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Blog: Marianne2.fr | le site de l'hebdomadaire Marianne

«Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti» (Albert Camus) | URL | Flux
Date :: 23/3/2012 12:00:02 (Mettre à jour)

Anna Borrel | 2008-01-28T11:34:00+01:00

Une banque où les guichetiers ont des doigts de fées et où le service de sécurité veille sur vos biens nuits et jours, soirs et matins !







Bernard Maris | 2008-01-28T07:05:00+01:00

Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris, journaliste et écrivain. Où l'on découvre que le prix Nobel d'économie américain trahit Sarkozy, qui lui a confié une mission sur le PIB...


Joseph Stiglitz : travaillons moins pour être plus heureux !


Nicolas Sarkozy a-t-il eu une bonne idée de choisir Joseph Stiglitz pour réfléchir sur la croissance? Comme chacun le sait, Nicolas Sarkozy n'est pas très satisfait, à juste titre, de notre bon vieux produit intérieur brut comme mesure de l'indice du bonheur, et plus simplement du pouvoir d'achat des Français. Il a donc invité Amartya Sen et Joseph Stiglitz à mesurer le solde de nos plaisirs et nos peines. Et voilà que le père Joseph fait des siennes à Davos ! Il raconte qu'après tout, le temps libre fait partie certainement du niveau de vie. «Les Américains, dit-il, travaillent plus longtemps que les Français. Mais leur bien-être est-il meilleur ?»


Bref, travailler moins pour être plus heureux... Beaucoup d'Américains, de démocrates notamment, pensent comme Stiglitz. Robert Reich, par exemple, l'ancien ministre de Clinton. Et puis le cher Mike Moore ! Vous me direz : faut-il être prix Nobel pour dire des choses aussi éblouissantes comme, je cite toujours Stiglitz : «Quand on n'a pas de temps libre, on ne voit pas sa famille !» Et je me dis que, pour mesurer le bonheur, il aurait mieux valu faire appel à un prix Nobel de philosophie... Malheureusement le prix Nobel de philo n'existe pas.


Alors restons avec les prix Nobel d'économie. A prix Nobel, prix Nobel et demi, et un autre prix Nobel, à Davos toujours, s'intéresse lui à la crise financière. Edmumd Phelps, que pensez-vous de la crise ? «Les financiers vont résoudre le problème.» Ca vous fait froid dans le dos. Que pensez-vous des incendies de forêts ? Les incendiaires vont vous régler tout ça, ne vous inquiétez pas. Et quand on pousse Edmund Phelps dans ses derniers retranchements, il avoue : « Les agences de notations n'ont pas assez de recul pour évaluer les produits financiers les plus sophistiqués. » Traduction : les agences de notation ne savent plus évaluer les risques (si tant est qu'elles l'aient jamais su, on se souvient de leurs brillantes évaluations quelques jours avant que la firme Enron ne tombe en faillite). Et Phelps de continuer : «Mais on peut être optimiste. La vie continuera.» Alors là, si la vie continue, vive les prix Nobel.





La phrase du jour.


C'est celle d'un copain banquier : «Quand tu ne sais pas, tu ne prêtes pas. On devrait l'inscrire au frontispice de la Société Générale.»





Retrouvez « L'autre économie » de Bernard Maris, en direct sur France Inter, du lundi au vendredi à 6h49.







Sylvain Lapoix | 2008-01-28T00:28:00+01:00

Devant la possible utilisation commerciale des données personnelles présentes sur Facebook, la Cnil défie le colosse du Web 2.0 en passe de fonder un empire publicitaire avec Microsoft.


Sur Facebook, le lecteur ne paie rien mais il peut rapporter gros


Homme, 24 ans, attiré par les femmes vivant à Paris, travaillant dans les médias, passionné par les voyages, le Sénégal et le cinéma italien. Les quelques informations disponibles sur n'importe quel « profile » - prononcez « profaïle » - Facebook sont celles dont on tirerait une petite annonce. Mais pour le titan du web communautaire, qui revendique un nombre d'utilisateurs équivalent à la population française, ces quelques traits de personnalités et donnés d'état civil forment un « fichier client » comme aucun publicitaire n'en a jamais rêvé. Un usage qui inquiète la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), elle-même titillée, à l'occasion de son trentième anniversaire, pour son manque de moyens et d'efficacité sur les dossiers-clés de la préservation de l'intimité sur le réseau.





