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Blog: Marianne2.fr | le site de l'hebdomadaire Marianne

«Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti» (Albert Camus) | URL | Flux
Date :: 23/3/2012 12:00:02 (Mettre à jour)

Anny Goudet | 2008-08-01T10:00:00+02:00

C'est dans les vieux Marianne qu'on trouve les meilleurs déconnautes. Ainsi de cette série parodique parue en 2001 consacrée aux «marronniers», ces sujets qui refleurissent régulièrement à la une des magazines. Aujourd'hui: le stress.


A propos de l'angoisse ménagère : Le stress dans la cuisine


Depuis que le monde est monde civilisé - c'est-à-dire depuis que le Salon des arts ménagers existe-, la cuisine ne cesse de s'améliorer, les appareils de se perfectionner et de nous faire gagner un temps forcément précieux, en nous libérant de tâches dont la première caractéristique est d'être ennuyeuse, la seconde d'être salissante. C'est donc d'une grâce toute ménagère (chaussée de babouches parme, blouse fleurie assortie, mousseline dans les cheveux) que nous avons parcouru les allées du dernier Confortec, appellation du salon susdit, nous attardant particulièrement sur les projets futuristes de la high-tech culinaire.





La domotique c'est fantastique


Après avoir longuement soupesé le pour et le contre et sollicité moult conseils de docteurs ès tournebroches, j'ai opté pour l'incroyable Tablier de cuisine de la maison Philips. Tout équipé d'électrodes, ce cyberoutil a été conçu pour répondre aux ordres que je lui donnerai de vive voix, afin de télécommander les appareils branchés sur lui - que dis-je: sur nous. Ainsi, lorsque je veux enfourner ma tourte de céleri aux champignons et au foie gras (copiée de Cuisine et terroirs), je susurre à mon Tablier:«Et que s'abaisse la porte du four !» et la porte s'abaissera. De même lorsqu'il faut augmenter la température de la plaque de cuisson ou que je veux que s'ouvre la porte du frigo. Notre première et sévère brouille que nous avons eue, mon Tablier et moi, date du jour où, le dos tourné, je lui ai demandé de fermer la porte du frigo. Malencontreusement, le chat de la maison (notre cher Euripide) y était entré pour laper quelques gouttes de lait. Quand, le soir, les enfants ont retrouvé Euripide congelé, j'ai eu ma première dépression nerveuse ! Et les réfrigérateurs«modernes», parlons-en ! Après le malheureux épisode précédent, nous avons décidé de changer de frigo. La respectable maison Whirlpool proposait un réfrigérateur à écran tactile relié à Internet, par lequel on pouvait commander nos courses au supermarché du coin et les faire livrer. Mais surtout - grâce à une simple prise téléphonique - le réfrigérateur devenait QG de tous les appareils en notre absence: il suffisait de lui passer un coup de fil et le général Frigo ordonnait au four de griller le poulet afin qu'il soit prêt à 20 heures, tandis que la machine à laver se mettait en marche pile-poil au moment où commence le décompte EDF des«heures creuses», etc. Je pouvais même téléphoner à mon général pour qu'il ordonne à la machine à laver de faire un double essorage ou au four un autonettoyage. Nous nous entendions à merveille, jusqu'au jour où cet imbécile a ordonné à la machine à laver d'essorer le poulet et au four de rôtir au tournebroche à chaleur soufflante le pull en cachemire que je venais d'acheter (une folie, mais très seyant, soit dit en passant). C'est à partir de cette date que je me suis mise aux antidépresseurs...





La complainte du progrès



Puis j'ai eu un sursaut: marre des nouvelles cuisines, des appareils si perfectionnés que je n'y comprends rien. Rien de rien, je regrettais tous mes achats. Je me sentis mieux lorsque mes babouches de vair sont redevenues charentaises, que les fleurs de ma blouse se sont fanées: la citrouille en laquelle les fabricants d'électroménager avaient voulu me transformer redevenait Cendrillon. Je m'étais débarrassée de toute cette high-tech. Car, enfin, que faut-il pour être heureuse dans une cuisine: un canon à patates, une tourniquette à faire la vinaigrette, un bel aérateur pour bouffer les odeurs, comme le chantait Boris Vian ? Mais non: mon livre de cuisine signé Ginette Mathiot, l'espoir que ce que je cuisine sera mangeable, et le bulletin de météo marine à la radio:«Vent de sud-sud-est rafraîchissant de 5 à 6 millibars avec rafales...», mains dans la farine, dénoyautage de cerises, et c'est tout !








