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Blog: Marianne2.fr | le site de l'hebdomadaire Marianne

«Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti» (Albert Camus) | URL | Flux
Date :: 23/3/2012 12:00:02 (Mettre à jour)

Sylvain Lapoix | 2008-02-05T00:01:00+01:00

Lors de la réunion du Congrès à Versailles, 181 députés et sénateurs ont exprimé leur rejet de l'adoption du traité de Lisbonne par voie parlementaire et leur demande d'un référendum. Marianne2 vous donne la liste de leurs noms.


Traité de Lisbonne : ceux qui ont dit «non»


Versailles vaut bien un baroud d'honneur ! Réunis en Congrès lundi 4 février, les 577 députés et 331 députés devaient voter, un à un, pour ou contre la modification de la Constitution nécessaire à adopter le traité de Lisbonne par voix parlementaire. Sur les 741 votes exprimés (sur 893 présents), une grosse poignée, 181, ont exprimer leur refus de soumettre au vote des deux chambres un texte presque similaire à celui rejeté par référendum en 2005. Certes, leurs votes n'ont pas empêcher aux « pour » de dépasser les 60% nécessaires pour adopter la modification. L'adoption du traité de Lisbonne pourra donc se poursuivre passant mercredi 6 février à la majorité simple à l'Assemblée nationale avant d'être voté au Sénat jeudi. Mais, faute de permettre un débat dont les Français ont été privés sur l'Union européenne, ces quelques non auront au moins eu le mérite de dessiner les contours d'une opposition à la volonté du Président de se passer de l'avis populaire sur ce dossier.





Près d'un député socialiste sur deux a voté non


Le Parti socialiste (PS) avait donné consigne de s'abstenir lors du Congrès, du fait de sa position - très théorique - en faveur du référendum. Non pas que cela change quoique ce soit (les abstentions n'étant pas compté) seulement qu'il ne fallait pas freiner le processus mais tout de même «marquer sa mauvaise humeur», comme préconisait le partisan du «oui» Pierre Moscovici. Malgré cela, au Sénat (30) comme à l'Assemblée (91), le PS reste le plus gros réservoir de non. Parmi les députés, et contre les diagnostics de la direction, le camp des légitimistes ayant suivi la consigne ne compte que deux parlementaires de plus que celui des opposants. Notons que 17 députés et 15 sénateurs socialistes ont tout de même voté «oui», ce qui a le mérite de la franchise !





A gauche, ce sont les communistes, radicaux et divers gauche qui ont le plus tenu leur position de 2005 : tout le groupe sénatorial et la quasi totalité des membres de la Gauche démocratique et radical à l'Assemblée se sont opposés à la modification constitutionnelle.





A droite, outre des « nonistes » militants (Nicolas Dupont-Aignan en tête, non-inscrit), on trouve une poignée d'UMP qui se sont opposés, dont Jacques Myard à l'Assemblée et Charles Pasqua au Sénat. Même si la majorité présidentielle (Nouveau centre compris) ne réunit que 9 « non ».




Traité de Lisbonne : ceux qui ont dit «non»


La liste des « non »





Députés :


Groupe UMP (3 / 318) : MM. Patrick Labaune, Franck Marlin et Jacques Myard.





