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Blog: Marianne2.fr | le site de l'hebdomadaire Marianne

«Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti» (Albert Camus) | URL | Flux
Date :: 23/3/2012 12:00:02 (Mettre à jour)

Bernard Maris | 2008-01-25T07:04:00+01:00

Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris, journaliste et écrivain.


Les banques, aveugles, échappent à tout contrôle


Faut-il avoir peur d'une contagion de de la crise financière à l'économie réelle ? Il serait un peu puéril de croire que la sphère financière est à coté, ou au dessus, et vivrait sa petite vie indépendamment de l'économie réelle, celle du travail, de la sueur, du bâtiment et des caissières de supermarchés. Malheureusement l'économie du travail dépend hautement des décisions de ces messieurs de la sphère financière, de leurs errements et de leurs incompétences. De l'incompétence noire des agences de notations, qui n'avaient vu venir le krach d'Enron et n'ont pas vu venir la crise des subprimes.


Certains diront, oui, mais l'Europe est relativement fermée, notamment à l'économie américaine. L'Europe commerce à 90% entre elle. Donc si le navire américain coule, ce n'est pas grave.


Au contraire c'est très grave, car c'est tout le système financier international qui plonge si l'économie américaine s'effondre. On n'en est pas encore là. Mais les banques françaises sont engagées sur les marchés internationaux, et les banques françaises coiffent l'activité France par le crédit. Le seul pays qui est relativement à l'écart est la Chine, car son système bancaire et financier est encore largement « national », autonome. Pendant la crise de 1929, un seul pays dans le monde n'avait pas souffert, la Russie, précisément parce que son système financier était totalement replié sur lui-même.


Autrefois, certaines lois permettaient d'éviter la contagion. D'abord les banques étaient nationalisées. Elles ne faisaient pas n'importe quoi (à une exception catastrophique près, le Crédit Lyonnais). On distinguait clairement les banques de dépôt, pour les classes moyennes et les petits épargnants, et les banques d'affaires, pour les prises de participations et la spéculation. Les banques avaient des obligations très sévères concernant leurs fonds propres par rapport aux crédits. A présent, elles ne sont plus nationalement contrôlées, elles ont créé un immense marché offshore, un énorme marché monétaire international hors frontière, indépendant des Etats, sur lequel elles prêtent et empruntent, créent des structures financières dans lesquelles elles glissent leurs mauvaises créances pour faire apparaître uniquement les bonnes dans leurs bilans, afin de faire monter leurs action, jusqu'à ce que les mauvaises monnaies réapparaissent...





La phrase du jour : En économie, la mauvaise monnaie chasse la bonne, comme le mauvais crédit chasse le bon. C'est la loi de Gresham qui s'applique sous nos yeux.





Retrouvez « L'autre économie » de Bernard Maris, en direct sur France Inter, du lundi au vendredi à 6h49.




Anna Borrel | 2008-01-25T00:28:00+01:00 | 1 lectures

Royal pose avec Attali, les fabiusiens le fusillent, Hollande le méprise… Le rapport sur la croissance fera peut-être long feu, mais il a le mérite de clarifier les rôles au PS.


Le rapport Attali entretient les divisions au PS


Après les images de Ségolène Royal, rayonnante, aux côtés de Jacques Attali mercredi soir, les communiqués fustigeant les 300 décisions pour changer la France ont commencé à partir de la rue de Solférino. Tandis que l'ancienne candidate félicitait l'ancien conseiller de François Mitterrand, expliquant que « tout ce qui va dans le sens du déblocage de ce qui freine l'initiative doit être pris en considération », Alain Vidalies, le secrétaire national aux entreprises du Parti, dénonçait « des propositions lourdes de menaces ». La schizophrénie bat son plein. Après le référendum sur le Traité de Lisbonne, le rapport Attali sera-t-il la nouvelle ligne de fracture qui divise un peu plus le camp socialiste ?





En première ligne : les énervés


La présidente de Poitou-Charentes semble, en tout cas, très isolée, du moins dans le Parti. Une frange joue clairement la carte de l'opposition et n'hésite pas à dégainer l'artillerie lourde contre « le libéralisme exacerbé » d'Attali. Jeudi matin, accompagné de Noël Mamère, Benoît Hamon offrait tribune à l'Assemblée nationale à cinq économistes réunis dans son club de réflexion, La forge, pour dévisser le rapport point par point. Du côté des fabiusiens, Claude Bartolone se déclare carrément « scandalisé par le décalage entre la gravité de la situation que connaissent les habitants de ce pays et ce « truc libéral » qui prône la baisse des salaires et de la protection sociale. » Il promet d'ailleurs un « débat nécessaire » au sein du Parti avec Ségolène Royal sur ce sujet, après les municipales. Quant à Razzye Hammadi, le secrétaire national à la Riposte, il assume sa fonction en condamnant l'« opacité » des raisonnements des « experts autoproclamés » auteurs du rapport… Bref, ces socialistes-là sont inquiets, remontés, et ils le font savoir.