Pour retrouver les précédents marronniers de l'été, cliquez ici.




Régis Soubrouillard | 2008-07-31T20:36:00+02:00

Plutôt que se perdre en argumentations plus ou moins fallacieuses sur l'opportunité de se rendre à Pékin pour les Jeux, Berlusconi a décidé de trancher dans le vif : «C'est chaud et humide. Je n'irai pas». Pékin n'a que très moyennement apprécié.


Berlusconi a un super prétexte pour ne pas aller à Pékin !


Y aller ou pas ? Recevoir le dalaï-lama en grandes pompes ou très discrètement ? Froisser la Chine, compromettre les liens commerciaux franco-chinois ? Jouer profil bas ou marcher le front haut ? Autant de questions que Berlusconi choisit de ne pas se poser. Pourquoi perdre son temps à peser le pour et le contre, prendre ou non le risque d'un affrontement diplomatique avec la Chine, le tout compensé par un vague salut olympique ? Affronter une opinion plutôt droitdelhommiste et se fâcher avec des industriels avides de contrats ?





Chaud et humide à la fois


Le premier ministre italien, Silvio Berlusconi, a choisi de trancher dans le vif, précisant les raisons qui le poussent à ne pas se rendre à Pékin : «On m'a dit qu'il fait très chaud à Pékin, plus de 50 degrés, et qu'il y a beaucoup d'humidité. Je n'irai pas, mais je serai très bien représenté par le ministre des Affaires étrangères».





Une ville à risques


On dit aussi que Pékin est une ville polluée, que parfois il y a du bruit la nuit, d'où un risque de dormir mal, une nourriture un peu épicée que le Calaviere pourrait ne pas digérer correctement, des embouteillages qui seraient susceptible de le mettre en retard à ses rendez-vous avec les dignitaires chinois (ce qui les froisserait et risquerait de compromettre les relations italo-chinoises), etc. Bref,


de quoi réfléchir à deux fois avant de se lancer dans un tel périple.





Un camouflet


Selon le journal La Repubblica, la décision du chef de gouvernement de ne pas se rendre à Pékin ne serait en rien motivée par des raisons politiques. Simplement des questions de confort, donc. Pékin n'en a pas moins pris l'annonce comme un camouflet. La diplomatie, c'est tout un art…




Catherine Minot | 2008-07-31T17:02:00+02:00

Un sondage vient de révéler qu'en cas d'implosion de la Belgique, les Wallons souhaitent leur rattachement à la France.


Belgique : le coming out rattachiste des Wallons


Et si la Belgique implosait ? «Nous rejoindrions la France !» répondent, en français dans le texte, 49 % des Wallons dans un sondage Ifop rendu public mercredi 30 juillet. Soit un bond de 20 % par rapport à octobre 2007.





La tentation «rattachiste» wallone existe depuis la création, en 1830, de l'État fédéral belge qui regroupe, on l'oublie trop souvent, non pas deux mais trois communautés linguistiques : les néerlandophones, les francophones et les germanophones. Mais elle semble connaître un pic avec la crise institutionnelle qui ébranle la Belgique depuis les élections de juin 2007. Le pays a d'abord vécu une vacance du pouvoir pendant six bons mois, avant la nomination, au poste de premier ministre, d'Yves Leterme, trois fois démissionnaire...




Mais alors que la Flandre a toujours affiché son penchant pour une autonomie plus importante des régions, un système confédéral, les Wallons, eux, face aux menées de la majorité néerlandophone, ne s'étaient guère prononcés jusque-là. Ces 49 % constituent donc un véritable «cri du cœur» selon le politologue belge Pascal Delwit. Ainsi qu'un «avertissement solennel aux hommes politiques flamands qui entendent nous faire danser comme ils sifflent, au prétexte de la loi du nombre et de leur insolente santé économique», estime l'éditorialiste Luc Delfosse, du quotidien belge Le Soir.





Et côté français ? Plus de 60 % de nos compatriotes seraient prêts à accueillir les Wallons. Un chiffre qui monte à 64 % si l'on s'en tient aux seuls sondés de la région Nord. Alors à quand une grande France augmentée de la Wallonie ? En dehors des souverainistes, les politiques français ne sont pas particulièrement intéressés par cet hypothétique rattachement. Et le gouvernement reste prudent. En témoigne un conseiller de l'Élysée : «On suit l'évolution de ce dossier. Mais on ne peut évidemment prendre aucune décision qui précipiterait la disparition de la Belgique.»