Espionnés « par défaut »


« La vigilance s'impose », clame la Cnil dans un communiqué où elle annonce avoir demandé à Facebook des précisions sur la durée de conservation des données livrées par chaque utilisateur lors de son inscription ou de son utilisation de la plate-forme : informations personnelles, adresses IP (permettant de localiser physiquement le lieu d'où l'on se connecte) et adresses mail. Outre cette requête (systématique de la part de cet organisme), la Commission requiert des détails sur l'usage des profils « afin de délivrer des publicités ciblées ». Parmi les piliers de la loi sur l'informatique et les libertés, fondatrice de la mission de la Cnil, le « droit à l'information » apparaît comme un caillou dans la chaussure de beaucoup de nouvelles plates-formes du web 2.0. Ce dernier exige en effet que toute utilisation possible d'une information personnelle soit précisée « au moment de la collecte de leurs données ».





Mais il faut bien payer la gratuité d'une façon ou d'une autre ! Ainsi Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, a-t-il récemment été épinglé après la mise en place du système de publicité ciblé Beacon. Ce dernier récupérait toutes les informations disponibles sur chaque profil pour choisir quelle réclame faire apparaître lors des visites de l'usager. Certes, une option cachée dans le discret menu « Privacy » permettait de couper l'accès aux données personnelles pour un usage commercial. Or, l'option en question était réglée sur « ouvert » par défaut ! Ceux qui n'avaient pas l'idée de fouiller pour paramétrer la myriade de curseurs détaillant dans un anglais technique tous les réglages possibles, voyaient donc leur compte scruté par la régie pub automatisée du site.




Sur Facebook, le lecteur ne paie rien mais il peut rapporter gros


Quand Microsoft estime Facebook à 15 milliards de dollars


Suite aux plaintes, l'option a été réglée par défaut sur « fermé ». Mais Mark Zuckerberg n'a pas dit son dernier mot, lui qui déclarait, lors de la conférence de lancement de Facebook, que l'influence entre les usagers était « le Saint Graal de la publicité ! » Vous êtes d'ailleurs prévenu… si vous prenez le soin de lire la charte du site ! « En soumettant un contenu au site vous concédez automatiquement à la Compagnie le droit au niveau international de le copier, afficher, transférer », dit en substance le texte.





Les options payantes de Facebook demeurant marginales, la publicité reste la seule façon de rémunérer cette structure. Et l'entrée en jeu de Microsoft ne peut pas être innocente : premier investisseur notoire dans la compagnie Facebook, le leader mondial du logiciel a acheté 1, 6% de l'entreprise pour… 240 millions de dollars, portant la valeur « virtuelle » de la société à 15 milliards ! Un chiffre gigantesque en regard des 50 milliards que pèse Google à la Bourse. Première à formuler une offre, c'est Microsoft elle-même qui a fixé le prix. L'enchère en dit long sur les espoirs que place la firme dans le nouveau super joujou du Web 2.0.





Et quelle est la première synergie née de cette acquisition ? Une régie publicitaire bien sûr ! Microsoft Network (MSN) sera désormais en charge de trouver des annonceurs pour les « bandeaux » de Facebook. Publicité ciblée mais à minima : « nous n'utiliserons que le lieu de résidence, l'âge, le sexe et la profession pour calibrer l'offre », explique-t-on à MSN France. Et pour les autres pubs ? « Facebook s'occupe du reste des formats de promotion », élude-t-on.





Comment y échapper ?


« Le problème avec le web 2.0, les blogs, etc., est que l'on utilise un porte-voix hyperpuissant pour dialoguer avec vingt personnes ! », résume Natacha Quester-Séméon, responsable du site Mémoires Vives, sur les nouveaux usages du web. Pour se protéger, les usagers devraient prendre garde aux réglages mais rien ou presque n'est traduit et même les sites spécialisés oublient de les guider. Mashable France, une plate-forme de référence sur les réseaux sociaux, ne consacre ainsi que deux articles aux réglages nécessaires pour sauvegarder son intimité sur Facebook. Livré à lui-même, l'internaute ne peut guère se tourner que vers un solide prof d'anglais.