Décryptage et enterrement


Et puis, il y a les nonchalants. François Hollande, par exemple, prédit que le rapport fera long feu, lui assurant un destin de « ramasse-poussière ». En clair : il n'y a même pas lieu de s'alarmer, ces belles propositions finiront sans doute au placard. Quant au strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis, il… se marre. « Le rapport Attali est un supermarché, on y trouve tout ce qu'on veut, s'amuse-t-il. De toute façon, Nicolas Sarkozy finira par brandir la crise financière pour se justifier de ne pas appliquer la plupart des décisions qu'il contient. » Quant à Ségolène Royal, il ne considère même pas sa prise de position comme un événement. « Entre ses mains, le travail d'Attali finira comme tous les rapports qu'on lui remet, c'est à dire classé à la verticale. Elle est dans l'instrumentalisation de l'événement, le fond n'a aucune importance. Comme Sarkozy a reçu Attali, elle fait pareil. Tout ça est très logique : nous, nous jouons notre rôle d'opposants et nous préparons les municipales, elle, elle se projette pour 2012. » Un commentaire qui a, au moins, le mérite de la clarté. Reste à savoir si l'une ou l'autre des stratégies sera payante. Ce rapport n'est sans doute pas le dernier point de clivage d'une galaxie socialiste où les rôles semblent de plus en plus franchement distribués...




Régis Soubrouillard | 2008-01-25T00:03:00+01:00

Pour s’offrir les Echos, Bernard Arnault s’était engagé à céder La Tribune. Trois mois après, la transaction n’a toujours pas eu lieu. LVMH est en situation de monopole et La Tribune navigue à vue.


Arnault: Un quotidien ça va, deux, bonjour les dégâts !


Le 24 décembre dernier, Bernard Arnault devenait officiellement propriétaire des Echos pour la rondelette somme, officiellement, de 240 millions d'euros.


D'ores et déjà propriétaire de La Tribune, le patron de LVMH devait se soumettre à trois engagements afin d'assurer qu'une concurrence efficace soit préservée après l'opération sur les marchés de la presse quotidienne économique et financière.


La principale consistait à céder le quotidien La Tribune , le site Internet latribune.fr et l'ensemble des actifs nécessaires à leur fonctionnement. Si un accord avec la holding personnelle d'Alain Weill, News participations a été signé dès le 21 décembre, la DGCCRF devait délivrer un agrément à Alain Weill pour le rachat du quotidien économique ou nommer un mandataire chargé d'instruire l'agrément.





« Un grand brainstorming »


A ce jour, aucun agrément n'a été délivré et, de fait, LVMH est encore propriétaire des deux quotidiens économiques du pays. Une situation incongrue et non conforme aux règles de la concurrence, qui inquiète de plus en plus les salariés de La Tribune, qui n'en peuvent plus d'attendre : « Nous ne sommes en rien tenus informés de l'avancement du projet. Alain Weill ne s'adresse jamais à nous. La direction de la rédaction est inexistante et nous ne savons pas quel journal nous devons faire » témoigne Marie-Caroline Lopez, secrétaire du Comité d'Entreprise du journal.





Effectivement, encore ces jours-ci, Alain Weill accordait un entretien au site nouvelobs.com pour expliciter ses projets, relativement flous, si ce n'est qu'il faudra innover : « Il va falloir trouver un positionnement original. A chaque fois, nous arrivons dans un secteur où l'innovation est récompensée. (…) Il faudra, dans les trois mois qui viennent, travailler sur des pistes pour innover, pour apporter quelque chose de nouveau à la presse quotidienne économique. Nous avons des idées. Nous allons faire un grand brainstorming avec la nouvelle équipe et cela nous conduira vers la nouvelle formule. J'ai annoncé la nouvelle formule pour le deuxième trimestre 2008. Je ne sais pas encore si ce sera au début ou à la fin de l'été ».