Groupe SOCIALISTE, RADICAL, CITOYEN ET DIVERS GAUCHE (91 / 204) : Mme Sylvie Andrieux, MM. Jean-Paul Bacquet, Jean-Pierre Balligand, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Jacques Bascou, Christian Bataille, Christophe Bouillon, François Brottes, Thierry Carcenac, Laurent Cathala, Bernard Cazeneuve, Jean-Paul Chanteguet, Alain Claeys, Jean-Michel Clément, Gilles Cocquempot, Pierre Cohen, Pascal Deguilhem, Marc Dolez, Jean-Pierre Dufau, William Dumas, Jean-Louis Dumont, Mme Laurence Dumont, MM. Jean-Paul Dupré, Philippe Duron, Olivier Dussopt, Christian Eckert, Henri Emmanuelli, Laurent Fabius, Albert Facon, Mme Martine Faure, MM. Hervé Féron, Pierre Forgues, Mme Valérie Fourneyron, MM. Michel Françaix, Jean-Claude Fruteau, Mme Geneviève Gaillard, MM. Daniel Goldberg, David Habib, Mme Sandrine Hurel, MM. Christian Hutin, Jean-Louis Idiart, Mme Françoise Imbert, MM. Michel Issindou, Serge Janquin, Régis Juanico, Jean-Pierre Kucheida, Mme Conchita Lacuey, MM. Jérôme Lambert, Jean Launay, Patrick Lebreton, Gilbert Le Bris, Mme Catherine Lemorton, MM. Jean-Claude Leroy, Serge Letchimy, Michel Liebgott, Mme Martine Lignières-Cassou, MM. François Loncle, Jean Mallot, Mme Marie-Lou Marcel, M. Philippe Martin, Mmes Martine Martinel, Frédérique Massat, MM. Gilbert Mathon, Didier Mathus, Kléber Mesquida, Jean Michel, Didier Migaud, Arnaud Montebourg, Philippe Nauche, Henri Nayrou, Alain Néri, Michel Pajon, Christian Paul, Germinal Peiro, Jean-Luc Pérat, Jean-Claude Perez, Mme Catherine Quéré, M. Simon Renucci, Mmes Marie-Line Reynaud, Chantal Robin-Rodrigo, M. Patrick Roy, Mme Odile Saugues, M. Christophe Sirugue, Mme Christiane Taubira, MM. Pascal Terrasse, Jacques Valax, Michel Vauzelle, Michel Vergnier, Alain Vidalies et Jean-Michel Villaumé.





Groupe GAUCHE DEMOCRATE ET REPUBLICAINE (21 / 24) : Mme Marie-Hélène Amiable, M. François Asensi, Mmes Huguette Bello, Martine Billard, MM. Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean-Pierre Brard, Mme Marie-George Buffet, MM. Jean-Jacques Candelier, André Chassaigne, Jacques Desallangre, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Pierre Gosnat, Maxime Gremetz, Jean-Paul Lecoq, Alfred Marie-Jeanne, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean-Claude Sandrier et Michel Vaxès.





Groupe NOUVEAU CENTRE (2 / 22) : MM. Philippe Folliot et Jean-Christophe Lagarde.





Non inscrits (4 / 9) : Mme Véronique Besse (MPF), MM. Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Jean Lassalle (Modem) et François-Xavier Villain (divers droite).








Sénateurs :


Groupe UMP (4 / 159) : MM. André Lardeux, Roland du Luart, Mme Lucette Michaux-Chevry et M. Charles Pasqua.





Groupe SOCIALISTE (30 / 96) : MM. Bernard Angels, David Assouline, Mmes Maryse Bergé-Lavigne, Alima Boumediene-Thiery, MM. Jean-Louis Carrère, Michel Charasse, Pierre-Yves Collombat, Roland Courteau, Jean Desessard, Michel Dreyfus-Schmidt, Mme Josette Durrieu, MM. Charles Gautier, Jean-Pierre Godefroy, Claude Haut, Mmes Annie Jarraud-Vergnolle, Bariza Khiari, MM. André Lejeune, Alain Le Vern, Jean-Pierre Masseret, Marc Massion, Jean-Luc Mélenchon, Jean-Pierre Michel, Michel Moreigne, Daniel Percheron, Marcel Rainaud, Gérard Roujas, Claude Saunier, Jean-Marc Todeschini, Robert Tropeano et André Vantomme.





Groupe COMMUNISTE REPUBLICAIN ET CITOYEN (23 / 23) : Mme Eliane Assassi, M. François Autain, Mme Marie-France Beaufils, MM. Pierre Biarnès, Michel Billout, Mme Nicole Borvo Cohen-Seat, MM. Robert Bret, Jean-Claude Danglot, Mmes Annie David, Michelle Demessine, Evelyne Didier, MM. Guy Fischer, Thierry Foucaud, Mmes Brigitte Gonthier-Maurin, Gélita Hoarau, MM. Robert Hue, Gérard Le Cam, Mme Josiane Mathon-Poinat, MM. Jack Ralite, Ivan Renar, Odette Terrade, Bernard Vera et Jean-François Voguet.





Groupe RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE ET SOCIAL EUROPEEN (1 / 16) : M. Bernard Seillier (MPF)





Non-inscrits (2 / 6) : MM. Philippe Darniche (MPF) et Bruno Retailleau (MPF).




Anna Borrel | 2008-02-04T20:09:00+01:00

Attention, piège ! Depuis que cette chanson est passée sur Europe 1 et circule sur le Net, tout le monde prend Philippe Katerine pour un anti-sarkozyste primaire. Marianne2 a eu la folle idée de... vérifier l'info !