Les autorités compétentes se heurtent, pour leur part, à une limite bien terre-à-terre : les serveurs de Facebook, supports physiques de la mémoire du réseau, sont situés aux Etats-Unis. Or, comment applique-t-on le droit français à des données situées au delà de l'Atlantique ? « Si les informations sont bel et bien stockées à l'étranger, elles sont collectées sur le territoire européen, souligne Sophie Nerbonne, directrice adjointe du service juridique de la Cnil. A ce titre, un groupe de travail va se réunir au niveau de l'Union européenne de février à avril pour émettre des recommandations sur les données personnelles à l'attention des réseaux sociaux. » Des recommandations que la Cnil espère voir étayées par un cadre au niveau international. Au final, rien de contraignant ici non plus.





Au delà même d'un usage commercial, le détournement des données présentes sur les réseaux sociaux inquiète déjà certains organismes, à l'instar du Clusif (Club français de la sécurité de l'information) : « Notre nouveau panorama de la cybercriminalité pointe une multiplication des détournements des réseaux sociaux à des fins malveillantes, notamment dans la propagation de virus, explique Pascal Lointier, président du Clusif. Le crime organisé s'intéresse déjà aux failles dans les bases de données. » Un petit goût de théorie du complot derrière le nouveau géant de l'Internet communautaire ? « A cause du manque de prévention, les maladresses de Facebook et des autres réseaux Web 2.0 risquent de transformer l'enthousiasme des utilisateurs en défiance », déplore Natacha Quester-Séméon. La question préoccupe d'ailleurs les acteurs du web au point que la prochaine conférence « Néthique » sur les enjeux sociaux du web se réunira autour du thème « FaceBook et l'identité numérique ». Un peu de règle dans la jungle des réseaux pour éviter les dérives ? Encore une proposition qu'Attali a oublié de faire !




Valéry Rasplus | 2008-01-28T00:22:00+01:00

Valéry Rasplus, essayiste et sociologue, voit dans les promesses de « rupture », une énième déclinaison du proverbe « Les promesses n’engagent que ceux qui les croient ».


L'approche des élections municipales de 2008 nous offre de singulières danses, nationales et locales, où les équipes en piste ne seront pas forcément de la même écurie mais se mélangeront à d'autres compétiteurs de formations concurrentes, engendrant chez certains militants et électeurs citoyens à la fois agacement et instabilité de repère. La chose n'est pas vraiment nouvelle puisqu'elle était auparavant plus ou moins pratiquée, mais il est vrai aussi peu revendiquée médiatiquement. Les époques et les mœurs changent, bien sûr, mais nous sommes entrés dans une époque tout à fait particulière, comme l'a bien qualifiée Pierre-André Taguieff, de « bougisme ».





L'électeur, tel un consommateur dans un supermarché faisant ses courses, a plutôt tendance à se sentir trompé dès le départ en se voyant proposer au rayon légumes une salade accompagnée d'une dinde qu'il n'avait pas réclamée. Mais, dit-on, il s'agit pour certains rénovateurs installés, de droite comme de gauche, de « révolutionner » les mœurs électorales, de pratiquer une « rupture » salvatrice de la politique française, exaltant une « ouverture » qui n'existait pas avant eux, bref d'être hyper-tolérant et d'oser enfin. Soyons fou ! L'élection présidentielle de 2007 se présente publicitairement comme l'An I du changement. La mode est au « changement ». Même dans les élections américaines, c'est la bonne parole idéalisée et utopique mise à toutes les sauces militantes qui nous est offerte en ce début de XXIème siècle.





Citoyens, rien de neuf à l'horizon



A y regarder de plus près – à droite comme à gauche – on se retrouve plutôt dans une politique d'agit-prop là où l'esprit de mai 68 l'avait laissée en rade, le « bling-bling » en plus pour certains. Il ne faut pas « liquider » le changement révolutionnaire de 68, mais le détourner, le réinvestir, le remodeler. Le changement qui n'a pas eu lieu en mai 68, la droite va le réaliser, la « rupture » est en marche, aidée par une gauche complaisante. Alléluia ! Du côté de la gauche radicale, l'héritière attitrée de mai 68 et du changement révolutionnaire, comme du côté de sa petite soeur altermondialiste, à défaut d'avoir pu révolutionner la société, elle révolutionne en boucle ses structures d'appareil partisan, dans une sorte de pureté et d'absolutisme doctrinaire qui ne convainc que ceux qui le sont déjà. On s'occupe comme on peu tout en se donnant l'illusion que ça change ou que ça va bouger.