« Faire de La Tribune un concurrent des Echos »


Seule chose avérée, c'est qu'Alain Weill ne sera pas propriétaire du quotidien avant le 15 février 2008. De même, la nomination à la tête du journal de Valérie Decamp, ancienne PDG du quotidien gratuit Metro semble acquise. L'incertitude concerne la ligne éditoriale et la nouvelle formule du titre. D'aucuns évoquent, notamment dans les couloirs de l'immeuble du groupe, place Balard, un quotidien économique low-cost. Difficile de dire si les propos d'Alain Weill vont dans ce sens : « Nous récupérons La Tribune avec 43 millions d'euros dans les caisses. Pour la gestion du journal, l'amélioration des recettes, nous devons prendre des mesures claires et adaptées à la situation économique. Quand on relancera La Tribune, on présentera notre version papier comme un élément moderne, pas comme un boulet qu'il faut tirer tout en développant Internet. Ceux qui pensent cela ne réussiront, à mon avis, ni sur Internet ni dans la presse. Je crois que personne n'a de doute sur le fait que nous serons un véritable concurrent pour Les Echos » confiait-t-il encore au site nouvelobs.com





Avec trois projets TNT déclarés dans les domaines de l'info, du sport et du business, Alain Weill ne cache pas son souci de faire jouer à plein les synergies potentielles de ses différents investissements dans le domaine des médias sans préciser jusqu'à quel point. Sa chaîne Business 24/7 devrait être conçue avec la rédaction du quotidien La Tribune.


Certains salariés du groupe évoquent le projet, plus ambitieux mais beaucoup plus « coûteux » socialement, d'une véritable agence de presse multimédia. En attendant de savoir à quelle sauce ils seront mangés, les salariés de La Tribune conscients, par ailleurs, de la situation économique difficile de leur titre, prennent leur mal en patience.


Pour l'instant, ni Bercy, ni la DGCCRF ne semblent s'inquiéter de ce flou artistico-économico-juridique qui outre d'aboutir à un phénomène inédit jusque-là de concentration stratégique de pouvoirs, se devait provisoire et semble bien parti pour durer.




François Manet, du blog Sobiz | 2008-01-25T00:03:00+01:00 | 1 lectures

Le « talent » de l'un de ses traders a fait perdre à la Société Générale cinq milliards d'euros. Mais rassurez-vous, la banque va bien : les petits usagers paient les pots cassés.


Cinq milliards d'euros, bon sang de bois. Plus de 7 milliards de dollars. L'équivalent du chiffre d'affaires annuel de Pernod-Ricard ou d'Accor. Y'a pas à dire, ce type est un génie. Jugez plutôt : un trader de la Société Générale arrive à paumer cinq milliards en loucedé sur les marchés financiers, dans la deuxième banque française, sans se faire prendre. Déjà, ça vous pose le bonhomme.





Mais quand le type en question y parvient avec des produits financiers parmi les plus réglementés et surveillés– les «Plain Vanillas», et au sein d'une banque dont les produits dérivés sont justement la spécialité, là, on touche au mythe. D'autant que selon des sources syndicales, le trader en question ne s'est pas enrichi personnellement, se contentant de couler sa boîte…





Une fraude de ce niveau-là, c'est du domaine de l'inédit. En 1995, un trader anglais, Nick Leeson, avait mené à la ruine la Barings, respectable établissement bancaire britannique vieux de plus de 200 ans, avec des prises de positions qui avaient coûté 1,3 milliard de dollars à son employeur, suite, notamment, à des paris foireux sur la bourse japonaise. Pour faire simple, il s'était fait niquer par le Nikkei. Et en avait même fait un best-seller. Du pipi de chat à côté du coup du trader fou de la Société Générale, qui, avec 7,5 milliards de dollars envolés, fait cinq fois mieux.





Une réputation de sérieux à reconstruire


Résumons l'histoire : Max –appelons Max ce sympathique trentenaire actuellement introuvable, aux dires même du PDG de la Sogé ce matin- est un trader de la Société Générale, où il est entré en 2000. Max est spécialisé dans les «futures», des produits financiers complexes qui permettent de spéculer sur l'évolution d'un indice boursier, du cours de matières premières etc. Il connaît bien la banque et ses procédures de contrôle, pour avoir un temps été chargé de leur mise en place. Ce qui lui a permis de masquer pendant de longs mois les pertes énormes qui s'accumulent.





La Société Générale a beau être le leader mondial des produits dérivés, avec des crânes d'œuf mathématiciens aux quatre coins du monde, elle ne va rien voir passer. En tout cas, c'est ce que Bouton assure dans sa lettre publique. Un aveu assez hallucinant, qui a valu au PDG de présenter sa démission au conseil d'administration de la banque, qui s'est empressé de la refuser. Bouton et son directeur général Philippe Citerne se sont engagés ce matin à renoncer à tout salaire pendant au moins six mois. Histoire d'expier leur faute et de sauver ce qui peut l'être de la réputation de sérieux de la SG.