Philippe Katerine reprenant le tube de Carla Bruni Quelqu'un m'a dit en en travestissant les paroles pour en faire un libelle anti-sarkozyste, voilà de quoi faire du buzz ! La chanson est passée vendredi dernier sur Europe 1 dans l'émission de Frédéric Bonnaud. Depuis, elle cartonne sur Dailymotion. Seulement, problème, Marianne2 a appelé le chanteur... Est-ce bien lui qui chante ? « Non !, dément Philippe Katerine, je n'ai pas composé cette chanson et ce n'est pas moi qui l'inteprète », avant d'ajouter avec humour : « Encore, si ça avait été bien, je vous aurais dit oui... » Après les vrais faux mariages de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, les vraies-fausses noces de Cécilia et Richard Attias, les vrais-faux présidents de facebook.... il faut décidément faire vraiment attention aux rumeurs du Net !





Propos recueillis par Pauline Delassus et Sylvain Lapoix | 2008-02-04T15:53:00+01:00

Producteur de la série Scalp (Canal +) et ancien courtier, Bruno Petit voit dans l’affaire Jérôme Kerviel les conséquences de la solitude de traders devenus irresponsables.













La série Scalp est diffusée sur Canal Plus et produite par la société Septième Apache.




Vincent Drezet | 2008-02-04T00:10:00+01:00

Par Vincent Drezet, Secrétaire national du Syndicat national unifié des impôts. Le gouvernement, fuyant l'impopularité d'une TVA Sociale chercherait, pour financer la protection sociale, une manière invisible de taxer les ménages.


Impôts : consommateurs de France, apprêtez-vous à payer


Le financement de la protection sociale risque-t-il de peser davantage sur les ménages à l'avenir ? C'est à craindre, vu la tournure que prend le débat actuel… En effet, si une hausse de la TVA n'est, pour l'heure, pas « à l'ordre du jour » selon Laurent Wauquiez, il semble certain que le financement évolue vers une plus grande fiscalisation, et notamment une plus forte imposition des ménages.


Sur le terrain des principes, une plus large fiscalisation se défend. La protection sociale est déjà pour partie fiscalisée, au travers de la CSG notamment, et certaines dépenses sont, par nature, universelles car elles bénéficient à l'ensemble de la population, sans lien avec la qualité de cotisant. Il est donc logique d'élargir le financement de certaines dépenses solidaires non contributives, c'est-à-dire qui ne relèvent plus, de longue date, du système dit d'assurance sociale (dépenses de l'Assurance maladie ou de la branche famille notamment). En revanche, pour les dépenses ouvrant droit à des prestations en fonction de la qualité de contributeur (chômage, retraite), le financement par la cotisation sociale doit rester la règle.





Des hausses d'impôts, les moins visibles possibles, à prévoir



Pour autant, la fiscalisation doit être répartie équitablement entre les différents agents économiques que sont les ménages et les entreprises. Car les ménages ne sont pas les seuls à bénéficier du système de protection sociale, les entreprises en profitent également, grâce à la redistribution qui soutient la consommation donc l'activité économique (la redistribution sociale représente 30 % du revenu global des ménages en France). Grâce aussi à la cohésion sociale et à la bonne santé dont jouissent les salariés.


Pour ne pas heurter une opinion publique opposée à la TVA dite « sociale », par ailleurs préconisée par le rapport Attali dont Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir reprendre l'essentiel des mesures et qui, selon Eric Woerth, sera « débattue » au cours des prochains mois, le gouvernement contourne la question et pose le débat autrement : selon lui, il ne faudrait pas imposer la production ni le travail. Il est donc aisé de comprendre que l'on se dirige vers une hausse de l'imposition de la consommation, soit par la TVA, qui serait ainsi remise « à l'ordre du jour », soit par un autre moyen, peut être une « écotaxe » qui n'aurait d'écologique que le nom, et qui serait en fait un impôt indirect sur la consommation, une hausse de plusieurs prélèvements, plus ou moins visibles… L'argument avancé est que d'autres pays, jugés « compétitifs » par Eric Besson, auraient procédé de la sorte. On répondra que dans ces pays, le système fiscal est dans son ensemble souvent plus équilibré et que la contribution commune y est mieux répartie, grâce à un impôt sur le revenu plus juste qui, dans la plupart des pays, représente en moyenne 25 à 30 % des recettes fiscales, contre 17 % pour la France…


En réalité, imposer la consommation revient à imposer essentiellement le travail (la plupart des ménages consomment avec les revenus de leur travail), et notamment le travail des ménages les plus modestes, qui consacrent à la consommation la quasi-totalité de leurs revenus du travail. Une telle opération serait un beau tour de passe-passe en plus d'une grande injustice fiscale et sociale, et grèverait le pouvoir d'achat des ménages…





Quelques pistes...