Finissons-en avec les illusions : à la fin de ces élections municipales prochaines, on n'aura pas plus révolutionné notre société qu'après la défaite de la droite, aux précédentes élections régionales, où cette dernière a perdu nombre de régions. Citoyens, rien de neuf à l'horizon. La conjoncture ne s'y prête pas, mais je vous promets… Droite et gauche seront quand même confortés dans leurs ambitions électorales, rassurés de continuer leurs ruptures immobiles. Stand-by à tous les étages. Le changement, la révolution, la rupture, c'est - encore une fois – que plus ça change, plus c'est la même chose.


En écrivant cette courte tribune, me revenait à l'esprit cette pensée lointaine, du temps des Lumières :


« Mais qu'un public s'éclaire lui-même, rentre davantage dans le domaine du possible, c'est même pour peu qu'on lui en laisse la liberté, à peu près inévitable. Car on rencontrera toujours quelques hommes qui pensent de leur propre chef, parmi les tuteurs patentés (attitrés) de la masse et qui, après avoir eux-mêmes secoué le joug de la (leur) minorité, répandront l'esprit d'une estimation raisonnable de sa valeur propre et de la vocation de chaque homme à penser par soi-même. Notons en particulier que le public qui avait été mis auparavant par eux sous ce joug, les force ensuite lui-même à se placer dessous, une fois qu'il a été incité à l'insurrection par quelques-uns de ses tuteurs incapables eux-mêmes de toute lumière : tant il est préjudiciable d'inculquer des préjugés parce qu'en fin de compte ils se vengent eux-mêmes de ceux qui en furent les auteurs ou de leurs devanciers. Aussi un public ne peut-il parvenir que lentement aux lumières. Une révolution peut bien entraîner une chute du despotisme personnel et de l'oppression intéressée ou ambitieuse, (cupide et autoritaire) mais jamais une vraie réforme de la méthode de penser ; tout au contraire, de nouveaux préjugés surgiront qui serviront, aussi bien que les anciens de lisière à la grande masse privée de pensée».


Kant, Qu'est-ce que les Lumières ?







Anna Borrel | 2008-01-28T00:12:00+01:00

En marge du Sommet de Davos, l’Association Mémoires des luttes tente de jeter les bases d’un renouveau de la contestation.


Bernard Cassen prépare le rebond des altermondialistes


Le 26 janvier, comme tous les ans, se tenait le Forum de Davos, où, respectant la tradition, les grands de ce monde, de Bill Gates à Robert Zoellick, se sont réunis pour déplorer la misère du monde, les malheurs de l'Afrique et les catastrophes écologiques. Mais cette année, pas de trublions altermondialistes pour perturber la réunion. Pas de grand rassemblement médiatisé dans une métropole d'Amérique latine ou d'Asie, alors même que la crise des subprimes semble actualiser la taxe Tobin, revendication fondatrice du mouvement. En France, il fallait errer dans le onzième arrondissement de Paris pour croiser quelques petites dizaines de manifestants. En pleine crise d'identité, marqués par les dissensions et l'échec de la candidature de José Bové à l'élection présidentielle, les alters font profil bas. Dix ans après sa création, Attac est en crise, comme en témoigne l'extrême discrétion de l'association au cours des derniers mois. Pourtant, certains espèrent encore. Et s'ils se font discrets, c'est parce que les fondateurs du mouvement, écartés de la direction par la nouvelle majorité d'Attac, préparent déjà la relève.





Un vent d'autocritique



Dans une petite salle au deuxième étage de la mairie du XIème, quelques grandes figures du mouvement alter ont tenu colloque : les deux premiers présidents d'Attac Bernard Cassen et Jacques Nikonoff, le politologue Ricardo Petrella, Ignacio Ramonet, directeur du Monde diplomatique, le politologue philippin Walden Bello, directeur de Focus on the Global South, le politologue égyptien Samir Amin… entourés d'une centaine d'activistes, penseurs et militants du mouvement. A l'ordre du jour, une interrogation : pourquoi l'altermondialisme a-t-il échoué ? L'organisation Mémoire des luttes dirigée par Bernard Cassen, à l'initiative de la réunion, osant même formuler une hypothèse : devant l'échec du mouvement, n'est-il pas temps de passer au « post-alter-mondialisme ». Au-delà des questions de vocabulaire, l'autocritique a fonctionné à plein régime, phénomène assez rare dans les mouvements politiques pour être relevé.