Catherine Minot | 2008-07-31T01:57:00+02:00

Retrouvez tout l'été les buzz qui ont animé le web durant ces douze derniers mois. Aujourd'hui, Nadine Morano, la cheftaine de l'UMP qui, après la droite décomplexée, a inventé la maladroite décomplexée.



Quand Nadine Morano prend la parole, elle ne fait pas dans la litote ou l'allusif - ni dans la dentelle. Elle est nature, la députée de Toul, elle parle vrai et franc, comme son Sarko de président. Ce qui donne, en mars dernier, lors de la campagne municipale, ces échanges sans nuance avec des gens de « couleur » sur un marché :


« Quand il a dit : je vais nettoyer au Karcher, vous vouliez qu'il dise quoi : Je vais prendre la pelle et la balayette et puis je vais nettoyer un peu ? » Et, curieusement, la mammouthienne Morano effleure alors avec une douceur de dentellière le bras de son interlocuteur.


Cette vidéo de campagne, visionnée 60 000 fois, assoira définitivement sa réputation de bourdophile, de gaffeuse et clasheuse. Ce qui n'empêchera pas sa nomination au secrétariat d'Etat à la famille le 19 mars, juste après les municipales.







Mais la Castafiore, ainsi que l'a baptisée Fadela Amara, est surtout une sarko-militante prête à toutes les ruses et tous les subterfuges, comme l'a révélé un reportage d'Envoyé spécial diffusé en février 2007. Enveloppée dans un grand manteau, Nadine Morano débarque incognito dans une réunion avec Ségolène Royal, occupe le plateau et tient avec sa verve habituelle micro et crachoir. Sarkozy n'avait pas apprécié la méthode et l'avait éloignée un temps de son staff. A quand le prochain clash de la Mme Sans-Gêne du gouvernement ?










Bénédicte Charles | 2008-07-31T01:57:00+02:00

C'est dans les vieux Marianne qu'on trouve les meilleurs déconnautes. Ainsi de cette série parodique parue en 2001 consacrée aux «marronniers», ces sujets qui refleurissent régulièrement à la une des magazines. Aujourd'hui: l'homme au foyer.


Témoignage vécu : Ces hommes qui veulent revenir à la maison


Un jour, ils se sont dit: «Moi aussi, je veux me lever à midi et glandouiller devant la table à repasser en regardant Les feux de l'amour sur TF1.» Alors, ils se sont lancés. On les appelle les «nouveaux pères». Ils ont décidé de rester au foyer pendant que «maman» travaille. Mais, entre eux, ils se surnomment les «nouveaux esclaves». Car la vie de femme au foyer, même pour un homme, n'est pas si rose. Je le sais bien: j'en suis. Tous les matins, je me lève le premier pour préparer le petit déjeuner de mon épouse et de nos enfants. Puis, après la séance du baiser sonore donné à la maîtresse de maison, sur le pas de la porte du garage, il faut courir, sans se prendre les pieds dans sa robe de chambre, pour laver et habiller la progéniture. Pour enfin, exsangue, livrer les diablotins à l'école primaire la plus proche.





Entre feux de l'amour et cuisine Ikéa



De retour à la maison, le repassage attend. Le ménage aussi. Le jardinage idem. Sans parler de la nouvelle cuisine Ikea dont les paquets trônent dans l'entrée depuis six mois, sans que l'épouse comprenne que, tout viril qu'on est, on ne peut pas en même temps changer les couches du petit dernier, regarder «Les feux de l'amour», repasser et monter les meubles haut de la future nouvelle cuisine, sous peine de finir par visser la couche sur le nain, repasser l'écran de télé et regarder en chialant les cartons Ikea.





«Qu'est-ce qu'on mange ?»


Le soir, Madame arrive à 20 h 30, exige qu'on lui narre par le menu le journal télévisé et la météo, puis demande d'un air rogue: «Quand est-ce qu'on dîne ?», histoire de ne pas dire: «Qu'est-ce qu'on mange ? J'espère que t'as fait autre chose que des surgelés.» C'est vrai qu'avec les 20 F quotidiens qu'elle nous attribue, elle s'attend à ce qu'on fasse bombance tous les jours... Et jamais un mot, pas l'ombre d'une question sur notre journée à nous. En revanche, les jérémiades sur la chef de service Truc qui essaie de piquer sa place en se faisant mousser auprès du directeur Bidule, ça fait tout le repas. Jusqu'à la cigarette finale, fumée pendant qu'on débarrasse et qu'on charge le lave-vaisselle tout seul, sans avoir eu droit au moindre compliment sur notre saucisson de Lyon-pommes à l'huile, sinon un vague: «Tu peux pas enlever la graisse avant de servir ?»