Le débat sur le financement de la protection sociale doit déboucher sur plusieurs pistes :


- une prise en charge collective des besoins sociaux qui doivent continuer à relever de la solidarité et non d'un choix individuel qui consacrerait une société à deux vitesses et qui aggraverait les inégalités, ceci supposant un financement équitablement réparti et ne reposant pas uniquement sur les ménages;


- un rattrapage de la part des salaires dans la valeur ajoutée, qui conduirait à un accroissement mécanique des recettes de la protection sociale, et soutiendrait l'activité économique;


- une fiscalisation limitée au financement des dépenses à caractère universel;


- une fiscalisation plus juste, mettant à contribution l'ensemble des agents économiques, ce qui passe, pour les entreprises, par un élargissement de l'assiette des cotisations à la valeur ajoutée, et pour les ménages, par un mode de financement plus progressif.




JR | 2008-02-03T18:28:00+01:00

S'exprimant dans le mensuel Psychologies voici quelques années, Carla Bruni s'était épanchée sur la souffrance humaine et avait clamé sa détestation des ego démesurés.


Après être devenu mère, Carla Bruni avait donné une interview instructive dans Psychologies, mensuel de référence


des pauvres petites filles riches qui lisent Cioran. Après lecture, pas de doute, Carla Bruni va prendre très au sérieux son rôle de première dame de France. On relève tout d'abord un vibrant plaidoyer pour les plus démunis et le pouvoir d'achat (y compris celui des chats...) : « C'est parce que la vie est douloureuse, vivre est douloureux, la condition d'être humain est douloureuse. Même être un chat, c'est peut-être douloureux.» Et quand on n'a pas marge de manoeuvre budgétaire, il faut être inventif. Carla a trouvé la solution : le divan. «La psychanalyse permet d'accepter la réalité de la vie, donc la douleur.» C'est autre chose que les pièces jaunes. Il fallait y penser : pas de quoi finir le mois ? Passez-donc chez le psy !





Plus sérieusement, le président a des soucis à se faire. Au détour d'une réponse la première dame avoue «ce qui est insupportable, ce sont les personnalités égocentriques que l'on rencontre partout dans le show-biz. Ce sont ces personnes-là que je ne pourrais pas fréquenter. Les ego démesurés me plongent dans l'ennui.» Elle ajoute : «Un beau footballeur, pourquoi pas ? Mmmmh !» [Elle rit.] S'il veut garder sa mangeuse d'homme dépressive plus de trois mois, mieux vaudrait renoncer à ses visites d'après-match dans les vestiaires.


La belle présidente conclut : «Cioran le disait très bien : Etre né, c'est un inconvénient.». Mais non Carla, tu n'es un inconvénient pour personne. Ce serait tellement moins drôle sans toi.




Jac | 2008-02-03T08:40:00+01:00

Jac, mariannaute fidèle, revient cette semaine sur le décret de Xavier Bertrand qui instaure une rémunération des stages. En s’adressant directement aux stagiaires.


Vous avez fait à mon avis une erreur dans vos revendications. Vous avez mis en avant la rémunération des stages, puis le reste : durée maximum des stages, le rôle formateur que doit tenir l'entreprise en association avec l'université, etc. Le gouvernement s'est donc arrêté à ce que vous avez mis en avant : le pognon. Et là, il est plus fort que vous.





Marchandage



Ce gouvernement est fait de marchands ! Et comme avec tout marchand, un prix se "marchande" de sorte en théorie que chacun y tire un avantage. Pour obtenir de 50 à 80 % du Smic, selon « l'ancienneté » dans l'entreprise et donc l'expérience acquise, il fallait demander le Smic ! Le Smic étant la base de la rémunération dans l'échelle des salaires ne peut et ne devrait que concerner ceux qui sont également à la base de la qualification professionnelle, autrement dit ceux qui n'en ont aucune -les mains d'oeuvre de base, interchangeables par définition- ou ceux qui n'ont encore aucune expérience comme les stagiaires. Mais on voit bien que même cette évidence n'est pas respectée et que le personnel qualifié et expérimenté est rémunéré au Smic. Donc, exigez le !