Un think thank mondial


Certains pointent la disparité des causes défendues, de l'écologie aux inégalités socio-économiques en passant par le droit des femmes, sans convergence ni cohérence. D'autres accusent aussi «l'extrême mondialisme», qui empêche les alters de penser l'idée de nation et aurait même fait émerger une classe de «jet-setteurs» (sic) de l'altermondialisme qui, de forums en conférences, aurait perdu de vue ceux qu'ils défendaient. Enfin, les études sociologiques sur les militants ont fait apparaître l'absence de représentation des classes populaires et un «trou générationnel» s'articulant, pour résumer, autour de jeunes étudiants, de profs et de retraités. On s'interroge sur le rapport au pouvoir, aux partis politiques… Il reste la grande question, «Que faire? » Tandis que Serge Halimi s'apprête à prendre la tête du Monde diplomatique, Bernard Cassen envisage de créer un think tank mondial qui réunira les tenants les plus actifs de l'altermondialisme, quitte à déranger les partisans de «l'horizontalité» et de «l'autogestion» du mouvement. Très attentif aux développement des expériences politiques de la gauche latino-américaine, fréquemment en contact avec le Président Chavez, l'ancien Président d'Attac entend briser un tabou : le mouvement post-altermondialiste doit, selon lui, réunir les mouvements sociaux et les syndicats, mais aussi les gouvernements anti-libéraux. D'où sa proposition d'un nouvel agenda pour les deux ans à venir, avec un Forum social prévu à Caracas en marge du Sommet réunissant l'Union européenne et les pays d'Amérique Latine. Il semblerait que certaines des forces de gauche - le PCF et PRS - soient intéressées par cette relance du mouvement.




Pauline Delassus | 2008-01-28T00:08:00+01:00 | 1 lectures

Accusé de tromper ses clients, le Crédit Foncier se défend avec virulence. Du côté des clients mécontents, la fronde s'organise.


Prêts immobiliers : l'UFC-Que Choisir fait plier le Crédit Foncier


Voici quelques années, les prêts à taux variables étaient à la mode. La stabilité des taux d'intérêt d'un Euro très faible rendait ce produit attractif : en souscrivant à un prêt à taux variable, les ménages avaient l'impression de faire une bonne affaire. Et puis l'inflation est revenue, et avec elle la peur de la crise et la remontée des taux d'intérêt. Tout au bout de la chaîne, l'emprunteur voit ses mensualités monter. Ainsi, un client qui aurait emprunté, en juillet 2006, 180 000 euros, remboursait, jusqu'à la crise du 1er août 2007, 600 euros par mois. Après la crise, cette mensualité est passée à 670 euros, soit une augmentation de 10%, une situation extrême mais qui s'est produite. En France, près de 200 000 personnes ont souscrit à des prêts à taux variables. 80% d'entre elles l'ont fait au Crédit Foncier. D'où la campagne lancée par l'UFC-Que Choisir.





La Justice saisie


«Des éléments nous ont été transmis par des consommateurs à qui les conseillers bancaires auraient promis des taux d'intérêt plafonnés, ou « capés », alors qu'ils ne l'étaient pas, explique Isabelle Faujour, la conseillère juridique de l'UFC-Que Choisir. Leurs mensualités ont augmenté fortement et les clients se sont retrouvés dans l'embarras. Depuis l'été 2007 un collectif de 400 personnes a été formé et nous avons saisi le procureur de la République. Il y a eu tromperie ».


Jusqu'ici seule l'UFC a porté plainte, mais les autres associations tiennent un discours similaire. Pour l'association Consommations Logement et Cadre de Vie (CLCV), proposer des taux variables à des particuliers « n'est pas une pratique acceptable. Pour la majorité, les risques de ces prêts sont difficiles à cerner, si le devoir d'information et de conseil n'est pas respecté. Or c'est la responsabilité de l'établissement. Il semblerait bien que le Crédit Foncier n'ait pas informé correctement ses clients», précise Frédérique Phrunger de la CLCV. Christian Huard de l'Association de défense, d'éducation et d'information des consommateurs (Adeic) confirme: « Les prêts à taux variables provoquent le surendettement lorsque leur indice augmente. Les crédits immobiliers dans leur ensemble enferment la clientèle avec des offres très intéressantes mais risquées. C'est un piège. »





« Il est faux de dire qu'il y a eu tromperie »



Le Crédit Foncier a rapidement réagi. Vendredi 18 janvier, l'établissement a présenté lors d'une conférence de presse des « mesures exceptionnelles » destinées à sécuriser les prêts à taux variables de ses clients. Le taux des prêts révisables sera plafonné à 5,75% et celui des prêts du secteur libre limité à 6%, alors qu'il pouvait augmenter d'environ 7%, parfois même de 10% dans des cas extrêmes. Un écart qui paraît moindre, mais qui fait la différence pour des emprunteurs aux moyens modestes. Il s'agit également de les faire bénéficier de deux mécanismes de sécurité, visant à limiter le montant des échéances à venir.