La banque de détail à la rescousse des golden boys


Le pire dans cette affaire, c'est que malgré cinq milliards d'euros de fraude et deux milliards de pertes, dûes aux dépréciations d'actifs liées à la crise des subprimes, la Sogé affiche quand même un résultat net positif. Et tout ça grâce à quoi ? Grâce aux bons vieux péquins, clients de la banque de détail, qui paient au prix fort leurs découverts passagers et leurs retraits aux guichets des banques concurrentes.





La chair à canon financière qui sauve les rentiers et autres golden boys… Le discours fait un peu poujado, mais le parallèle est saisissant. De quoi méditer sur la légitimité d'un système financier qui peut perdre 5 milliards d'euros comme une vulgaire pièce de cinq centimes. Bon sang, j'espère que Max n'a pas touché à mon compte…








Ce billet a initialement été publié sur le blog Sobiz




Nicolas Domenach | 2008-01-24T11:21:00+01:00 | 2 lectures

Avec i>Télé, la chronique de Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.


Haro contre « la République des experts »


On ne pouvait attendre de parlementaires grognons qu'ils applaudissent au rapport Attali. Mais ils l'ont déchiré… Particulièrement les élus de la majorité, exaspérés d'être trop mésestimés. Les godillots ont godillé, les escarpins escarpiné et les caves se sont déchaînés. Ils ont saisi cette occasion de manifester leur profond mécontentement. « Le songe d'Attali ne passera pas l'hiver ». « Les experts, ils se sont trompés avec une régularité d'experts ». « Nos bibliothèques sont pleines de textes très intelligents ». « Ce rapport sera livré à la critique incisive et rongeuse des souris… » « C'est une boîte à outils, rien de plus ». Ainsi Attali et ses 43 penseurs étaient traités comme des vulgaires ouvriers de maintenance qu'on congédiait avant de passer aux choses sérieuses. La loi, c'est eux !





La cause est entendue. Ce sont les présidents de commission parlementaire et donc le Parlement qui va malaxer, couper, reprendre ou pas ces « propositions ». Car personne ne parle de « décisions » contrairement au terme qui figure sur la couverture du rapport. Pas plus qu'on ne considère que l'ensemble constitue « un tout, à prendre ou à laisser ». Cette prétention attalienne les insupporte. « Ce n'est pas Attali ou le chaos ». « Il n'est pas le penseur magique de la pensée unique », affirmait-on avant d'ajouter qu'on allait se débarrasser vite fait d'un certain nombre de propositions gênantes électoralement, comme la libéralisation de l'installation des grandes surfaces au détriment du petit commerce ou la suppression du numerus clausus de certaines professions comme coiffeur et chauffeur de taxi, lesquels sont déjà en campagne si j'en crois celui qui m'accueillit au cri de « Sarkozy enculé »… Un langage qu'on qualifiait autrefois de chartier et qui, en campagne électorale, peut faire des dégâts. En tout cas, l'engagement personnel de Sarkozy n'aura pas suffi à contenir l'ire de ces parlementaires. Pas plus que le retrait de propositions comme la suppression des départements qui hérissaient les élus. Ceux-là ne se satisfont pas davantage de l'argument d'ouverture, la fameuse prise à l'ennemi. Attali, le mitterrandiste, auteur du fameux programme commun de la gauche travaillant pour le roi de France, Sarkozy, ça a pourtant de l'allure. Mais les députés de droite en ont ras-le-bol de l'ouverture… à gauche. Et assez de l'expertise le plus souvent de gauche aussi. Mission par ci, mission par là, et les parlementaires dans tout ça ? Ah, s'ils faisaient leur travail. S'ils ne se contentaient pas de soutenir le chef en attendant une éventuelle promotion ministérielle et en se contentant d'œuvrer à leur éventuelle réélection, ils n'auraient pas laissé tant d'espace aux technocrates.





Le politique s'étiole, se meurt, d'abord de sa propre servitude volontaire. Les élus n'en prennent publiquement ombrage, on le remarquera, qu'à partir du moment où le monarque est affaibli, quand ils doutent que celui-ci puisse les emmener à la victoire des municipales. Lorsque Sarkozy était au zénith des sondages, ces excellences ne grognenaient qu'à bouche fermée. Demain, si les municipales tournent mal pour la droite, alors là, on pourra les entendre vraiment. Alors, ils mèneront l'offensive, d'abord contre la « République des experts d'ouverture », comme le dit Claude Goasguen, mais aussi contre les ministres qui ne sont pas de leur camp mais enfin contre ces conseillers élyséens de l'ombre qui s'arrogent une puissance indue. Tout le pouvoir au peuple, tout le pouvoir aux élus du peuple plutôt. Elus qui sont sur une ligne beaucoup plus conservatrice que l'Elysée. Cette révolte-là, les proches de Sarkozy s'y attendent en pensant à l'offensive qu'avait dû subir Giscard et son modernisme, Giscard et son ouverture à l'époque combattue par les élus de droite RPR. Mais aujourd'hui, ces conseillers remarquent que les élus n'osent pas même citer le nom du prince. Dans les réunions du groupe effectivement, ils s'en prennent toujours au gouvernement, jamais ils n'incriminent Sarkozy en personne. Le président leur fait encore peur.