La réponse des marchands sera probablement : « Oui, mais vous n'avez pas encore de savoir faire comme un salarié normal puisque vous êtes en formation ».


Votre réponse à vous : « C'est vrai, mais exigez alors que cette formation soit réellement encadrée par les universités et que les entreprises ne se déchargent pas sur nous d'emplois rémunérés au Smic ». Réponse des marchands : « Quel profit pourraient retirer les entreprises à ne faire que votre formation » ? (Un marchand ne parle que de profit…) Votre réponse : « Le profit serait de s'assurer pour leur propre entreprise un personnel bien formé et qualifié. »


Là, vous leur clouerez le bec. Il leur sera impossible de vous répondre que le but des entreprises n'est pas de vous embaucher et qu'elles ne cherchent pas à rémunérer correctement leur personnel qualifié. C'est bien ce que beaucoup cherchent à faire mais, chut, ce sont des choses qui ne se disent pas...





Un Etat philanthrope


Quoi qu'il en soit, ce n'est pas la rémunération que vous auriez dû mettre en avant mais la qualité des formations. La rémunération en découlerait logiquement pour assurer une formation efficace. En effet toute entreprise qui veut retirer le "mieux" de quelqu'un - et donc le rendre précieux pour elle - a intérêt à le rémunérer en conséquence. La rémunération, c'est la carotte. Si vous exigez du gouvernement qu'il fasse de vous des salariés précieux pour l'économie française, vous l'obligerez ainsi à investir bien plus pour votre formation. Les entreprises n'ayant pas vocation à être philanthropes et devant dégager des bénéfices, cela renverrait l'Etat à son rôle de philanthrope. Au lieu de ça, ce gouvernement de marchands qui ne cherche que du profit se contente encore et toujours de rejeter sa responsabilité sur les entreprises.





La seule chose qui encouragerait, à mon avis, les entreprises à faire de la formation de qualité, serait de rémunérer ces entreprises par une indemnité conséquente (l'équivalent des subventions pour les associations) leur permettant d'assumer votre salaire. Mais l'Etat, ce n'est pas le gouvernement, c'est tout le monde ! Et quand tout le monde se plaint de payer des impôts, alors forcément le gouvernement devient un marchand qui brade le rôle de l'Etat pour un coût moindre.







Pauline Delassus | 2008-02-03T08:36:00+01:00

Le sort des taxis est loin d’apitoyer les Mariannautes qui ne voient dans la décision du rapport Attali qu’une conséquence de la politique de Sarkozy.


Le début de la semaine a été marqué par l'opération escargot des taxis à Paris et dans les grandes villes de province. Les chauffeurs ont exprimé leur colère face à l'une des « décisions » du rapport Attali sur la déréglementation de leur profession. L'édito de Philippe Cohen et le reportage photo publiés lundi et mardi derniers ont fait réagir.





Déréglementer et indemniser


Certains n'approuvent pas la décision d'Attali, mais proposent des solutions pour déréglementer autrement ce type de professions :


Georges Glise ne trouve «pas normal qu'il y ait des professions contingentées, avec un numerus clausus. Si la licence est à 200 000 euros, c'est que le métier est plus rentable qu'on ne le dit: sinon il n'y aurait personne pour les acheter.»


Il poursuit : «Tout d'abord, il y a toujours eu des corporations privilégiées en France.


Si on veut réellement faire cesser un privilège, il faut indemniser les bénéficiaires. Ensuite, on ne peut nier l'insuffisance du nombre de taxis à Paris. Alors deux solutions : vendre au prix fort de nouvelles licences, ou bien ouvrir beaucoup de nouvelles licences tout en indemnisant équitablement les taxis qui ont lourdement payé la leur.»
C'est justement ce que suggérait l'éditorial. Ce qui n'empêche pas notre Mariannaute de conclure : «Il faut bien voir les contradictions de Marianne, qui appelle à la fin des privilèges, des niches fiscales et qui en même temps soutient les intérêts d'une corporation. C'est illogique, ou démago, au choix.»