Thierry Dufour, directeur général délégué du Crédit Foncier rejette les attaques de l'UFC: « Notre offre exceptionnelle proposée lors de la conférence de presse est ferme, et 80% de nos clients ayant souscrit à des taux variables l'ont d'ailleurs acceptée même si tous ne se sont pas manifestés. Nous assumons notre responsabilité dans l'affaire dès lors que le client en apporte la preuve, nous ne sommes pas parfaits, mais il est faux de dire qu'il y a eu tromperie. Notre gamme est la plus sécurisée du marché, nous avons deux mécanismes très efficaces qui protègent nos clients. Cela consiste à étaler dans le temps les échéances pour éviter des variations dramatiques. Nous sommes la cible d'attaques parce que nous sommes les seuls à avoir ce fonctionnement auquel nous venons en plus de rajouter un plafond. » Et de se féliciter de la création d'une mission parlementaire sous la direction du député Frédéric Lefebvre, préconisant l'obligation pour les banques de proposer à leurs clients un plafond pour les emprunts de ce type.





Insuffisant


Les chefs de l'UFC-Que Choisir sont dubitatifs : « Ils ont réagi après que le Président de la République se soit ému de la situation de milliers de Français et que les médias se soient emparés de l'affaire, poursuit Isabelle Faujour. Ils se posent désormais en sauveur d'un scandale qu'ils ont créé eux-mêmes. Geler la hausse des taux à 6% n'est pas suffisant. Nous demandons l'application des contrats tels qu'ils ont été vendus aux consommateurs. Même s'il ne faut pas dramatiser, cette affaire est juridiquement grave : nous détenons des documents signés par des conseillers bancaires qui promettaient la sécurité de ces prêts, une sécurité qui n'a pas été respectée. »





Le Crédit Foncier est-il victime de l'acharnement des associations et notamment de l'UFC ? En tout cas, le Crédit Immobilier, son premier concurrent, n'est guère solidaire : « Nous sommes des spécialistes des prêts immobiliers, nos clients viennent nous voir pour ça et nos prêts sont créés sur mesure. Ils sont tous sécurisés et capés. Le produit du Crédit Foncier a dû être mal expliqué... Chez nous, la gestion est très prudente, eux le sont apparemment beaucoup moins. » Merci confrère !







Philippe Bilger | 2008-01-28T00:07:00+01:00

Par Philippe Bilger, magistrat. Une nouvelle affaire d'atteinte à l'intimité de la vie privée, en l'espèce celle de Cécilia Sarkozy, pourrait bien défrayer la chronique. En cause, le montant inouï des demandes de dommages et intérêts. Quels dommages? Quels intérêts?


L'argent loi de Cécilia


Je n'aime pas Closer mais tout de même ! Cécilia Sarkozy, paraît-il, selon les sites de l'Express et du Nouvel Observateur, a décidé d'assigner cet hebdomadaire pour atteinte à l'intimité de sa vie privée. Pour une photographie d'elle en maillot de bain, l'été dernier, sur une plage du Connecticut, ses avocats réclameraient la bagatelle de 250 000 euros à titre de dommages et intérêts. D'abord, je n'ai pas voulu croire à ce montant exorbitant, fou pour tout dire. Puis je me suis vite persuadé que rien n'était impossible dans ce monde qui perd la tête.


Par une démarche infiniment vulgaire, Closer avait rapproché sur sa couverture la photographie de Cécilia et celle de Carla Bruni, également en tenue de bain. Une telle indélicatesse renvoyait à une absence d'éthique professionnelle, mais force est d'admettre qu'ayant pu voir ces photographies avant qu'elles ne soient floutées, elles ne présentaient pas ces dames sous un jour ridicule ou indigne. En elles-mêmes, elles n'appelaient aucune critique, sauf à considérer que seule leur juxtaposition était dommageable.