Vient alors l'heure du café - elle prend de la tisane, en fait. Ça concorde avec l'heure à laquelle il faut sortir la poubelle. Et qui se coltine la corvée ? Bibi. Madame passe alors au salon, en transitant malheureusement par l'entrée où les paquets Ikea semblent lui faire un clin d'oeil chaque soir. Immanquablement, elle démarre au quart de tour. «Quoi ? T'as pas encore monté un seul meuble ? Alors que tu ne fais rien de la journée ?» On prend sur soi.





Esclave moderne



Malgré cela, dès qu'elle a mis un pied dans le lit conjugal, elle s'imagine que ça va être le grand jeu. Elle s'imaginait... Habituée dorénavant à mes migraines épouvantables, elle a pris un amant - le chef comptable de sa boîte. Au moins, quand elle se rend à un grand dîner avec lui, il a d'autres sujets de conversation que le dernier lait Guigoz ou la troisième péridurale de sa femme. C'est vrai que le codage des comptes, l'actif et le passif, c'est bien plus palpitant ! Mais je m'en fous: je préfère être là où je suis plutôt que sentir l'eau de Cologne Mennen - répugnant ! Et tenace ! Ça ne part même pas au lavage. Et puis, je la lui laisserais bien volontiers, ma femme, si seulement j'avais un toit, un boulot, un salaire. Tenu, je suis tenu. Rivé à la maison comme un vieux clou qui ressasse sa haine de son marteau. De sa femme. De toutes les femelles qui peuplent la Terre. Je ne comprends toujours pas comment elles ont fait, elles, pour ne pas nous haïr quand c'était nous les «chefs de famille»...


Jean-Claude S. (propos recueillis par Bénédicte Charles)





Pour retrouver les précédents marronniers de l'été, cliquez ici.




Régis Soubrouillard | 2008-07-30T18:52:00+02:00

A une semaine des cérémonies d'ouverture des JO de Pékin, ce que les journalistes craignaient est désormais vérifié. Ils n'auront pas accès à tous les sites internet, malgré les promesses du président du comité olympique.



Alors qu'un porte parole du comité d'organisation des Jeux olympiques a annoncé que les journalistes n'auraient pas accès à tous les sites internet, l'interview réalisée en mars dernier par Ulysse Gosset du président du CIO, Jacques Rogge, laisse perplexe: «Nous allons amener en Chine plus de 25.000 journalistes qui auront la possibilité de faire leur métier et j'insiste là-dessus. Ceci aura une influence indirecte sur toute la Chine». Dans une autre interview, Jacques Rogge évoquait même une libéralisation possible permise par les JO : «Pour la première fois, les médias pourront faire des reportages librement et les transmettre en Chine sans restriction. Il n'y aura pas de censure sur Internet». Naïveté, tromperie, enfumage ?





Des débits un peu lents et des sites censurés


Sun Weide, porte parole du comité d'organisation a précisé sa pensée. L'idée était d'offrir l'accès à l'Internet - certains journalistes présents sur place se plaignent de débits particulièrement lents - et non à tous les sites Internet : «Notre promesse était que les journalistes pourraient se servir d'Internet pour leur travail pendant les Jeux olympiques. Et nous leur avons donné suffisamment d'accès pour cela».





«Pas d'exigence impérative du CIO»


Cette décision n'est pas vraiment une surprise, puisque depuis plusieurs années, la Chine a déployé une armée de cyber guerriers chargés de surveiller les internautes et de bloquer l'accès des sites «suspects». Auteur du livre Internet et la Chine, Pierre Haski décrypte la décision chinoise sur le site aujourdhuilachine.com : «C'était prévisible, la Chine n'avait pas de raison de faire autrement. Il n'y a jamais eu d'exigence impérative du CIO dans ce domaine. Alors la Chine impose ses propres règles et le rapport de force est tel en se moment qu'elle peut faire ce qui lui semble logique. Elle n'a pas de cadeau à faire au reste du monde. Elle n'est même pas gênée de parler ouvertement de censure sur internet. Le CIO a fermé les yeux pendant sept ans, alors pourquoi faire des efforts à la veille des JO ?».