La faute à Sarkozy


D'autres lecteurs, comme GR, rendent responsables les électeurs de Nicolas Sarkozy : « Sarko a réuni 53% d'électeurs sur des sujets fédérateurs piqués à droite comme à gauche. Parmi eux, des artisans taxis, des pharmaciens, des notaires et des avocats, des fonctionnaires (si, si!) et beaucoup d'autres qui trouvaient séduisant ce petit bonhomme qui promettait la lune. Mais Sarkozy achète en gros pour revendre au détail ! Il réunit les électeurs avec des idées qui plaisent à la majorité avant de s'occuper de passer à la moulinette les privilèges de chacune des minorités ! Et que dit la minorité qui n'a pas voté Sarko ? C'est bien fait pour vous, vous l'avez élu ! »


Le Mariannaute Laurent enfonce le clou : « Comment se réjouir d'une mobilisation qui utilise des grands moyens. Les grands moyens sont les urnes !!! En mai dernier, la majorité des Français ont voté pour une politique de droite, donc de patrons. Je m'étonne de voir que les gens s'offusquent d'une telle politique. Il fallait réfléchir avant. J'espère juste que ça servira de leçon. »





La faute aux médias



Pour T. si la décision de Jacques Attali est contestée ce n'est qu'une question de calendrier : « Placer les réformes entre périodes électorales est un choix lié à la douloureuse interaction médias-démocratie. Si les médias ne s'emballaient pas et qu'on avait le temps avant une élection d'évaluer sereinement de vrais programmes, et non des sommes de promesses, on pourrait tenter des réformes. Avec les médias tels qu'ils sont, quelles sont les chances d'un candidat pédagogue et, non, démagogue ? Attali essaye de passer entre les hallebardes, mais cela n'entraine aucune adhésion démocratique ».




Marianne2.fr | 2008-02-03T08:29:00+01:00

Les dix papiers les plus lus et commentés de la semaine : politique, finance et le rapport Attali sont les thèmes qui vous ont le plus retenu.


1) Le « krach » de l'UMP, par Nicolas Domenach


33 649 visites, 115 commentaires





2) Quand le Spiegel érotise la politique française, par Anna Borrel


13 983 visites, 62 commentaires





3) Aphatie et Elkabach ne passeront pas leurs vacances ensemble, par Régis Soubrouillard


13 525 visites, 38 commentaires





4) L'argent loi de Cécilia, par Philippe Bilger


13 254 visites, 43 commentaires





5) Pourquoi les pauvres votent à droite, par Jerôme Sage


12 016 visites, 81 commentaires





6) Quand Sarko se voit en empereur de Chine, par Sylvain Lapoix


12 011 visites, 121 commentaires





7) Grève des taxis, c'est la fête à Attali, par Philippe Cohen


10 286 visites, 92 commentaires





8) Ces rentes qui ne gênent pas Attali, par Anna Borrel et Pauline Delassus


9932 visites, 38 commentaires





9) Le « trader fou », un best seller médiatique, par Sylvain Lapoix


9419 visites, 78 commentaires





10) Comment Sarkozy compte rebondir, par Nicolas Domenach


7887 visites, 53 commentaires










Benoît M | 2008-02-03T00:31:00+01:00

À la suite d’un édito de Nicolas Domenach, un Mariannaute attaque le Parti socialiste sur son incapacité à concurrencer l’UMP. Par Benoît M.


Il faut nuancer légèrement vos propos, Monsieur Domenach : les électeurs qui votent pour les socialistes, votent en fait contre la droite libérale, qui plonge la France depuis 2002 dans un marasme économique, plombe les comptes de l'Etat, s'octroie généreusement augmentations pendant que le bon peuple souffre, attribue aides à ses amis et subventions à ses ennemis pour acheter le silence de tout ce beau monde, se comporte comme la droite pétainiste et se moque bien de l'intérêt général.





Alors, quand le PS voit que les électeurs votent en leur direction, sans rien faire, sans idée, sans ligne directrice, sans union des forces du parti, pourquoi proposeraient-ils des solutions? Laissons la droite écrouler le pays, on finira bien par nous remettre par défaut sur le trône! Seulement, ça ne marche pas comme cela. Vous, dirigeants du Parti Socialiste obtenez toujours les postes aux élections intermédiaires par défaut, car les Français ne veulent pas non plus vous confier les clés de l'Etat. Ils vous préfèrent en gestionnaires locaux (villes, cantons, régions) mais ne peuvent vous imaginer en décideurs nationaux (présidence, Assemblée Nationale), car vous n'arrivez pas à fédérer derrière vos beaux atours et vos rêves d'union cachée par vos bisbilles.