L'atteinte à l'intimité de la vie privée, au regard de l'article 9 du Code civil, ne pourra qu'être constatée. Puisque dans l'espace public ou dans un lieu soumis à certaines conditions pour y accéder - une plage privée, par exemple -, une jurisprudence bien établie considère que des fragments de vie intime peuvent s'y manifester et que ceux-ci doivent être préservés. Ainsi, il suffit que Cécilia Sarkozy ait été photographiée sur une plage où elle était peut-être seule pour que l'atteinte à son existence privée soit consommée. On comprendra pourquoi, nostalgique, je rêve d'un retour à ce qui avait cours avant la loi de 1970, qui permettait de communiquer ce qui était public sauf à démontrer l'existence d'une faute et donc d'un préjudice.





De véritables fortunes judiciaires


Depuis la loi de 1970, ceux qui assignent n'ont plus à démontrer l'une et l'autre. Les dommages et intérêts sont dus dès que l'atteinte est relevée, en quelque sorte mécaniquement. Imaginons un retour au système d'hier. Je serais impatient de lire les conclusions des avocats de Cécilia Sarkozy. Comment parviendraient-ils à persuader les juges qu'une photographie, en plein été, même d'une personne célèbre, représente un dommage pour celle-ci ? En ayant abandonné cette position ancienne fondée sur le bon sens et un droit accessible, on a autorisé par le biais de l'article 9 la création de véritables fortunes judiciaires, longtemps favorisées par la généreuse mansuétude des magistrats et le climat un tantinet élitiste et clinquant de cet univers où les mêmes retrouvaient les mêmes. On s'en donnait à coeur joie. Alors que de vraies tragédies étaient soumises à l'attention, on feignait de prendre ces minimes rançons - et encore ! - de la célébrité pour des drames authentiques appelant de l'argent, la compassion des juges et une sorte d'indignation fabriquée. Le coeur tournait à vide mais le tiroir caisse à plein.


Je ne parviens pas à percevoir pourquoi cette atteinte infime et sans conséquence, dans l'impudeur et l'indiscrétion généralisées, mériterait d'être prise à ce point au sérieux qu'on prétendrait la compenser par la somme extravagante de 250 000 euros. Ou bien faut-il admettre qu'on s'obstine à jouer un jeu que je déteste et qui fait de la justice un comptoir où s'échangeraient les marchandises, la vérité et le mensonge, la décence et l'impudeur, où le troc dominerait. Je demande le summum pour obtenir moins, mais peu importe. J'aurai au moins montré que notre cause est excellente. Il ne convient jamais de s'affirmer chichement offensé. Cela manquerait d'allure.


250 000 euros pour cela, quand les privilégiés, en face d'une multitude qui s'adonne au « dur métier de vivre », devraient au contraire avoir l'élégance de se faire discrets !


Si cette assignation va au bout, je suis sûr que mes collègues se méfieront. Nous ne sommes pas là pour ajouter absurdement à la richesse, ni pour surestimer la gravité des piqûres que parfois la notoriété appelle de ses voeux. Dans le domaine de la vie privée et de l'image, je suis contre l'argent loi.




Maxime Robin | 2008-01-28T00:03:00+01:00 | 1 lectures

Marianne2 propose les meilleurs articles d'un numéro Ecole réalisé par les étudiants de l'Institut pratique du journalisme. Aujourd'hui, un article de Maxime Robin sur le 8e marathon sur la masturbation, le « Masturbate-a-Thon 2008 », que Copenhague accueillera en mai.


Conférence de branleurs à Copenhague







Conférence de branleurs à Copenhague


Promis, ça ne rend pas sourd. Le 8e masturbathon débarque sur le continent européen. Le marathon aura lieu le 31 mai à Copenhague, en un lieu encore inconnu. La manifestation est destinée à briser les tabous sur la sexualité et à se libérer des préjugés qui l'entourent, a indiqué mercredi son organisatrice. « Mon objectif est de réunir hommes et femmes de tous horizons pour parler de la masturbation, qui demeure un sujet tabou, même dans une société libertaire comme la nôtre et participer à ce marathon qui offrira plaisir, décontraction et découverte sexuelle de soi » déclare Pia Struck Madsen, sexologue et organisatrice de la manifestation, pour qui « la masturbation est positive, sûre et une alternative érotique ».