La quadrature du cercle de sécurité chinois


Déjà dans son ouvrage Les services secrets chinois, le journaliste Roger Faligot annonçait que le système de sécurité chinois se révélerait quadrature du cercle : «Comment assurer une totale protection sans imposer une gangue protectrice qui soit aussi une cangue étouffante pour la population et les visiteurs ? Comment s'assurer que la sécurité sera à 100% garantie, sans empêcher les journalistes de faire leur travail librement ? Comment éviter de porter atteinte aux droits et principes auxquels sont attachés ces mêmes visiteurs et ces journalistes , quand on verrouille les médias, qu'on fiche les journalistes, qu'on intercepte les courriels et les SMS (…)»





Une nouvelle épreuve olympique : l'avalement de couleuvres


Pendant ce temps là, le CIO discute avec les autorités et Bernard Laporte exprime sa «préoccupation». Tremblez, Chinois !


Autant dire que c'est la Chine qui va imposer son modèle de fonctionnement médiatique et logistique pendant trois semaines. Le CIO, et à travers lui tout l'Occident, porteur de valeurs qu'il pense universelles, n'a pas fini d'avaler des couleuvres… Une épreuve difficile mais qui pourrait bien devenir olympique.




Bénédicte Charles | 2008-07-05T09:14:00+02:00 | 54 lectures

Réels ou supposés, pure fiction ou incroyable vérité, rumeurs, théories paranos… Sur Marianne2.fr, c'est l'été de tous les complots. Aujourd'hui, les thèses délirantes du prétendu complot de Léotard et Gaudin pour se débarrasser de la malheureuse Yann Piat !


Affaire Yann Piat : le «complot» Encornet et Trotinette


Le 25 février 1994, Yannick Marie, dite « Yann » Piat, 44 ans, députée UDF du Var, quitte sa permanence de Hyères pour regagner son domicile, la villa le Mas Bleu, située sur le Mont-des-Oiseaux, qui domine la mer. Elle n'arrivera jamais chez elle. Sur la route, elle est prise en chasse par une Yamaha rouge chevauchée par deux hommes masqués par leurs casques intégraux. Ils tirent plusieurs coups de feu sur sa voiture. Yann Piat succombe à ses blessures quelques instants plus tard sous les yeux de son chauffeur.


Le meurtre a tout du « contrat » mafieux. Reste à savoir qui en est le commanditaire. Et là, la liste est longue. Car Yann Piat, qui avait commencé sa carrière politique au Front National - elle est même la filleule de Jean-Marie-Le Pen - avant de rejoindre les rangs de l'UDF semble n'avoir eu que deux ambitions : devenir ministre, d'une part, et se faire des ennemis sur sa terre d'élection, d'autre part. A coups de communiqués de presse quasi-quotidiens pour dénoncer la corruption, elle s'est mise à dos la totalité du milieu varois.







Affaire Yann Piat : le «complot» Encornet et Trotinette


Piat en tombeuse de Fargette !


De fait, ses deux assassins, arrêtés le 4 juin 1994, sont des petits nervis qui travaillent pour un truand local, Gérard Finale, patron du Macama, un bar de Hyères. Bien décidé à devenir un grand baron de la côte, Finale voyait en Yann Piat une empêcheuse de tourner en rond. Il la soupçonnait même d'avoir commandité l'assassinat de Jean-Louis Fargette, le célèbre parrain de la mafia toulonnaise, abattu en 1993 en Italie.


Pourtant, cela ne convainc pas. Et peu à peu, les rumeurs se cristallisent autour d'une autre hypothèse : celle de l'assassinat politique. On évoque une lettre, écrite deux ans plus tôt par yann Piat, et dans laquelle elle affirmait qu'en cas de « mort suspecte ou de « suicide » », il fallait chercher du côté de cinq personnes : Maurice Arreckx (président du conseil général du Var), Bernard Tapie, Jean-Louis Fargette (abattu entre-temps, donc) et deux autres truands. On n'hésite pas, non plus, à lier l'assassinat de Yann Piat à la mort, deux mois plus tard, des frères Saincené, Fernand et Christian, retrouvés asphyxiés dans le garage de leur maison de Tourtour (Var). La justice conclut au suicide ? La rumeur affirme que c'est un double meurtre. Fernand, qui avait travaillé pour le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, n'affirmait-il pas avoir des dossiers sur Jean-Claude Gaudin ? Et, partant, peut-être savait-il qui avait vraiment commandité le meurtre de Yann Piat ?