Un brouhaha abrutissant


Car là aussi, la différence se fait entre PS et UMP : quand le parti de droite, autocratique, parle d'une seule et même voix pour évoquer une seule idéologie, celle du Président de la République, répétant inlassablement les mêmes mots, les mêmes phrases, les mêmes poncifs avec la régularité d'un disque mis en répétition automatique, le PS, lui, adepte de la pluralité, préfère parler avec différentes voix, quitte à ce qu'on n'entende qu'un affreux brouhaha abrutissant.


Réveillez-vous, bon sang! Tous les thèmes abordés par la droite sont autant de cadeaux en or pour le parti que vous représentez! Vous avez un boulevard devant vous, mais on a l'impression que vous hésitez à passer la première! Montrez que vous pouvez proposer une véritable opposition à Nicolas Sarkozy, et pas seulement par défaut!







Elie Arié | 2008-02-03T00:05:00+01:00

Par Elie Arié, ancien Secrétaire national à la santé du Mouvement républicain et citoyen. Ou comment l'équipe de campagne de la candidate a fait du forum Internet Désirsdavenir.org un organe de propagande au ridicule et aux méthodes de censure digne des meilleures dictatures.


La nunucherie conquérante de Ségolène Royal


Le 27 Novembre 2007, j'avais publié sur Marianne2.fr un article sur le blog de campagne de Ségolène Royal, qui avait valu la bagatelle de 300 réactions. Deux mois plus tard, les choses se sont assez clarifiées pour qu'il soit possible d'y voir plus clair dans la stratégie de Ségolène Royal. J'ai d'abord eu deux surprises :


- dans son ouvrage Ma plus belle histoire, c'est vous (ah, ce titre, toujours dans le sentimentalisme pour midinettes…), je me trouve cité et remercié, page 93, pour avoir fait admettre à la médiatrice du Monde que le « grand journal de référence du soir » s'était montré d'une parfaite mauvaise foi envers Mme Royal pendant la campagne électorale, alors que ce même livre fait à peine mention de la pseudo-association Desirs d' Avenir (DA), censée être le « laboratoire d'idées » de Ségolène Royal ;


- ensuite, j'ai été invité au siège de Mme Royal, boulevard Raspail, par les responsables du blog, pour y exposer mes suggestions d'amélioration; j'y ai défendu le point de vue qu'il valait mieux supprimer son forum, qui avait opéré une telle sélection des contributions les plus « nunuches » (les autres étant systématiquement censurées) qu'il donnait une image catastrophique de Ségolène Royal pour tous ceux, journalistes ou citoyens politisés, qui s'y rendaient pour se faire une idée du ségolènisme.





La mièvrerie confondante des commentaires



Le résultat n'a pas tardé: jusque là censuré dans 50% des contributions que j'y envoyais, mon compte s'est trouvé bloqué, et il m'est désormais impossible d'y laisser le moindre message. Parallèlement, on y trouve toujours ceux de gens qui y ont parlé du « lobby juif qui domine le monde avec son pognon » (message apparu, puis censuré au bout d'un moment, mais son auteur, Benflasherbe, y est toujours le bienvenu). Il faut noter que cette exclusion ne gêne absolument pas les partisans de la « démocratie participative », désormais confondue avec la pensée unique.





Comment expliquer cette apparente contradiction ? Il faut, pour cela, analyser l'évolution de ce forum et de l'association DA depuis deux mois. Sur Desirs d' Avenir d'abord, opération de marketing politique sans doute conçue par la conseillère de Royal, Nathalie Rastoin, directrice de l' agence de publicité Ogilvy.


L'association revendique officiellement 14 000 adhérents, ce qui, en politique, signifie 6 à 7000 au maximum ; ce sont donc ces « meilleurs experts de leur propre vie » qui vont écrire le programme de la gauche pour 2012.


Par ailleurs, l' Assemblée Générale de l'association, tenue en décembre, a réuni moins de 300 personnes et n'a fait l'objet d'aucun compte-rendu officiel ; le quorum n'ayant pas été atteint, une AG extraordinaire devait être convoquée en Janvier. Tout cela est oublié...


Enfin, un débat de démocratie participative a été lancé sur le thème assez flou de « La Ville », dont les résultats auraient dû être rendus publics depuis longtemps. On peut parier qu'on l'attendra encore un peu…





Quant au forum de DA, il fait l'objet d'une « nunuchisation » spectaculaire et accélérée, toute contribution un tant soit peu structurée étant impitoyablement éliminée ; il y a une volonté éditoriale flagrante de constituer un noyau dur d'une trentaine des nunuches les plus nunuches, et j'invite ceux qui trouveraient cette affirmation excessive à aller y jeter un œil : « Comme je l'aime ! », « Quelle joie de la soutenir », « Avec elle jusqu'au bout ! », « Ce sera elle ou personne d'autre », « Nous avons raison et les autres ont tort », etc. On y chercherait en vain la moindre interrogation sur les moyens de financer la retraite par répartition, de combler le déficit de l'assurance maladie, des avantages et inconvénients d'un Euro trop fort par rapport au Dollar…





Faire pleurer Margot sans traiter des vraies questions



Quels ont été les principaux thèmes de débats (si l'on peut dire…) de ces deux derniers mois ?