Philippe Cohen | 2008-01-24T07:21:00+01:00

Objectif du chef de la diplomatie française : officialiser la normalisation des relations entre la France et la dictature rwandaise. Sans aucun débat.


Exclusif : Kouchner se rend à Kigali samedi


On se souvient que le Rwanda avait rompu, à la fin de l'automne 2006, ses relations diplomatiques avec la France lors de la publication du rapport du juge Bruguière lequel avait conclu à la responsabilité de l'actuel chef de l'Etat rwandais dans l'attentat perpétré contre son prédécesseur Juvénal Habyarimana en avril 1994. L'attentat avait joué un rôle primordial dans le déclenchement de la guerre civile génocidaire dans le pays. Son enquête a abouti à la délivrance de neuf mandats d'arrêt internationaux contre des proches du président Kagame, mandats qui n'ont pas pu être mis à exécution.


En riposte à Bruguière, les autorités rwandaises ont initié une vaste enquête tendant à démontrer la responsabilité de l'armée française dans la tentative génocidaire contre les Tutsis, par son soutien aux milices hutus. La justice du Rwanda, dictature avérée, a publié en 2006 une liste de 93 ressortissants partis du Rwanda qu'elle suspecte de génocide, liste transmise à Interpol et au Tribunal pénal international sur le Rwanda (TPIR). Sur cette liste, neuf personnes vivent en France.





« On discute avec tout le monde »


La question rwandaise divise profondément la diplomatie française. La hiérarchie militaire, et un certain nombre d'hommes politiques en activité au moment du génocide – Alain Juppé, Édouard Balladur, Hubert Védrine – sont convaincus de la pertinence du rapport Bruguière. Ils demeurent méfiants à l'égard d'un régime suspecté d'utiliser à des fins politiques et financières la conscience anti-colonialiste et anti-génocidaire (Kagame exige de la France, et de la France seule, qu'elle fasse repentance).


Mais le chef actuel de la diplomatie française est favorable à une réconciliation avec la dictature rwandaise. Il a récemment trouvé dans la logique sarkozyste « anti-tabou » – « On discute avec tout le monde » – matière à confirmer sa campagne insistante pour normaliser les relations entre la France et le Rwanda.


Avant même le voyage de Bernard Kouchner à Kigali, un geste « de bonne volonté » envers le régime de Kagame a été fait avec l'arrestation de trois Rwandais suspectés de génocide et présents sur le sol français. L'arrestation, le 10 janvier dernier, de Marcel Bivugabagabo, l'une des neuf personnes vivant en France qui figurent sur la liste noire établie par la justice rwandaise, semblait confirmer ce tournant implicite, en tout cas jamais exposé, de la diplomatie française. Cet ancien militaire se défend de toute participation au génocide. Le Rwanda exige à présent son extradition, ce qui ne laisse pas d'inquiéter tous ceux qui doutent de l'impartialité d'une justice rwandaise aux ordres.


Le voyage de Bernard Kouchner n'est pas officialisé par le Quai d'Orsay, qui confirme pourtant un voyage dans plusieurs contrées africaines du ministre des Affaires étrangères.




Bénédicte Charles et Sylvain Lapoix | 2008-01-24T00:45:00+01:00 | 1 lectures

Quatre des cinq grands syndicats ont signé un accord sur la « modernisation du code du travail » taillé pour le Medef. Avaient-ils la conscience tranquille ? Ou l’ombre de l’UIMM et de la réforme de la représentativité syndicale les a-t-elle convaincus ?


Champagne ! Lundi matin, au siège du Medef, les représentants de la CFDT, de FO, de la CFTC et de la CGC ont apposé leur signature au bas de l'accord sur la modernisation du marché du travail. Avec joie. Quatre des cinq principaux syndicats de France – seule la CGT (voir notre vidéo) a refusé de signer – voudraient ainsi faire croire à leurs adhérents que cet accord est très positif pour eux. Le sourire de Laurence Parisot est pourtant rarement annonciateur d'une amélioration des conditions de travail des salariés. Or, elle affichait une mine plus que réjouie lorsqu'elle a commenté : « Les partenaires sociaux peuvent être une force de proposition et, au-delà, acteurs eux-mêmes de la transformations. »