Affaire Yann Piat : le «complot» Encornet et Trotinette


Le « général »? Un ingénieur à la retraite !


Il faudra cependant attendre octobre 1997 - soit huit mois avant l'ouverture du procès des assassins de la députée du Var - pour que la thèse du vrai gros complot prenne véritablement corps. A cette date en effet, deux journalistes, Jean-Michel Verne et André Rougeot, publient un livre intitulé « L'Affaire Yann Piat, des assassins au cœur du pouvoir ». Une vraie bombe : selon les deux auteurs, qui s'appuient sur le témoignage d'un mystérieux « général », les nervis et le petit truand que la police a arrêtés sont des hommes de paille, la députée s'est en réalité fait descendre par une seconde équipe (qui, elle court toujours). Pire : cette seconde équipe travaillait, non pas pour Finale ou quelque truand que ce soit, mais pour deux hommes politiques, également commanditaires du « suicide » des frères Saincené ! Désignés sous les sobriquets de L'Encornet et de Trotinette, ils sont cependant rapidement identifiés comme étant Jean-Claude Gaudin et François Léotard. D'après Verne et Rougeot (le fait que ce dernier soit journaliste au Canard enchaîné donne du poids à son propos), Yann Piat aurait découvert en 1994, peu avant sa mort, une importante spéculation immobilière de la mafia sur des terrains militaires de la côte d'Azur. Elle en aurait parlé à Gaudin (alors président du conseil régional de PACA) et Léotard (alors ministre de la défense). Or, ceux-cis auraient été, dans cette affaire, associés à l'opération de la mafia. Pour que rien ne capote et que rien ne sorte, ils auraient donc éliminé leur collègue de l'UDF (puis les Saincené qui avaient tout découvert) ! Incroyable… mais pas vrai. Pourquivis en correctionnelle par Jean-Claude Gaudin et François Léotard, les deux auteurs arrivent au procès sans preuve. C'est que le fameux «général», leur unique informateur, s'est révélé être un ingénieur à la retraite qui n'a jamais travaillé pour quelque service de renseignement que ce soit... Bref, « L'Affaire Yann Piat » est une imposture. Le 28 octobre 1997, le livre sera retiré de la vente par Flammarion, son éditeur. Et le 16 juin 1998, Gérard Finale et Lucien Ferri, l'auteur des coups de feu, sont condamnés à la réclusion à perpétuité et Marco Di Caro, le conducteur de la moto, à vingt ans de prison.











Retrouvez le premier épisode de l'été de tous les complots : Opération Jack Bauer.




Jean-Michel Quatrepoint | 2008-07-05T09:05:00+02:00

Par Jean-Michel Quatrepoint, éditorialiste à la Lettre A. Les crises - financière, énergétique, alimentaire... - se font toujours plus menaçantes en Occident. Et ce n'est pas fini !


Reconstituer une dette «vertueuse»


La purge ne fait que commencer ! Sans vouloir jouer les Cassandre, force est de constater que tous les ingrédients d'une crise économique mondiale se mettent peu à peu en place. Certes, on a déjà connu des coups de tabac sur les marchés, des krachs, des baisses de prix dans l'immobilier, des hausses du pétrole et des matières premières, de l'inflation, un crédit rare et cher. Mais cela fait bien longtemps - au moins depuis 1973 - que nous n'avions pas été confrontés à tous ces phénomènes en même temps. La crise financière, qui a éclaté à l'été 2007 avec les subprimes, n'en est qu'à ses débuts. La facture atteindrait au minimum 1 000 milliards de dollars et les banques n'en ont purgé qu'un tiers. Tous les établissements, même ceux qui paraissent les plus solides, sont en fait vulnérables. Car on va s'apercevoir que leurs fonds propres ne sont pas aussi réels que l'on veut bien le dire, mais doivent beaucoup à l'imagination et à l'ingénierie financière.