1- Depuis que Royal a fait état de son intention de tenter de prendre la tête du PS, ce ne sont qu'anathèmes contre les autres leaders du PS, que « leur ambition personnelle et égoïste démesurée » empêche de s'unir derrière elle pour faire l'union sacrée. Il ne vient à l'idée d'aucun des honorables contributeurs du forum que Royal participe aussi à ce combat pour le leadership du PS, avec la même ambition personnelle que ses concurrents. Ainsi, si Bertrand Delanoë est invité à constituer un « ticket gagnant » Royal Présidente- Delanoë Premier Ministre, on ne lit jamais l'idée de la constitution du ticket symétrique avec inversion des deux rôles…


2- Il y a eu l'épisode de la tribune de Michel Rocard dans Libération du 15 Janvier, invitant Ségolène Royal à se retirer de la compétition. Evidemment, tous les nunucheurs lui sont tombés dessus à bras raccourcis pour ce blasphème, mais pas un seul n'a remarqué qu'on chercherait vainement la moindre différence entre les lignes politiques de Rocard et de Royal (acceptation du TUE, évolution du PS vers le blairisme et alliance avec le MoDem, une ligne sur laquelle on peut accorder à Rocard le mérite de l'antériorité). Sur ce forum, on ne réfléchit pas en termes de politique, mais uniquement en termes de culte de la personnalité.


3-Arrive le rapport Attali, dont il est difficile de nier le caractère économiquement très libéral. Les honorables contributeurs au forum n'avaient pas manqué d'imagination, jusque là, pour affubler Attali de noms d'oiseau -« traître », « gauche caviar », « vendu à Sarkozy », etc-, mais voilà que Mme Royal semble réserver un accueil plutôt favorable à ce rapport. Du coup, silence radio sur le forum, chacun attend de savoir ce que la chef pense exactement de ce rapport pour savoir ce qu'il doit lui-même en penser, car en penser quelque chose par soi-même est incompatible avec la démocratie participative… « Avec elle jusqu'au bout ! »


4- Dernier épisode en date, l'émission « Vivement Dimanche ! » de Drucker et les confidences de Ségolène sur sa vie amoureuse, sa rupture avec François Hollande pour faire pleurer Margot et les lecteurs de Voici (qui votent aussi), les critiques sur cet étalage très sarkozyste de sa vie privée émises par Elisabeth Guigou (traitée de « fausse amie »)... Les honorables contributeurs n'y voient qu'un dérapage marginal, ignorant que cette émission avait été enregistrée quatre jours plus tôt, que les conseillers de la candidate étaient partisans de faire supprimer ce passage, mais que Mme Royal a fait le choix de l'y maintenir, tout en achetant les droits de l'émission de sorte qu'elle ne puisse pas être rediffusé : on réserve cette nunucherie aux nunuches qui regardent cette émission nunuche, mais on évite qu'elle puisse être vue par ceux qui s'intéressent un peu à la politique…Au passage : qu'aurait-on lu sur le forum si Sarkozy s'était donné les moyens d'empêcher la rediffusion d'un de ses propos ?





Au terme de cette analyse, on discerne aujourd'hui assez bien la stratégie de Ségolène Royal : c'est celle-là même par laquelle Karl Rove a construit les succès électoraux de George W. Bush, consistant à segmenter les discours en fonction de fractions distinctes de l'électorat qui n'ont aucun point commun entre elles : aux plus nunuches un forum à la nunucherie délibérément choisie ; aux novices en politique qui veulent « être écoutés » sans avoir jamais eu l'idée de s'inscrire pour cela dans un parti politique, le mythe de la « démocratie participative » ; aux « intellectuels », l'annonce d'un livre d'entretiens avec le sociologue Alain Touraine, annoncé pour Janvier 2008. Tiens, on est déjà le 30 Janvier, et toujours rien à l'horizon : on dirait que ça coince, de ce côté-là…









 

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