élections européennes pourrait peut être sortir l'écologie politique de l'alibi environnementaliste dans lequel le Grenelle de Sarkozy-Borloo l'a enfermée.


Côté socialiste, le Parti se prépare à l'affrontement du Congrès de Reims. On aurait tort de railler la lutte des écuries, les positionnements des uns contre les autres. Que la ménagerie socialiste s'affronte enfin, un peu moins de 4 ans avant l'élection présidentielle est une bonne chose.






Des rebonds fragiles


Nicolas Sarkozy a peut-être bien joué cette semaine, mais les rebonds sont fragiles, surtout en politique. La semaine passée, ses gloussements nerveux lors de son allocution à Kaboul devant les soldats français après la perte de 10 d'entre eux a fait le tour du web (malgré quelques censures). Son narcissisme a failli également lui coûter ce qui lui restait de réputation, lorsqu'il ramena d'une phrase le drame militaire ... à son cas personnel. Lors de l'hommage nécessaire et légitime aux victimes du massacre de Maillé du 25 août 1944, le naturel l'a à nouveau rattrapé : il s'est permis d'instrumentaliser la cérémonie pour défendre la cause de l'intervention française en Afghanistan. Plus drôles (ou ridicules ?), ses "anecdotes de comptoir" lors de son discours à Laval à propos du RSA ont fait sourire le web 2.0. A quelques mois d'intervalles, Sarkozy ressort la même anecdote, avec les mêmes tiques et les mêmes détails... Une panne d'inspiration ?



Les rebonds peuvent être factices


Inutile de se le cacher, le RSA et son mode de financement ne sont que tactiques. Comme le dit l'estimé Intox2007.info, c'est "la" réforme sociale du quinquenat, la première depuis 69 semaines de casse sociale, et peut être (ou sans doute) la dernière avant la rigueur contrainte par la récession annoncée. De surcroît, le financement du RSA est somme toute bien hypocrite: primo, Sarkozy laisse à sa majorité réticente le soin de décider si cette nouvelle taxe sur 1,1% de certains revenus du capital sera ou non intégré dans le calcul du bouclier fiscal à 50%. La belle affaire ! Quand c'est risqué, le président se débine-t-il ?


Deuxio, une fidèle lectrice m'a fait justement remarqué que certains "revenus" sont gentiment exclus de toute taxation: les stock-options sont-ils des revenus du capital ? Eh oui.


Tertio, rares ont été celles et ceux à évaluer enfin le coût social du RSA: n'est-ce pas fondamentalement une "trappe à précarité" ? Le RSA doit permettre à RMiste de gagner plus que l'assistance en acceptant un petit boulot. Disons-le autrement : la seule mesure sociale de Nicolas Sarkozy depuis 69 semaines consiste à encourager les RMistes à prendre des jobs de caissières ou de manutentionnaires à temps partiel.


Lisez donc la position de Denis Clerc, membre, en 2005, de la commission présidée par Martin Hirsch, qui considère que "le RSA risque d'augmenter le travail à temps partiel".





Cette mesure doit nous faire oublier la politique sociale d'une "droite sniff sniff". Rappelez-vous l'offre raisonnable d'emploi, le bouclier fiscal à 50%, les franchises médicales, le déremboursement des frais d'optique, la suppression du critère du handicap pour l'attribution de bourses universitaires, l'envoi des futurs pré-retraités de 57 à 60 ans au chômage, le déplafonnement des heures supplémentaires et la suppression des 35 heures, la dégradation de la loi SRU, l'augmentation des cotisations vieillesse, le service minimum à l'école, la privatisation de la Poste à l'horizon 2010, la réforme de la carte judiciaire et sa suppression de tribunaux de province, la fermeture des petits établissements hospitaliers, la précarisation des travailleurs sans-papier, la protection des niches fiscales, la libéralisation du travail le dimanche, la "réforme" du dialogue social dans les entreprises, le licenciement des fonctionnaires "inaptes", la réduction des allocations familiales, l'augmentation du prix du gaz, l'absence de coup de pouce au SMIC, l'allongement de la période d'essai des cadres à 8 mois,





Cela ne vous choque-t-il pas ?





Ami Sarkozyste, où es-tu donc ?





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