Pénurie de crédit


Aux subprimes, saupoudrées aux quatre coins de la planète financière, vont s'ajouter les LBO. Ces achats-reventes d'entreprises ou de paquets de logements ou de bureaux, financés exclusivement par de la dette, ont été, eux aussi, disséminés, pour ne pas dire dissimulés, dans les bilans des banques. Il y en aurait pour quelques centaines de milliards de dollars supplémentaires. Les entreprises, les mètres carrés étaient devenus des ballons de rugby que les fonds de LBO se repassaient entre eux. Le ballon a fini par tomber à terre et la partie s'est arrêtée. Aujourd'hui, tout se gèle. Il n'y a plus d'acheteurs. On est passé brutalement d'un excès de liquidités, dû à une économie de la dette favorisée par le laxisme monétaire des banques centrales, à une pénurie de crédit. Le tout aggravé, en Europe, par la hausse des taux de la BCE. Ce n'est pas tant que l'argent ne soit plus là. Mais plutôt que personne ne veut prendre le moindre risque. On va glisser d'un extrême à l'autre. L'immobilier n'aura plus son carburant. Les fusions-acquisitions et les LBO non plus. Le Credit Crunch va donc s'étendre aux investissements des entreprises. Or, le monde ne souffre pas d'un excès, mais d'un manque d'investissement. C'est là un des effets pervers de la financiarisation et de la globalisation. Au nom de la rentabilité immédiate, fonds et multinationales ont privilégié le court terme. Les profits étant utilisés pour financer les dettes des LBO, les fusions-acquisitions, les rachats d'actions destinés à faire monter les cours et à valoriser les stock-options. Le tout, au détriment du long terme.





Le spectre de la stagflation


La crise énergétique - et l'envolée des prix qui en découle - vient certes d'une augmentation de la demande, mais aussi d'un sous-investissement dans l'exploration pétrolière et le développement des énergies durables. La crise alimentaire est due aux mêmes facteurs. La spéculation ne faisant qu'amplifier et aggraver la situation. Crédit rare et cher, croissance en berne, inflation montante, moral en chute libre… Le spectre de la stagflation hante l'Occident, mais les nuages s'amoncèlent aussi sur la Chine et l'Asie du Sud-Est. Seuls ceux qui sont assis sur des biens indispensables, les producteurs de matières premières, vont tirer dans l'immédiat leur épingle du jeu. Si l'on veut éviter que le pouvoir économique ne bascule définitivement de leur côté, il va falloir réinventer un modèle de croissance, à base d'innovation, d'investissements massifs à long terme, qui passent… par un nouvel endettement. Il faut solder la dette de la spéculation, pour pouvoir refaire de la dette vertueuse.





Retrouvez Jean-Michel Quatrepoint et d'autres informations politique sur le site de la lettre A.




Maude Milekovic | 2008-07-05T09:04:00+02:00

Christian Jacquiau, économiste et commissaire aux comptes, a publié deux ouvrages sur la grande distribution et le commerce équitable. Il affirme que la grande distribution a un effet désastreux sur la dimension humaine de l'emploi.


L'Europe, dans sa volonté de développer le libre marché, a ouvert la porte aux dérives des grandes enseignes. Leur pouvoir s'en est trouvé renforcé, et continue à croître. La production est réalisée dans de mauvaises conditions environnementales, et les relations humaines sont totalement détruites. D'autant qu'avec le développement des caisses automatiques et la sous-traitance, l'argument de l'emploi ne tient même plus...






Retrouvez prochainement la suite de ce document sur marianne2.fr.


Vous pouvez également consulter les premier et deuxième épisodes de "Supermarchés non merci", publiés précédemment.




Philippe Cohen | 2008-07-05T09:02:00+02:00

Suite et fin de l'enquête sur les coulisses de l'Union pour la Méditerranée qui doit être crée le 13 juillet. Aujourd'hui : la nature même de l'UPM est remise en question, du fait des difficultés qu'elle rencontre.


UPM : comment Jouyet a joué Berlin et Bruxelles contre Paris


Bref, il y a le feu et le Président français est appelé à la rescousse. Il rencontre Angela Merkel à Hanovre le 3 mars. Il a été dûment briefé par l'équipe de Guaino. Point fort du raisonnement français : l'UPM n'est rien d'autre que la transposition «sudiste» de l'Union baltique que l'Allemagne anime avec des pays voisins «nordistes» de l'Union, comme la Russie. La France ne demande donc rien d'autre que l'égalité : de même que la France n'est pas conviée à l'Union baltique, l'Allemagne n'est pas indispensable à l'UPM, qui réunit des pays européens et du sud sur une base égalitaire : un pays, une voix. ce fameux 3 mars cependant, Angela Merkel se montre d'une très grande fermeté. Elle y aurait, selon plusieurs sources, été encouragée par le Secrétaire d'État aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet. Ce dernier ne s'est pas contenté d'expliquer la volonté présidentielle. Il a alerté les Allemands sur les dangers que ce projet ferait courir à l'Union européenne. Et surtout, il n'a pas hésité, encouragé en cela par Jean David Levitte, à expliquer à la Chancelière que le camp français n'était pas homogène et que le Président était sans doute prêt à reculer, tandis qu'il informait le Président d'une fermeté allemande qu'il avait lui-même contribué à forger ! On retrouve d'ailleurs les traces publiques de cette ambivalence.