Et quelle transformation ! La patronne du Medef a certes donné du mou sur quelques points : une fois licenciés, les ex-salariés pourront désormais exercer leur droit à la formation et profiter durant trois mois minimum de la couverture de la mutuelle de l'entreprise. Des concessions qui ne pèsent vraiment pas lourd face à ce qu'ont accepté les syndicats. Certes, ils avaient le revolver social braqué sur la tempe : « C'est ça ou je vous exploser le code du travail », avait menacé en substance Sarkozy. Mais tout de même : devaient-ils dire oui à ce « CDD à terme incertain » (dont le nom seul fait frémir), entouré d'un flou qui pourrait en faire un substitut idéal au CDI ? Fallait-il accepter ces périodes d'essai renouvelables jusqu'à 8 mois ? Et que dire des nouvelles conditions de rupture de contrat, qui risquent d'échapper à la justice des prud'hommes, et des licenciements avec dommages et intérêts « plafonnés », qui instaurent un « forfait limogeage » pour les patrons ? L'ampleur de la débandade risque bien de confirmer la prééminence d'un Xavier Bertrand mué en super DRH de la France.




Code du travail : le droit social en super promo !


Mauvaise conscience, quand tu nous tiens !


On est donc fondé à se demander si les syndicats n'auraient pas obtenu des contreparties d'un autre type que la verroterie sus citée… Car, maintenant que cet accord est signé, un autre gros dossier attend les partenaires sociaux : celui de la représentativité syndicale. Ce jeudi 24 janvier, dès 9h30, le siège du Medef sera le lieu d'âpres discussions puisqu'elles détermineront rien de moins que le poids futur des organismes syndicaux dans les négociations entre salariés et patrons. Voilà un levier qui aurait pu être bien utile pour obtenir l'accord d'organismes réfractaires à une réforme du code du travail trop favorable aux patrons. Avec la promesse d'un plus grand poids dans les discussions à venir, certains secrétaires nationaux ont pu se dire qu'ils « rattraperaient le coup plus tard ».





Rappelons aussi que l'affaire de l'UIMM, qui a mis en évidence l'existence d'une caisse noire de 600 millions d'euros censée aider à « fluidifier » le dialogue social, selon les termes de son ex-président, Denis Gautier-Sauvagnac, est tombée à pic au début de la négociation sur la modernisation du marché du travail. Qui sait ? Les organisations syndicales signataires n'ont peut-être pas intérêt à rentrer dans un conflit trop dur avec un Medef qui pouvait malencontreusement lâcher un ou deux noms…


Mais on fait du mauvais esprit alors que, si ça se trouve, la réalité est beaucoup plus simple : les syndicats considèrent sincèrement que cet accord est un progrès. Ce qui a le mérite de résumer le problème à ces deux options : ou bien les syndicats sont vendus, ou bien ils sont acquis. Subtil, non ?




Pierre Esselinck pour Génération précaire | 2008-01-24T00:18:00+01:00 | 2 lectures

Pierre Esselinck, de Génération précaire, réagit aux dernières propositions de Pécresse et Bertrand sur les stages. Ca dépote !


Stagiaires : Génération précaire s'énerve…


« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », disait Lavoisier. Suivant ce fameux principe, les ministres Xavier Bertrand et Valérie Pécresse font du neuf avec du vieux ! La logique du gouvernement s'est en effet inspirée des meilleurs aspects du Contrat d'insertion professionnelle (CIP), du Contrat première embauche (CPE) et des stages pour créer ce que nous appellerons le « stage nouveau » cuvée Sarkozy. Du CIP, le gouvernement garde l'idée d'un Smic jeune (passant de 80% à 29,6% du Smic), du CPE il tire la précarité (en particulier le licenciement gratuit et arbitraire) et s'inspire du stage pour l'absence de droits (le stage ne relève pas du code du travail).





Ami salarié, ne t'inquiète pas, le gouvernement pense aussi à toi, car en rendant obligatoires les stages à l'université, c'est environ 1,2 million d'étudiants et de jeunes actifs qui seront en compétition avec toi, pour moins du tiers de ton salaire! Voilà la nouvelle forme de la « rupture » : la consécration du dumping social au sein même de son pays, c'est tout de même plus simple que d'aller en Europe de l'Est. Merci les Soldes !





Ce qui est sûr c'est que mon patron n'a pas attendu nos ministres pour arriver à cette conclusion. Lundi dernier, en discutant en réunion des effectifs nécessaires sur mon chantier, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il fallait embaucher un secrétaire technique « Qualité sécurité environnement » (QSE) à plein-temps en CDD de 6 mois. Je cite sa réaction: « On pourrait prendre un stagiaire pour faire le QSE, ça va être la saison des Travaux de fin d'étude (TFE) ». Avec 300€ brut par mois contre 1300€ brut par mois pour un salarié, l'obligation de résultats tue la conscience. Mais mon patron et le secteur du BTP ne sont les seuls à abuser, loin de là.