Trois pièces, trois ambiances


« Il y aura aussi d'autres surprises et détails croustillants sur lesquels je travaille encore », a-t-elle ajouté. Les participants seront réunis dans trois pièces: « une pour les femmes, une pour les hommes et une mixte où ils pourront discuter librement et s'adonner au plaisir de la masturbation », selon elle. Cette manifestation « aidera notamment les femmes et les hommes à améliorer leur orgasme, à retrouver le plaisir sexuel », souligne Mme Madsen, qui reçoit chaque jour à son cabinet, « nombre de couples et d'individus ayant des problèmes sexuels ». Le marathon de Londres, Masturbate-a-Thon, a eu lieu le 5 juillet 2006. La ville succédait à San Francisco, où il s'était déroulé six années durant.




Marianne2.fr | 2008-01-27T00:34:00+01:00

Jac | 2008-01-27T00:20:00+01:00

Par Jac, Mariannaute.


Ce problème des stagiaires est aussi un problème pour les entreprises, figurez-vous. Déjà, à la fin des années 80, début des années 90, il y avait beaucoup de stagiaires (des étudiants, pas encore des lycéens ni des collégiens, donc moins de jeunes en recherche de stage qu'aujourd'hui). J'en ai eu plusieurs dans mon service (un bureau de style dans la mode). Et pourtant, malgré le nombre important de jeunes qui me sollicitaient, j'en refusais beaucoup. Nous nous devions d'en accepter au moins quelques-uns pour ne pas culpabiliser devant tant de demandes pressantes (il fallait bien que ces jeunes obtiennent leur diplôme !).


Mais dans la pratique, je n'avais que rarement du temps disponible pour m'investir auprès d'eux. Et puis qu'en faire ? C'était très compliqué de leur attribuer des tâches, bien qu'il n'en manquât pas mais ils nous ralentissaient, et tout devait être correctement fait pour ne pas qu'un travail bâclé nuise à l'ensemble du travail à exécuter. Quel casse-tête !


Quand je m'investissais auprès d'eux pour leur expliquer, les surveiller et corriger leur travail lorsque que je leur confiais des tâches plus intéressantes et correspondant à leur formation (dans mon service, les stagiaires étaient des étudiants stylistes), pendant ce temps, mon boulot personnel n'avançait pas. Du coup, je m'investissais moins auprès des employés ou collaborateurs. C'était très handicapant.


Pour beaucoup de ceux qui ont reçu des stagiaires, c'était la même chose. Pour beaucoup de sociétés, c'est une « prise de tête ».


Il est donc très tentant pour des employeurs moins scrupuleux de les exploiter dans des tâches routinières qui ne leur demandent pas d'investissement, et de se débarrasser ainsi de corvées qui n'ont rien à voir avec leur formation. Du petit personnel gratuit, tel des petits esclaves en quelque sorte. Ce n'est pas le cas de tous les employeurs, et ce n'était pas le mien non plus, mais j'avoue que quand un collaborateur ou moi- même n'avions pas le temps de leur confier une tâche précise, ils s'emmerdaient sérieusement.


Il faut donc comprendre que si ce système de stages généralisés est un lourd problème pour les stagiaires eux-mêmes, il est de plus en plus aussi une plaie pour les sociétés. Ce qui fait que celles qui en acceptent le plus sont le plus souvent celles qui les exploitent et ne sont nullement formatrices pour ces jeunes, par rapport à leur formation en cours.


En rajoutant à cela les stages d'une semaine pour les collégiens aujourd'hui, ça commence à saturer sérieusement les sociétés, d'autant plus, et c'est heureux, qu'elles n'ont pas le droit de faire travailler ces enfants.


Alors si ça demain ça se généralise encore ! Tous les bureaucrates qui ne raisonnent qu'avec la théorie sont incapables de mesurer la réalité, et s'en lavent les mains ! Pour eux, c'est le problème des entreprises, qui ne sont pas plus payées que les stagiaires pour faire leur formation.


Il faudra bien que ça pète un jour ! Et ce ne seront pas seulement les stagiaires qui vont « s'énerver », mais aussi nombre d'entreprises. Les seuls à ne pas s'en plaindre sont les « néo-esclavagistes » sans scrupules, ou les petites sociétés qui n'ont aucun moyen d'embaucher, et pour qui ces stagiaires sont un dépannage, avant de pouvoir recruter.


Un peu ça va, mais la coupe est déjà pleine ! Ca déborde !












 

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