Au point que certains, à l'Élysée ou à l'Hôtel Marigny, parlent de forfaiture, qui, rappelons-le, consiste, pour un haut fonctionnaire, à violer sciemment certains des devoirs de sa charge. D'autres, et notamment Guaino qui veut «oublier» ce conflit, banalisent l'affaire en rappelant que les diplomates sont assez coutumiers de ce genre de double jeu.


Sarkozy doit donc reculer. Le compromis qui en découle n'est cependant pas indigne : d'un côté, les 27 pays de l'Union font partie de l'UPM; de l'autre, le principe de la co-présidence et de l'égalité entre âys du sud et du nord est maintenue.


En fait, le destin de l'UPM dépend de l'interprétation que l'on fait du compromis franco-allemand. C'est ici qu'intervient Bruxelles dans ce jeu de quilles passablement compliqué.





Qui assurera la co-présidence ?


L'UPM doit être dirigée par un co-président : un Européen d'un côté, un homme ou une femme du Sud de l'autre. Pour la Commission de Bruxelles, c'est naturellement le Président de l'UE, dont le Traité de Lisbonne prévoit la création, qui devait assumer la co-présidence de l'UPM. Et comme il représente 27 états quand les pays du Sud ne sont que 13, l'UPM sera «naturellement» dirigée par l'Union. Oui mais voilà, le non irlandais rend cette option, contestée par les Français, impossible en janvier 2009. Du coup, Bruxelles souhaite que l'UPM soit dirigée par le Président tournant de l'UE. Ce que les Français refusent : comment fonctionner avec une présidence changeant tous les six mois ? La France exige donc que le délégué de l'Union mandaté pour co-président l'UPM dispose de deux ans.


A travers ce différend c'est la nature même de l'UPM qui est en question : soit simple prolongement des accords de Barcelone, qui institutionnalisent l'aide au développement des pays du Nord ; soit création d'un nouveau processus dans lequel les pays de l'Union et ceux du Sud se situent sur un strict plan d'égalité. Le compromis franco-allemand a refroidi les ardeurs de bien des dirigeants du Sud. Ainsi, comme les médias ne l'ont pas noté, les réticences de Kadhafi procèdent d'un rejet du projet initial et non d'une nouvelle pomme de discords avec la France, comme le montre la lecture de son communiqué : «L'initiative de notre cher ami Sarkozy a été rejetée fermement par l'Europe» Un compromis a des chances d'aboutir d'ici au 13 juillet prévoyant une présidence de 18 mois : les Allemands se montrent aujourd'hui plus conciliants que Bruxelles. Avec Bruxelles, le différend ne porte pas seulement sur l'organisation mais aussi sur les projets de co-développements, la raison d'être de l'UPM. «C'est un dialogue de sourds», se plaint l'un des hauts fonctionnaires du Comité de pilotage : «Les gens de Bruxelles nous disent : nous n'avons pas d'argent pour financer des projets trop ambitieux. Mais personne ne leur demande d'argent ! L'UPM peut très bien autofinancer ses projets.» Comment ? Ce n'est pas difficile à deviner. L'espace méditerranéen est un marché important que XXIe siècle. Les grandes entreprises de secteurs d'équipement (eau, télécommunications, BTP, nucléaire) sont prêts à investir à long terme. Par ailleurs, plusieurs pays du Sud sont aujourd'hui dans une situation financière florissante du fait de la hausse du pétrole et des matières premières. Certains fonds souverains sont donc très intéressés par l'UPM. La facilité des financements devrait apparaître lors de la présentation de certains projets comme celui sur la dépollution, qui sera présenté le 13 juillet.





Lire la première partie de cette enquête, intitulée «Le Non irlandais, nouvelle chance de l'Union pour la Méditerranée ?».









 

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