Illustrations d'une arnaque à la jeunesse


Savez vous que, rien que pour le festival d'Avignon, près d'un millier de stagiaires travaillent gratuitement plusieurs mois chaque année dans les myriades d'associations, entreprises, administrations qui gravitent autour ? Sur un CV, ça vaut de l'or : alors pourquoi ne pas manger un peu de pain sec pendant quelques mois? Mais, Cathy pourra en témoigner, après plusieurs années de ce travail saisonnier déguisé, on commence à avoir faim d'un Smic !


De son côté, Nicolas s'était vu promettre un stage de consultant marketing à 300€ la journée. Il a bien touché cette somme, mais pour un mois complet de travail, sans encadrement pédagogique. Il est parti, d'autres stagiaires l'ont remplacé.


Dans la boîte de droit où travaille Nathan, forte de 300 employés, il y a 120 stagiaires. Dans son seul service, il y avait 58 stagiaires pour 48 salariés. 58 étudiants avec un niveau de qualification de bac +2 à +5 pour le prix de quinze Smic. Et devinez combien il y a eu d'embauches la même année dans ce service ?





Le Conseil économique et social évoquait 800 000 stages en 2005. Nous devrions aujourd'hui être proche du million. Le Medef parlait lui de 15 millions de semaines travaillées par an, soit l'équivalent de 310 000 temps-pleins. Prenons, pour finir, l'exemple d'une grosse entreprise « stagiophage », la Société Générale (puisqu'il faut bien commencer quelque part mais le tour viendra des Total, BNP, Renault, PSA, et cie). D'après son bilan social 2006 , la Société Générale a accueilli, en 2005, 13 112 stagiaires (sur 38 000 salariés) et embauché 1500 CDI de moins de 25 ans (cela va croissant en 2006 et 2007). La Société Générale forme-t-elle chaque année plus de 11 500 stagiaires par pure charité chrétienne ? N'assistons-nous pas plutôt à une nouvelle conscription, économique cette fois, de notre jeunesse pour la guerre du bénéfice ?





Des propositions indécentes


Face à ces réalités, l'indécence des propositions du comité des stages sur l'application de la loi de 2006 sur l'égalité des chances semble sans bornes :


- Indécence d'une rémunération à 29,6% du Smic, inférieure au RMI, deux fois plus faible que le seuil de pauvreté quand nous demandons une rémunération minimale de 50% du Smic, progressive jusqu'à 120% du Smic en fonction de la durée du stage et du niveau d'étude.


- Indécence d'un travail sans cotisations, sans congés, sans défense syndicale ni juridique, sans Code du travail, et sans limitation de durée…


- Indécence enfin quand ces maigres propositions ne s'appliquent pas aux stages de moins de trois mois, alors même que toutes les formations vont multiplier les obligations de stages courts en licence.


- Quid de l'encadrement ? Du quota maximum de stagiaire dans une entreprise ? De l'inscription au Registre unique du personnel (RUP) ? De l'interdiction des stages de plus de 6 mois? Bref, quid des propositions portées par Génération précaire depuis deux ans, et soutenues par l'ensemble des syndicats salariés et étudiants et associations de parents d'élève ?





Ami salarié, entends-nous ! Car notre génération est précaire: nous sommes moins chers, plus jeunes, sans droits, disponibles presque 10 ans et jetables une fois utilisés. Et nous ne cotisons toujours pas pour TA retraite… N'oublie pas, cher aîné, que ton destin est lié au nôtre et que notre faim risque de provoquer la tienne.




Anna Borrel | 2008-01-24T00:15:00+01:00 | 2 lectures

Le Congrès de la Ligue communiste révolutionnaire doit entériner le projet de « nouveau parti » d'Olivier Besancenot. Vraie rupture à gauche ou dépoussiérage de façade ?


Petit à petit, on devient un « nouveau parti ». Ce jeudi 24 janvier s'ouvre le Congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, et c'est sans doute l'un des derniers rassemblements du Parti sous sa forme actuelle. Pendant trois jours, les discussions porteront sur le fameux projet de transformation du mouvement, qui pourrait même changer de nom d'ici la fin de l'année. Une révolution ? Interrogé sur France Inter lundi dernier, Olivier Besancenot a fait savoir que « 80% des militants » étaient d'accord pour « amorcer le processus constituant » d'un nouveau parti. Cette formule un peu alambiquée parle d'elle-même. En réalité, le changement fait débat chez les trotskystes. Quand certains souhaiteraient que la LCR participe à la fondation d'un grand parti d'extrême-gauche qui agrège les courants «antilibéraux» à gauche du PS, la majorité du Parti privilégie un projet bien moins ambitieux : ouvrir un peu les portes et augmenter le nombre de militants.





Cinquante par-ci, soixante par-là


« Si on arrive à 6000, on sera contents », expliquait Alain Krivine à Marianne2.fr. Objectif : doubler les membres du Parti. Déjà, la Ligue se réjouit de voir fleurir un premier « comité » pour un nouveau parti à Marseille ou de recevoir le soutien d'un petit groupe de syndicalistes comme Union 68 à Mulhouse. Cinquante personnes par-ci, soixante par-là. La stratégie paraît pourtant bien timide à certains… « Ce n'est pas comme cela que l'on va construire une alternative politique à gauche ! », se désole Christian Piquet, du courant minoritaire de la LCR , qui représente 14% du parti. « Lutte ouvrière et Alternative libertaire ont décliné notre invitation, alors avec qui allons-nous former ce nouveau parti ? Avec des groupuscules microscopiques ! C'est irresponsable. Si nous nous ouvrions plus franchement, quitte à discuter avec des courants d'autres formations politiques venus du PCF, des collectifs unitaires, des Verts ou même du PS, nous serions capables de proposer une réelle offre politique. Au lieu de quoi, on va laisser le jeu politique aux mains d'une droite néo-conservatrice et d'une gauche d'adaptation aux mesures libérales qui n'est même pas assez crédible pour l'emporter en cas d'alternance. »





Orphelins mécontents


En amont du Congrès, Christian Piquet a commencé à renouer le dialogue avec ces « orphelins politiques de la gauche antilibérale » qu'il souhaiterait voir travailler ensemble : des syndicalistes de Sud, de la CGT, des membres d'Attac, des communistes comme Roger Martelli ou encore des socialistes du courant PRS de Jean-Luc Mélenchon… « Des dizaines de milliers de gens seraient prêts à rejoindre une vraie force de gauche, surtout au vu de la dérive à droite du PS, entre ouverture et rapprochement vers le centre. Mais la majorité de la Ligue a peur de prendre des risques en s'associant avec d'autres formations structurées. » La Ligue aurait-elle peur de se faire déborder par des formations concurrentes ? Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, est bien plus dur : selon lui, le « facteur sympa » entend « faire son beurre sur l'absence d'espoir à gauche ». « On observe une recomposition politique, avec une droite qui a absorbé les idées de l'extrême-droite, et une gauche qui se rapproche du centre droit. Ce bipartisme convient très bien à Besancenot, cela va lui assurer un matelas de voix protestataires à chaque élection. Je le vois toujours dans l'incantation et la protestation, mais dès qu'il s'agit de constituer un front face à la droite, rien n'est jamais assez bien pour lui ! »





A la ligue, rien de nouveau ?


Les unitaires, un peu abandonnés par leur leader José Bové, font le même constat. « Les sondages montrent que Besancenot jouit d'une vraie popularité. Cela traduit l'aspiration profonde à une force de gauche radicale, analyse notamment Yves Salesse, ex-LCR passé aux collectifs unitaires et soutien de José Bové pendant la campagne. Mais la LCR ne relèvera pas ce défi. Elle va grossir un peu, changer de nom…cela n'a rien de nouveau : ils avaient déjà envisagé ce projet en 2002. Ce n'est même pas vraiment un évènement. L'objectif de la Ligue est sa seule construction, la dynamique collective ne les intéresse pas. » Du coup, on prépare les municipales en bricolant. Les collectifs unitaires tentent de survivre, faisant parfois liste commune avec la LCR, comme à Toulouse ou à Montpellier. Des accords locaux se négocient aussi au compte-goutte entre la Ligue et le PCF. Les altermondialistes, eux, organisent leur Forum social mondial 2008 qui se déroule jusqu'au 26 janvier, dans l'indifférence générale. « Ce qu'il y a de bien, ironise Yves Salesse, c'est qu'à gauche de la gauche, on est tellement fractionnés qu'on pourrait difficilement l'être plus ». A la veille du Congrès, Christian Piquet ne désespère pourtant pas de voir son Parti sortir de sa niche électorale : « Peut-être que les résultats des municipales vont les faire réfléchir. Sinon, on en prend au minimum pour quinze ans… »




Anna Borrel | 2008-01-24T00:05:00+01:00

Maryse Dumas, secrétaire confédérale, explique pourquoi son organisation n'a pas signé l'accord sur le modernisation du marché du travail. Et pourquoi les autres syndicats l'ont signé...


















 

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